mercredi 3 septembre 2025

Avignon. Johann Dionnet.

Ce film d’été reflète bien le festival d’Avignon in et off qui esthétise les drames et amuse les foules. 
Dans cette comédie habillement agencée avec une joyeuse troupe, 
une jeune actrice a les yeux de Chimène pour un Rodrigue acteur dns « Ma sœur s’incruste ». L’opposition rigolote entre le théâtre subventionné et le privé n’est pas exagérée, quand Corneille vient au secours du soupirant qui n’est «point haï», car « l'amour est un tyran qui n'épargne personne ».

Avignon 2025.

Les  jeunes habitués du festival « Au bonheur des mômes » ont changé de catégorie. 
Je reviens avec mes petits enfants dans la Mecque du théâtre après 15 ans d’abstinence. 
en essayant de privilégier la célébration de la beauté du monde plutôt que  la recension des malheurs causés par de terribles ainés.
Les distributeurs de tracts sont toujours aussi nombreux pour nous convaincre d’aller voir
« Les féministes sont des chieuses ? Les hommes des connards ? » 
ou «  Et pendant ce temps Sigmund Freudonne » 
bien qu’ « Une heure de philosophie avec un mec qui sait pas grand-chose » soit tentante.
Dans ce genre café-théâtre, le trio interprétant depuis une armoire « Shakespeare, même pas mal » nous a convaincu par son énergie indispensable pour évoquer, en 75 minutes, 38 pièces du mystérieux anglais, dont « La guerre des deux roses » présentée comme un match de rugby.
Par contre «  Il était le malade imaginaire, une fois » parfois « malaisant », 
nous est resté sur l’estomac.
« Léon, le magicien »
, « mentaliste », celui qui « simule des capacités psychiques et des pouvoirs mentaux », met en scène quelques échecs pour valoriser des réussites époustouflantes. Il manipule habilement objets et spectateurs, et donne l’occasion d’apprendre que « close-up » signifie « magie de proximité ».
Nous avons vécu une journée percussive entre deux batucadas en parade dans la rue, avant un éloge virtuose de la batterie dans « Une vie sur mesure », poétique, souriant, évoquant sur scène depuis 15 ans, jazz, rock, bossa nova, techno… dans la peau d’un ingénu.
« Swing Gum »
spectacle de claquettes, apparaît plus répétitif, bien que soit original le prétexte des retrouvailles, 75 ans après, d’un vétéran américain ayant participé au débarquement avec son amoureuse de l’époque. La configuration de la salle ne contribue pas à valoriser l’entrain de la troupe suisse.
La diversité des lieux de représentation fait partie de la magie d’Avignon et peu importent les gradins sommaires, l’absence bien évidemment de climatisation : le boulodrome de l’île Piot fut pour nous le plus beau des écrins, car la comédie dramatique «  Les pieds tanqués » qui y était jouée ne pouvait trouver meilleure place, comme les acteurs incarnant parfaitement un provençal, un parisien, un « pied noir », un arabe, au cours d’une partie de boule autour de la question algérienne. Leur camaraderie, surtout pas mièvre, permet que chacune de leurs opinions soit entendue par les autres. 
Si l’incertitude fait partie du jeu des choix entre 1700 propositions, nous sommes allés sans risque voir «  Le prénom »
drôle et profond, un triomphe depuis 2010, parfaitement interprété.  Des paroles anodines déchainent les passions à l’intérieur d’une famille : 
progression bien menée aux dialogues parfaits pour un théâtre intime et social. 
Nous n’en étions pas à notre premier « Cyrano de Bergerac » 
mais cette version a réussi à faire apprécier ce chef d’œuvre patrimonial à ma grande 
qui l’avait étudié en classe et à son plus jeune frère. 
« Toutes ces folles plaisanteries […]
 Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve. »
 
Les plus anciens ont pu réviser que le personnage de Rostand fut inspiré par Savinien de Cyrano, dit de Bergerac, auteur d’une des premières œuvres de science fiction : « Les États et empires de la Lune » et « Les États et empires du Soleil ».
Nous avons apprécié «  Camus, Sartre, miroirs d’enfance »
 où l’auteur en reprenant «  Les mots » et « Le premier homme » donne chair et éclaire les idées des deux grands contradicteurs, l’un élevé au soleil où son amour de la vie n’est pas effacé par les coups de nerf de bœuf et l’autre dans la solitude de la haute bourgeoisie, tous deux dans le bonheur 
de la lecture. 
 

mardi 2 septembre 2025

Traverser l’autoroute. Sophie Bienvenue Julie Rocheleau.

Avant le geste dangereux dont il est question dans le titre, la vie d’un couple et d’un adolescent s'avère bien « plate », comme ils disent dans « La belle province » québécoise. 
«  J’en ai déjà full, des raisons que mes dimanches soirs soient scrap. » 
Leur langue nous régale dans cet album de 88 pages qui met de la dynamique dans la routine.  
« J’ai une tondeuse, une souffleuse, un aspirateur à feuilles et un garage pour ranger les outils dont je ne me sers pas. Parfois, à la fin de la journée, je m’ouvre une bière, je déplie une chaise, je regarde mon terrain, et je suis heureux. Le reste du temps, ma vie est comme celle du monde … plate. » 
Le langage graphique efficace suit un scénario simple pour un moment de lecture où la vie ordinaire révèle ses charmes quand le mépris peut s’effacer sans coup de cymbales et que l’héroïsme, sans en avoir l’air, tient à un simple pas hors de la voiture ou à un clafoutis.

lundi 1 septembre 2025

Valeur sentimentale. Joachim Trier.

J'ai aimé ce film malgré un titre qui ne dit pas grand chose et un pitch en disant trop car les caricatures redoutées ne sont pas du tout au rendez-vous. 
La fille d’un réalisateur refuse le rôle proposé par son père, une jeune star hollywoodienne la remplace. 
Les 2h ¼  ne sont pas longues et le montage dynamique combat toute lenteur, les références évidentes à la finesse, à la profondeur de Bergman, Tchekhov s’en trouvent renouvelées.
Dans une maison qui tient sa place, magnifique, nous entrons dans la complexité sans embrouille des sentiments.
Les silences nourrissent nos propres questionnements sur le vieillissement, nos échappatoires et les fibres qui nous tiennent.
Après l’éternelle question de l’interpénétration du théâtre et de la vie et comment la fiction imprime dans la réalité, nous révisons que l’art peut réparer après avoir séparé. 
Avec plaisir, nous retrouvons le cinéaste norvégien.

 

samedi 28 juin 2025

Un été avec Alexandre Dumas. Jean Christophe Rufin.

Au rendez-vous annuel de la jolie série : un été avec…
un bel écrivain écrit en bien à propos d’un des plus vivants de nos romanciers dont le fils avec « La Dame aux camélias » entra à l’académie Française qui s’était refusée au père des « Mousquetaires » maintenant au Panthéon. 
Une belle formule extraite de « Joseph Balsamo » pourrait résumer l’œuvre et la vie romanesque du descendant du général Davy de la Pailletterie et d’une servante Cézette Dumas. 
« Nous aimons le monde comme les damnés le paradis : sans le connaître ». 
Alexandre a visité tant de pays, connu fortune et faillites, réalisé une œuvre foisonnante, seul et en collaboration, aimé tant de femmes.
« … il multiplie les liaisons avec des actrices. Virginie, Hyacinthe, Henriette, Caroline, les noms des victimes s’alignent, comme sur un monument aux amours mortes. »
Les succès cinématographiques de Monte-Cristo et des Mousquetaires confirment des siècles plus tard, sa qualité d’orfèvre  mettant en valeur le matériau brut extrait par les historiens.
« Qu’est-ce que l’histoire ? C’est un clou auquel j’accroche mes romans. »
Il contredit Feydeau qui décrit parfaitement cette fin passionnante du XIX° siècle : 
«  A une époque qui a enfanté le suffrage universel, les emprunts nationaux, les embellissements de Paris, les associations de capitaux, les chemins de fer, les télégraphes électriques, les bateaux à vapeur, les canons rayés, la photographie, les expositions de l’industrie, tout ce qui va si vite, tout ce qui est mathématique, utile, matériel, commode, le réalisme est la seule littérature possible. »
Dans ces 186 pages où figurent des recettes de cuisine du maître des feuilletons, la description de ses bateaux, de son château, le rappel de quelques souvenirs de voyages, des échos de ses rencontres avec Hugo, Garibaldi, ses expériences de spiritisme, je retiens une dernière citation pour apprécier sa tolérance : 
« C’est une des singularités de ma vie, d’avoir connu tous les princes et, avec les idées les plus républicaines de la terre, de leur avoir été attaché, du plus profond de mon cœur. »  

vendredi 27 juin 2025

Vacances.

Pour conclure ma saison d’écriture avant de reprendre en septembre, voici quelques mots assemblés en piles encore plus disparates que d’habitude.
Cette citation de Charles Lévêque, placée en introduction, devrait convenir à ma fidèle commentatrice, que je remercie:
« Au milieu du fracas des villes qui tombent et des temples qui s’écroulent,
la voix lointaine des muses grecques est encore entendue. »
Dans l'arsenal de nos mots, celui de « folie » parait insuffisant pour qualifier ceux qui abiment notre humanité, alors que nos colères vis-à-vis des énervés d’en face s'avèrent contre-productives. En même temps l'absence d'idées neuves et de propositions, participe à notre impuissance.
Si bien que pour rester au niveau des anecdotes, pour nous éloigner d'enjeux qui nous dépassent tellement,  je picore.
- Rythmes. 
Une responsable du syndicat enseignant SNUipp-FSU craint que la convention citoyenne sur les temps de l’enfant fasse du « prof bashing ». Cette réaction défensive souligne l’anémie des représentants de la profession qui en dehors des rituels concernant les moyens apparaissent bien peu dans les débats concernant une école en souffrance. 
Les paysans, victimes de l’ « agribashing », ne se cachent pas sous les bâches, et même s’ils utilisent des méthodes contestables pour des retours en arrière dangereux, ils ne baissent pas la tête.
Comment penser que des rectifications, ne parlons pas de réformes, soient possibles, quand la confiance envers les valeurs des apprentissages s’effrite avant que ne commencent les débats ? Les woke n’aiment guère le work. 
Mes rabâchages deviennent de  plus en plus vains ... mais pourtant : 
«  L’école est devenue essentiellement une activité entre deux week-ends. »
- Sortie. 
Revient sur mon clavier, de ne je sais plus de quelle anticléricale source, la perfidie ci-dessous attribuée à une religieuse qui assistait aux accouchements : 
«  Ha ! Ça vous fait mal quand ça sort, ça vous faisait moins mal quand ça rentrait ».
Les maternités d’autrefois n’étaient pas au chômage. 
A l’autre extrémité de la vie, où du personnel palie, sommes nous devenus plus forts quand il s’agit de quitter un monde sans promesse de paradis ?
Les débats sur la fin de vie ont été moins vifs que ceux qui concernaient l’avortement, mais si la mort montre sa dentition sur les T-shirts, elle me parait niée par certains aveugles qui ne voient pas davantage les faiblesses humaines, leurs faiblesses, donc leur finitude.
- Coupables. 
Les traits de notre civilisation se dessinent sous forme de selfies alors que les expressions personnelles en dehors des émoticônes se raréfient.
Chacun disserte sur les solutions au problème palestinien, mais plus grand monde n’ose dire "non" dans le cercle où nos responsabilités peuvent s’exercer. Trump ne risque pas de trembler devant l’indignation du narvalo de service, mais qui interdira à bébé de s’emparer du téléphone paternel ?  
Pendant l’isolement dû au COVID, l’idée d’un « monde nouveau », souriant, fraternel, était apparue. Le monde n’a jamais été aussi violent, les aéroports si fréquentés.
Dans les balancements entre individus et société, « les autres » source de peur et de mépris sont désignés comme responsables. « Ils » sont coupables : la troisième personne passe au premier rang sur le banc des accusés ou Moimoi juge est parti.
L’essentialisation devient habituelle, on parle en général pour éviter les remises en causes intimes. Les tatouages les plus grotesques sont exhibés, mais c’est ailleurs et loin dans le  temps, qu’on va chercher les petites bêtes en ne voulant pas voir le mammouth qui décongèle grave dans le magasin planétaire où il a écrasé quelques porcelaines précieuses.
En guise de conclusion au sourire crispé : à portée de bicyclette, les humanistes grenoblois partisans du pardon de pêchés n’accordent aucune indulgence à un ancien maire alors que les malversations du nouveau ne les scandalisent guère, pourtant Piolle a énervé tant de monde que les mois pré électoraux à venir risquent d’être agités… après les vacances.  
« La vacance des grandes valeurs n'enlève rien à la valeur des grandes vacances. » 
Henri Weber
.......... 
Demain en guise de post-scriptum, je publierai quelques lignes à propos 
d'« Un été avec Alexandre Dumas » par Jean - Christophe Rufin. 
Doux été ! à toutes mes lectrices et à tous mes lecteurs.  

jeudi 26 juin 2025

Poitiers #2

Nous suivons les conseils de notre logeuse et partons à pied en ville que nous atteignons 20 - 25 minutes plus tard (environ 2km 2).
Nous devons attendre 11h l’ouverture du palais afin de nous inscrire à la visite guidée de la cathédrale de ce matin à 11h 30 et celle des hôtels particuliers de cette après-midi, comme  nous l’a recommandé l’employée de l’Office du tourisme hier.
Notre avance nous laisse le temps d’un café près de l’université et face à l’église Notre Dame.
A l’heure dite, nous rejoignons  La Cathédrale Saint Pierre où nous attend Valentine chargée de mener la visite ; elle s’avère très compétente et intéressante.
L’extérieur de l’édifice relève du gothique poitevin ou Plantagenêt. Ce style se différencie  du gothique de l’île de France  par son côté massif, sa hauteur moins importante, une absence d’arcs-boutants au profit d’épais contreforts, une absence d’abside et de chevet, remplacé par un mur droit, ses parois nues et une absence de vitraux bas. Par contre, la façade s’inspire  davantage du style gothique français avec ses 3 portails et sa rosace entièrement reconstruite au XIXème siècle.
Les  trois tympans de la façade représentent, à gauche, la dormition de la Vierge, au centre, le jugement dernier, et à droite, Saint Thomas touchant la plaie du Christ.
Pour le choix de Saint Thomas, il convient de rappeler qu’il incarne le saint patron des bâtisseurs
mais peut-être évoque-t-il aussi Thomas Becket ( évêque qui s'était opposé au roi d'Angleterre) ? Au-dessus du tympan central, dominent Saint Pierre puis encore plus haut au sommet, Saint Michel. Autrefois, le « bas peuple » pénétrait par une  entrée située sur le côté gauche. Plus petite, elle n’en était pas pour autant négligée.
En effet elle possède de ravissants chapiteaux racontant Hérode et le massacre des innocents,
la fuite en Egypte de Marie et Joseph,
ou reproduisant  les rois  mages dont l’un doit se recroqueviller par manque de place.
C’est par cette porte (porte Saint Michel) que nous pénétrons à l’intérieur.
Le sanctuaire comprend  trois travées, nef et bas- côté, sans chapelle,  surmontées de voûtes à niveau égal. Il s’en dégage une impression de vastitude.
Un dessin de labyrinthe  peint sur un mur près de l’entrée que nous avons empruntée attire l’attention. Il remplace et rappelle sans doute celui détruit qui était tracé au sol au centre de l’église.
Installés dès 1791, considéré comme l’un  plus fameux de France, l’orgue de François Henri Clicquot, échappa aux ravages de la révolution. Valentine nous fournit une explication que je connaissais mais à propos d’une autre église où un musicien du nom de Balbastre composa des variations sur « La Marseillaise »  et « Ah ça ira » pour prouver que le répertoire de cet instrument pouvait se mettre à un autre service que celui de la religion. Ainsi les révolutionnaires ne fondirent pas les tuyaux pour fabriquer des munitions.
Rendant hommage au saint patron de la cathédrale, Saint Pierre assis sur son trône bénit les croyants d’une main et tient  sa clé de l’autre. Sa statue ressemble fort à celle du Vatican avec ses pieds frottés et lustrés par les fidèles.
Concernant les verrières, le vitrail de la crucifixion constitue l’un des must de la cathédrale. Il illumine la partie centrale de l’édifice depuis 1160-70, c’est l’un des rares dans le monde chrétien à avoir pu traverser les siècles sans encombre. Bien sûr il a subi des nettoyages et de petites restaurations, mais il conserve une palette de couleurs  riche avec des rouges et des bleus magnifiques et son graphisme dénote d’une certaine modernité notamment pour Jésus. 
Outre la crucifixion du Christ, centre du vitrail, apparait celle de Saint Pierre, la tête en bas, et le supplice de Saint Paul. Le haut du vitrail présente l’ascension du fils de Dieu placé dans une mandorle et encadré par 2 anges à la posture chorégraphique. En-dessous du vitrail dans un quadrilobe, les donateurs Aliénor d’Aquitaine son époux Henri II  Plantagenet  et leurs quatre fils se mettent humblement sous la protection de l’église, avant de se déchirer quelques années  plus tard dans un conflit sans merci opposant la mère et les enfants contre le père.
Des peintures murales, il ne reste que peu de traces, à part des atlantes à la tête sculptée et au corps peint.
Cependant, des fresques du XIIIème siècle  cachées sous un badigeon depuis le XVIIIème furent mises à jour en 2012 lors de travaux dus à une fuite d’eau.  Réalisées sur les voûtes du transept, elles relatent des scènes de l’ancien testament remarquables par la fraicheur des coloris  « bleu foncé et rouge profond » : quatre épisodes ont été identifiés :
le sein d’Abraham, le Christ juge, le couronnement de la vierge, les anges tenant des couronnes. Notre guide insiste davantage sur le sein d’Abraham, autrement dit le paradis, dans lequel les élus prennent l’apparence d’enfants innocents et facétieux, alors que des adultes  non reconnus et rejetés regrettent dans leur coin : « Je ne vous connais point »
La cathédrale a conservé comme mobilier religieux les stalles d’origine du chœur, classées aux monuments historiques.
Elles aussi datent du XIII ème siècle et disposent de 74 sièges en bois de chêne répartis sur deux rangs,  avec dans des écoinçons des sculptures alternant anges et animaux, ou anges et vices. Pour dégager l’espace autour de fresques, des statues de saints furent déplacées et entreposées à un endroit inhabituel et sans doute provisoire, derrière les stalles à même le sol. Nous pouvons ainsi juger de leurs proportions déformées, prévues en fonction de leur positionnement en hauteur.
Comme nous l’avions constaté de l’extérieur, le bâtiment ne comporte ni abside ni chevet. Mais  à l’époque baroque, des transformations permettent de donner l’illusion de leur présence en creusant le mur du vitrail et en créant trois renforcements.
La visite terminée, lorsque nous ressortons, notre guide nous montre encore deux curiosités avant de nous quitter :
les signes gravés laissés par les compagnons tailleurs de pierre lors de la construction de l’édifice, et les gros impacts des boulets projetés par les protestants, qui n’ont  réussi  ni à ébranler la bâtisse ni à atteindre le vitrail, bijou de la cathédrale.
 
Nous abandonnons Valentine le temps du déjeuner pris à la serrurerie comme hier ; au menu, pad thaï ou travers de porc.