Depuis que je me suis défait du « Monde », je n’avais pas beaucoup revu de dessins de Plantu que j’avais attendu à chaque livraison avec jubilation, pendant des années.
J’ai donc emprunté un recueil de ses dessins de 2007 pour me replonger dans cette riche année électorale espérant retrouver un regard familier.
Le travail du temps est terrible et bien des situations paraissent aussi lointaines que des querelles de la IV° république : ainsi en va-t-il de l’engouement pour Bayrou et Ségolène, aujourd’hui piétinés par ceux qui les portaient au pinacle. Il n’y a qu’une représentation de DSK publiée dans l’Express avec des dollars dans les yeux à l’idée d’entrer au FMI qui percute aujourd’hui. Ce dessin avait d’ailleurs valu à Plantu un courrier de Cambadelis et consorts protestant contre cette charge « digne des années 20 ». Pourtant avec le recul j’ai trouvé bien des stéréotypes fades, des allégories parfois lourdingues, des reprises un peu lancinantes, bien que des rappels de Djack en laquais, ou Jospin en type « qui part qui ne part jamais » soient salutaires, ainsi que les courbettes d’alors à Kadhafi qui en paraissent encore plus indécentes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire