dimanche 26 janvier 2014

Stéphane Grappelli. Antoine Hervé.


Pour sa leçon de Jazz de cette saison 2014, Hervé, le pédagogue pianiste virtuose est venu avec Sébastien Guillaume au violon, car il s’agissait d’honorer le père des violonistes de jazz.
Un moment agréable même si l’ardeur du maître de cérémonie le conduit parfois à tirer un peu la couverture à lui, mais c’est vraiment du travail de pro alliant une didactique joviale pleine d’humour, aux jubilations du jazz, « à consommer sur place » comme disait Sartre.
Stéphane Grappelli fils de marquis italien a gardé toute sa vie une certaine élégance.
Ayant perdu sa mère très tôt, il vécut six mois décisifs à l’école de danse d’Isadora Duncan où il s’enthousiasma pour le langage impressionniste de Debussy et Ravel. Mais très tôt comme Piaf il doit se produire dans les cours d’immeubles avec son violon, puis au piano pour accompagner des films muets. Aux alentours des années 30, il rencontre Django Reinhard (http://blog-de-guy.blogspot.fr/2013/02/jeangot-1-renard-manouche-joann-sfar.html)dans l’orchestre du club la Croix du Sud, puis fonde avec lui le Quintette du Hot Club de France.
Il reste pendant la seconde guerre en Angleterre où il est apprécié, et quand les deux complices aux relations orageuses se retrouvent, ils enregistrent « Echoes of France » cette Marseillaise qui swingue qu’Hervé a mentionnée mais pas jouée.
Par contre il a ont ouvert le concert avec son complice en interprétant « Les feuilles mortes » de Kosma puis « Belleville », « Evelyne » , « Piccadilly stomp » et « Nuages »… au rappel comme je l’attendais, la musique du film Lacombe Lucien dont le titre est « Minor swing ».
Sur les musiques noires qui venaient d’un nouveau monde « speedé », les compères  apportèrent des tonalités manouches avec leurs cordes qui suppléent la batterie à s’en péter les crins. L’accentuation sur les temps 1 et 3 des européens nous fait repérer facilement aux states où les mains claquent sur 2 et 4.
Sa collaboration n’a pas été exclusive avec le guitariste gitan, il a travaillé avec Oscar Peterson, Petrucciani, Menuhin et même les Pink Floyd, toujours « classe ».  
C’est lui qui a composé la musique du film les « Valseuses »http://blog-de-guy.blogspot.fr/2013/06/schnock-n7-ete-13.html où Depardieu disait :
« On n'est pas bien là ? Paisible ? À la fraîche ? Décontracté du gland… »
Il est mort en 1997 à 89 ans

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire