Si l’influence de Michelangelo Merisi da Caravagio dit Caravage a été marquante au XVII° sur une durée de cinquante ans,
aujourd’hui sa forte notoriété est éclatante.
A Montpellier dans le beau musée Fabre sont exposées neuf
toiles de l’italien qui s’arrangea fort bien à se trouver sous juridiction
espagnole, alors qu’il était en difficulté avec la loi papale. Une soixantaine
d’œuvres de peintres du sud de l’Europe qu’il influença ont rejoint le maître
alors que le musée des Augustins à Toulouse se consacrait à ses émules du Nord.
Bien qu’il n’ait pas aimé du tout être copié, des
caractéristiques fortes permettent de le reconnaître :
- utilisation de
modèles vivants,
- le clair obscur,
- une palette de
couleurs restreinte,
- des cadrages à
mi-corps.
L’art religieux devient accessible au commun des mortels. La
vérité avance.
Le journal « Le Midi Libre » citait Beckett pour
introduire un article sur ses apports… en photographie :
« Elles
accouchent à cheval sur une tombe,
le jour brille un
instant puis c’est la nuit à nouveau »
Le même journal rapproche les tableaux du lombard avec ceux
qui l’ont imité autour de thèmes communs.
Danaé endormie d’Artémisia Gentileschi est sensuelle,
magnifique et l’amour endormi du Caravage est bouleversant ; pour la
présentation du Christ (« Ecce homo ») Cigoli a beau s’essayer au réalisme : « il n’y a pas
photo ».
Entre Saint Jean Baptiste, Holopherne, Goliath, à qui la tête
fut décollée et d’autres martyrs, notre visite est éclaboussée de sang.
Ribera, Zurbaran
sont puissants et le français Vouet
reprend avec virtuosité des sujets populaires avec « une diseuse de bonne aventure », qui nous cause.
Georges De La Tour
fait entrer la source de lumière dans ses toiles et la chandelle fuligineuse de
Madeleine nous éclaire encore.
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