Sous titré « du pain sur la planche » ;
l’auteur qui tient un blog (en lien ci contre) en est sous cet intitulé
engageant, à son troisième album sur le thème porteur de la cuisine qui garnit
abondamment les tables des libraires.
Dans le genre, la lecture d’une américaine http://blog-de-guy.blogspot.fr/2015/03/delices-lucy-knisley.html
, était régalante, cette fois c’est un natif de Genève ayant vécu longtemps à Lyon qui nous réjouit.
Un livre de recettes qui se lit de la première à la dernière
des 160 pages et qui a intrigué ma compagne
quand elle m’a entendu rire tout seul : c’est pas tous les jours !
Décidément la cuisine est le lieu de la rencontre, de
l’affirmation de soi, le reflet d’une époque qui avec des jeunes comme cet auteur
ne donne pas que des motifs pour désespérer. L’humour, l’auto dérision sont les
ingrédients, à consommer sans modération, pour le partage d’un panorama très
varié qui nous déculpabilise de nos gourmandises incorrectes. Il évite des
dessins trop compliqués et se rit de tous ceux qui le prennent pour un expert
gastronomique.
Il nous promène d’un Burger King aux tagliatelles à la
truffe et au foie gras( à réserver pour un soir de fin du monde), passant par un
rappel du gratin dauphinois ou un épique gratin de cardons.
Notre estomac et notre foie doivent être
entrainés pour le suivre à Madrid et en Normandie sans oublier de trinquer,
voire de se torcher grave au Calvados (ne pas dire Calva).
Les chapitres sont organisés par saisons, mais la fantaisie,
la diversité des présentations transgressent tout classement et tout parait
facile, tant est efficace la présentation d’un os à moelle au four ou le poulet
au vin jaune. Jean Kévin et son taboulé affronté à une Libanaise vaut son pesant de Boulgour.
Je crois bien que je vais oser une raie au beurre noir suite
à ses conseils mais je crois que je ne suis pas mûr pour une salade de mangue à
l’ail, bien qu’il nous encourage à la créativité : son Parmentier de
chou-fleur et son agrume semble possible.
En tous cas la lecture hilarante de cette bande dessinée est
aussi nourrissante qu’un apéro au poireau ou un Crumb, pardon : crumble
aux pommes présentés dans ce volume chez Gallimard (l’éditeur de J.P. Sartre)
s’il vous plait.