dimanche 30 novembre 2014

Miossec à la Vence Scène.

Une dame en sortant de la soirée qui s’était prolongée, trouvait que les textes du breton étaient un peu tourmentés ; visiblement elle venait de le découvrir.
Et encore, il s’est assagi :  
« J'ai déserté les champs de bataille
Les nuits que je connaissais trop bien
Je ne fais plus dans la canaille
Je suis plutôt devenu du matin »
Le côté sympathique des salles de proximité comme celle de La Vence scène à Saint Egrève, c’est que le public n’est pas gagné d’avance comme au Summum où ne vont que les admirateurs. Ce qui est perdu en ferveur se gagne en fraîcheur : et il est toujours intéressant d’être le témoin de découvertes.
Sous son chapeau, je l’ai trouvé plus âpre que dans son dernier CD « Ici bas, ici même ».  http://blog-de-guy.blogspot.fr/2014/06/ici-bas-ici-meme-miossec.html et je le préfère plus politique aussi après avoir répondu à Télérama :
« - Qu’est ce qui vous fait peur ?
- Marine »
Les musiques balancées par cinq musiciens bien présents contrarient la tonalité  pas franchement optimiste.
« Je t'écris ces quelques mots
Mais faut pas que tu t'inquiètes
Il n'y en aura pas trop
C'est pour te dire que je regrette »
Lui qui est servi par le doux Albin de La Simone, vient d’écrire pour le dadoo Johnjohn national. 
Les textes sont charpentés, les mots bien taillés, la poésie aigrelette :
« Seul ce que j'ai perdu, m'appartient à jamais,
on n’efface pas ce qu'on a adoré,
l'image reste toujours collée au mur,
même si le mur s'est effondré,
le lien gardera à jamais nos murmures, »
Quelques titres donnent la tonalité : « Les morts », « Bête comme j’étais avant », « les plaisirs » côtoient « les poisons »
 « Nous sommes des touristes
Nous n'allons pas nous attarder
Nous sommes là pour la visite
Même si elle n'est pas guidée
On a en poche la liste
De tout ce qu'il faut avoir essayé
Va t'on prendre des risques
Sur quel pied va t'on danser »
Il finit sur « Brest » qui est pour son public, ce que furent « les corons » à Bachelet
« Est-ce que désormais tu me détestes
D'avoir pu un jour quitter Brest
La rade, le port, ce qu'il en reste
Le vent dans l'avenue Jean Jaurès
Je sais bien qu'on y était presque
On avait fini notre jeunesse
On aurait pu en dévorer les restes
Même au beau milieu d'une averse »

1 commentaire:

  1. Ça a l'air chouette. Je vais chercher la musique.
    Merci de partager.

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