Le quotidien dans une maison de retraite.
Je suis reconnaissant à l’auteur bien documenté d’éviter les clichés qui
associent les maisons de vieux à des lieux indignes. Des personnes y
travaillent, et méritent pour beaucoup le plus grand respect.
Le récit est limpide,
agrémenté de douce poésie, les portraits sont typés sans être caricaturaux :
pittoresque, pathétique, drôle, tragique.
Déambulateurs et télévision.
Une s'imagine dans l'Orient-express, une autre cherche sans
cesse un téléphone, des couples s’épaulent, des solitudes s'alourdissent.
La ligne claire gomme les aspérités existantes comme la
mémoire qui s’efface chez les personnes en bout de course qui s’arrangent avec un
réel qu’il vaut mieux arranger, en se mettant à croire à leurs rêves.
Nous suivons le parcours d’Ernest placé là par ses enfants
qui ne pouvaient plus assumer.
Un résident qui a toute sa tête va se montrer bienveillant
avec lui, sans mièvrerie, faisant preuve de débrouillardise et d’un humour
partagé par d’autres interlocuteurs.
Un sujet rare, appelé à se multiplier, surtout qu’avec Alzheimer,
nous aurons l’impression de découvrir un
BD nouvelle à tous les coups.
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