Comme moyen mnémotechnique pour préciser qui j’allais voir
au bout de 3h de route, je me
rechantais le chant du départ :
« De Bara,
de Viala le sort nous fait envie ;
Ils sont morts, mais ils ont vaincu.
Le lâche accablé d'ans n'a point connu la vie »
Ils sont morts, mais ils ont vaincu.
Le lâche accablé d'ans n'a point connu la vie »
Nous sommes si loin de ces enfants de la révolution
française qui moururent à 13 ans, sous les coups vendéens : « Je meurs, mais c'est pour la Liberté ! ».
Le Viallat d’aujourd’hui avec deux « l », était
exposé au musée Fabre de Montpellier.
Un des pères du groupe « Support et surfaces »
répète ses formes dans un bel espace Du musée Fabre magnifiant ses recherches
qui ont la taille d’un petit chapiteau de cirque ou d’une housse de bateau, de
parasols, de stores de magasins, de filets, de sacs, de bâches, de tissus à paillettes…
Sa palette sombre des débuts
va s’éclairer en s’appliquant sur d’autres toiles, dont certaines
rendront hommage à Matisse. Son signe particulier a l’aspect d’un haricot, d’un
osselet, réitéré comme avec un tampon. Au départ il s’agit d’une éponge de
hasard trempée d’abord dans la peinture noire puis dans la javel, dont
l’empreinte en positif et en négatif dans des combinaisons de couleurs, avec
l’accumulation, va s’imprimer sur notre rétine.
Cette recherche contemporaine
pour aller vers d’autres espaces, voisine avec une célébration de la
tauromachie, certes sur des couvercles de bidons, des planchettes, des cartons,
mais très figurative, populaire, vibrante.
Ce travail s’il met en
évidence les couleurs nous fait apprécier les matériaux, et plus tard au cours
de notre promenade dans la vieille ville, c’est le lieu même de l’exposition
qui pouvait être vu d’une façon nouvelle.
Dans l’église Sainte Anne
désaffectée, les très grands dessins à l’encre noire d’Abdelkader Benchamma
regroupés sous l’intitulé « le soleil comme une plaque d’argent
mat » mettent en valeur les piliers polychromes du XIX°, les vitraux.
A la Panacée, lieu sympathique
d’exposition d’art contemporain, les propositions sont parfois surprenantes - on vient pour ça -
poétiques, énigmatiques. Nous avons vu : « une lettre arrive
toujours à destinations », troisième volet de la saison « vous avez
un message » après « conversations électriques » et
« dernières nouvelles de l’éther » :
« Transformons
nous le message à mesure que nous le découvrons ? »
- Bein oui.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire