samedi 11 mai 2013

Sur la route du papier. Erik Orsenna.



Troisième « Petit précis de mondialisation » : après l’eau et le coton, l’académicien nous raconte l’histoire du papier, soupe primordiale, qui une fois séchée concerne tout lecteur, fut-il intéressé par les tablettes.
Dans son périple où il sait rendre hommage à ses sources, à ses guides et n’omet pas de signaler si elles sont mignonnes, nous passons de la Bretagne à la Chine, dans les forêts du Nord, à Grenoble :
« Chaque fois que le découragement vous prend, chaque fois que vous perdez confiance en votre vieux pays de France, rendez-vous à Grenoble. L’avenir vous y attend. »
Le « grouillot de Mitterrand » aborde pédagogiquement les aspects techniques enrichis de rencontres humaines : depuis les chiffons à la cellulose du bois jusqu’au recyclage qui atteint 60% de la production actuelle des papiers nobles en diminution, quand celle des emballages et papiers hygiéniques augmente.
Il est question bien sûr d’histoire avec la drave, le flottage des billots sur les fleuves canadiens « Ça commence au fond du lac brûlé,
Alentour du huit ou dix de mai.
La mort à longues manches,
Vêtue d’écume blanche,
Fait rouler le billot
Pour que tombe Silvio » Félix Leclerc
et de passions dans les Landes, au Japon, en Italie, de matières précieuses.
L’avenir se dessine : inquiétant en Indonésie, puissant et maitrisé en Finlande, en Suède,  au Brésil, recyclant en Inde, créatif au Portugal.
Cet ouvrage de « gai savoir » qui nous mène également à l’Office central pour la répression du faux monnayage pour un hommage aux artistes, est l’occasion de belles histoires comme ces enfants qui ont continué la collection d’une petite fille morte des suites de la bombe d’Hiroshima qui pensait qu’elle serait guérie si elle arrivait à plier mille grues en origami.

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