
Et toujours de beaux portraits pour aller contre les malheurs du monde : un psychiatre pour fous dangereux dans les Pyrénées, un prof haïtien de retour dans son île, le diplomate insoumis Stéphane Essel amateur de poésie au destin extraordinaire. Le récit en BD est cette fois consacré aux enfants soldats au Congo, bien loin de Tintin. Dans un style tout à fait représentatif de l’esprit de cette publication : rigueur, regard sans concession, exhaustivité jusque dans les conditions de recueil des récits où les échos d’un match à la télévision nous font partager l’authenticité du contexte. Les békés sont atypiques comme ces allemands descendants d’un village fondé par la sœur de Nietzsche au Paraguay, ces roms dans nos banlieues, dont le sort est évoqué depuis plusieurs numéros bien avant que l’actualité qui jette ne les mette sous les projecteurs, ou cette communauté néo hippie en Sibérie, et cette juge qui instruit un procès de la dioxine à Albertville faisant son travail est-elle si exceptionnelle ?
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