Content :
Le ministre de l’éducation est content des interrogés par
ses services qui sont contents de sa réforme des rythmes scolaires :
l’affaire est bouclée, subventionnée : alors silence dans les rangs.
Cette affaire des rythmes signe une étape de plus dans la
perte de pouvoir de l’école avec la complicité de ceux qui y travaillent. Les
agents de l’état voient leur classe, mise au service des petites séductions et
lubbies locales.
Puisqu’on vous dit que l’école fatigue, les enfants baignés
dans cette litanie quotidienne, se demandent : à quoi bon
travailler ?
Général :
Sur France Inter, je n’en croyais pas mes oreilles, mais le
si sûr de lui meneur de liste aux européennes, ci présent ministre, pense que
pour gagner des places au classement PISA, il conviendra de laisser la décision
d’orientation aux parents à l’issue de la 3°. Il devra prévoir des postes
supplémentaires en lycée et quelques serpillères pour accompagner les profs de
collège qui manquent tant de discernement.
Tous en enseignement général, même pour ceux qui n’ont guère
d’appétit.
Patère :
Quand il faut perdre du temps à négocier avec certains
élèves pour qu’ils daignent poser leur
doudoune les protégeant de toute
intrusion extérieure, de tout apport, faudra-t-il ajouter un item aux
évaluations, avec accessit pour qui dit « bonjour madame» ?
On me dit dans mon oreillette que c'est déjà le cas.
On me dit dans mon oreillette que c'est déjà le cas.
Recopier le devoir d’un camarade pourrait attirer les
compliments :
« A bien voulu regarder son cahier de textes et a
apporté sa contribution au travail en équipe » !
Mais cette usine à
gags a déjà beaucoup donné.
Morsure :
Dans un commentaire posté
à propos d’une BD mettant en scène de vertes engueulades entre parents
et enseignants, une maman se plaignait de la punition infligée à son petit
parce qu’il en avait mordu un autre, alors qu’ « elle ne lui avait
pas appris à mordre » : donc les enseignants étaient vraiment en
dessous de tout. D’abord tenté de ne pas
ajouter de commentaire tant ce témoignage demeurait sur le terrain de la
caricature, je retiens cette réaction en ces temps sans nuances, cette défiance
à l’égard de tout autre éduquant que soi est significative.
Le spectacle du représentant de la nation qui avait endossé
les habits du coq a beau avoir disparu des écrans : cette arrogance, ce culot,
cette certitude d’avoir toujours raison est le lot de nos rapports sociaux.
Alors que le manque de confiance en soi a été repéré comme
un des maux de notre système éducatif combien de fanfarons, d’inaccessibles à
la moindre remarque ?
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Le dessin de Cabu ci-dessus était dans "Le Canard" de cettte semaine, celui de Willem ci dessous dans "Libération":