Il y avait ce samedi matin des élus de la majorité
grenobloise et des opposants, des impliqués expérimentés dans la METRO, des
technos du conseil départemental, des citoyens…
Une élue des mouvements citoyens qui redit l’enthousiasme de
la campagne électorale et ses contradictions présentes, redonne foi en une
classe politique pourvoyeuse infatigable en occasions de désespérer de cette
engeance. Nous voilà éloignés un moment des généralisations forcément hâtives.
Bien que la maîtresse de Conférences,
effrite le mythe d’une équipe municipale unanime, elle ne joue pas les Duflot
ou les Fillipetti qui ne savent rien de la loyauté mais ont recherché matière à
romans prévisibles.
Une éveillée de « La nuit Debout » était là aussi
avec sa virulence, accueillie avec bienveillance par le groupe qui retrouvait
là de ses utopies autogestionnaires passées rafraichies par les réseaux sociaux.
Elle était pleinement dans la préoccupation commune de faire
mieux vivre la démocratie.
Alors que d’autres militants aux franges du PS ou de EELV,
pour « La primaire à Gauche »… également critiques envers les élus,
savent bien d’expérience que des particuliers, de chez intérêt particulier,
maquillés en « membres du peuple » contredisent parfois l’intérêt
général, la jeune utopiste nous a livré quelques références livresques, tout en
rappelant des démarches de tirage au sort, de révocation par des assemblées
souveraines, de mandat impératif et unique.
Au pays des 30 millions de sélectionneurs,
« juger » se différencie de « gérer ».
Si l’expérience de « gouvernance collégiale et
participative » à Saillans (Drôme)
est une référence pour beaucoup, la taille des groupes de paroles et l’étendue
des pouvoirs sont un problème quand les arbitrages à l’échelle des métropoles se
présentent comme déterminants alors qu’au niveau des quartiers ne subsistent
que des simulacres de choix.
De quoi rester sans voix quand le quidam - pour éviter le
mot « citoyen » tellement défraichi -
se demande:
« Pourquoi
participer si on ne dispose pas du pouvoir de décision ?»
il connait bien le dilemme :
« D’un côté, de
nombreux habitants sont en prise avec des difficultés quotidiennes d’emplois,
logements, de précarité, de l’autre le fonctionnement institutionnel est de
plus en plus complexe à appréhender : comment les citoyens peuvent-il
s’impliquer, alors qu’ils ont l’impression que les choses leur échappent ? »
…….
Les dessins ci-dessous proviennent de « Slate »et de « Marianne » :