vendredi 19 avril 2013

« Les verres d’eau ont les mêmes passions que les océans ».



La citation est d e Victor Hugo, maître en tempête.
Me trouvant, dans la période,  bien sec, dans l’océan des bons mots, j’ai recopié le suisse Maurice Chappaz cité également dans Libé : « l’encre est la partie imaginaire du sang ».
Je vais chercher des phrases qui poétisent pour apaiser les blessures que nous infligea un chirurgien esthétique  et le tourbillon de journaux pris d'un zèle soudain, jusqu'à en perdre la tête.
Cahuzac, Nucci, Besson, Kouchner, Guérini, Kucheida, Pelat, Bousquet, Dumas…
Je recopie quelques mots : « Cloud » apparu récemment, il s’agit de  « Cloud computing », j’y vois un nuage de plus : celui de tant de mots devenus particules (élémentaires), ayant perdu leur sens, indistincts dans une multitude informe.
De plus j’attrape le plus anodin des signes de nos temps grognons : les équipes de foot mais aussi de rugby ne créent plus guère de passions positives.
Nous, français, nous ne nous aimons guère. Hollande est en train de rejoindre Michalak et Benzéma sur le banc des boucs émissaires où la raison est hors jeu.
Des groupes humains sont plus gravement désignés comme coupables par de noires passions où une part d’envie étouffe toute fraternité: nous n’avons pas la force de la foi des musulmans, ni l’énergie au travail des Chinois.
Quand je lisais que les défections se multipliaient dans les cabinets ministériels, il en est de querelles de pouvoirs, de personnalités, mais aussi d’un amoindrissement du sentiment de l’intérêt public. Alors que la pédagogie est appelée en recours de toutes les causes, quelle est la responsabilité de l’école dans ce délitement  de notre moral, de notre morale ?
Quand des parents relaient en conseil de classe une demande d’élèves pour avoir moins de contrôles sur les connaissances, cela frappe moins que le poignard qui sort  habituellement des cartables, mais nous pouvons nous interroger.
Les anecdotes nous submergent, elles insistent sur la distance entre des expériences les plus banales et les discours de plus en plus lointains et peu fiables des experts.
Lorsque nous prenons connaissance de compte rendus de faits que nous avons vécus de près par de paresseux journalistes, nous apprenons la prudence.
Les prescriptions des savants autoproclamés tombent dans le vide : toute « refondation » au nom des principes les plus nobles nous laissent de glace.
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Dessin du Canard de la semaine dernière :

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