mais avec ce numéro du bimestriel grenoblois, je fatigue, et
n’arrive à sourire qu'à une demi page consacrée à
« l’e-cureuil » destiné à remplacer les drones, clin d’œil aux
familiers des opposants ricaneurs envers les technologies nouvelles.
Si le journalisme consiste à traiter de l’actualité et ses
nouveautés, cette intention n’est pas à l’ordre du jour pour des rédacteurs militants
revenant sempiternellement sur leurs marottes « technophobes ».
Bien sûr les courses
connectées, comme la Foulée blanche en virtuel, sont des inepties, mais
titrer « on ne lâche rien » à propos de cabines téléphoniques à maintenir, minimise d’autres causes méritantes. Et leur choix de préférer vivre en zone blanche, hors connection,
les situe si loin des bruits du monde qu'ils ne peuvent prétendre
décrire notre société, quand pour cela il faudrait en outre que les publicistes anonymes
abandonnent quelques œillères.
Il est cocasse de les voir surenchérir sur leur cher maire
de Gre - « c’est la faute des autres » - en remettant en cause des
caméras de vidéo surveillance
nouvellement implantées pour « lutter contre les incivilités
routières » mais surtout pas contre l’insécurité invention de l’extrême
drouate. Par ailleurs les supporters des squatteurs
de l’Abbaye ne sont guère reconnaissants envers les membres éminents de
« l’arc humaniste ».
Il est de bon ton comme dans la presse traditionnelle de vanter le livre du rédacteur en chef
d’autant plus que le titre est une trouvaille : « Le vide à moitié vert » où il est question de Piolle.
Mais est-ce cohérent de remettre en cause les tics de langage type « start
up nation » et reprendre les termes de « low tech » pour
souhaiter une « high récup »
et voir des « big bro vert » partout ?
Alors oui remettre les ATSEM
(agent territorial spécialisé des écoles maternelles)
à l’honneur, est tout à fait légitime bien que de retenir seulement les voix de la CNT
et de SUD restreigne le panorama.
Mais ce
qui me navre le plus, c’est leur position démagogique par rapport à la pandémie avec une conception bien rudimentaire de la liberté lorsqu’elle s’exerce
au mépris des autres. Ils reviennent sur les incidents occasionnés par le
vaccin contre le H1N1 et sont solidaires des raveurs de Saint Marcellin et de
Saint Martin d’Hères, des gérants de la discothèque de Grenay et d’un patron de
restaurant d’Echirolles qui avaient contrevenu à la loi. Il y a d’autres
urgences !
Outre les nouvelles régulières par leurs indics au CHUGA (Centre hospitalier universitaire
Grenoble Alpes), ils adressent un coup de pied de l’âne à l’ancien directeur de
la MC2 alors qu’ils n’avaient pas
tellement mis le doigt sur sa gestion problématique au moment où il était aux
manettes. Il est vrai qu’ils sont plutôt sensibles à la culture des salades des jardins de Saint
Martin-Le-Vinoux laissant la place à des logements, mais surtout pas à des parcs
proposés à la place de friches jouxtant la Casamaures.