Cet article sera consacré à deux numéros de 176 pages (14,
5€) « pour les vieux de 27 à 87 ans » :
Snock de l’été et Snock de l’automne,
celui de « coquillages et crustacés »
et celui du « misanthrope éminemment social » d’après Philippe Meyer.
et celui du « misanthrope éminemment social » d’après Philippe Meyer.
- BB pour qui « le
plus beau jour de sa vie était une nuit » apparait dans toute sa complexité à travers
un kaléidoscope de citations : depuis madame de Staël « la gloire est le deuil éclatant du bonheur » à « Quel cornichon ce lapin ! »
dans « Et dieu créa la femme».
Son couturier attitré
témoigne, son parolier, ses amants à la queue leu leu (7 pages), ses
rivales : « les nouvelles Bardot » toujours renouvelées. Le
dossier est traité dans un style original, enlevé habituel au trimestriel. Le
recul sur ces années ensoleillées a de quoi se nourrir avec Béart, les Frères
ennemis, les garçons de playboys : ces écrivains qui « glissent leurs textes entre les photos de mannequins dénudées et
les publicités de Gauloises blondes » : Berroyer, D’Ormesson,
Frank, Roberts, Neuhoff, Ardisson…
Le dossier sur le catch était indispensable pour évoquer ces
années ORTF et le récit d’un voyage avec Michel Simon n’est pas triste. La
nostalgie en arriverait à vous faire fondre à l’évocation du « Big
bisou » de Carlos.
Dans ce numéro le top dix des trucs qu’on oublie tout le
temps d’acheter, succède dans le suivant le top 15 des cantines : glace
vanille-fraise avec sa cuillère en plastique…
- Bien au-delà du
rappel de la carrière de Desproges, le décorticage de son humour
« occurrence, flatulence & élégance » donne à réfléchir en
s’amusant:
« Je me suis
surpris à m’essouffler bruyamment dans certains escaliers trop raides ou dans
certaines femmes trop molles ».
« Les pétasses
bitophobes » ont du apprécier ainsi que « les cloportes suintant d’ingratitude aveugle et d’ignorance
crasse ».
Il n’y a pas que les personnages des « variétés »
qui sont évoqués : René Dumont, candidat écologiste en 74, venu de
l’agronomie productiviste force le respect, 40 ans après, pour ses visions
prophétiques.
Numa Sadoul dont le nom est lié à la bande dessinée a aussi
sa part comme Daisy de Galard créatrice de Dim comme dimanche, Dam comme dame
et Dom comme d’homme ou Jean Bertin, le père de l’aérotrain dont le projet fut
sacrifié.
Je ne connais pas suffisamment le groupe Super Tramp pour apprécier les pages qui leur
sont consacrées et encore moins Rotomagus. La rencontre de Gotlib avec les Monty
Python promettait trop pour ne pas décevoir.
Mais "s’il
n’avait pas de gris comment verrait-on le noir ou le blanc" ?
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