Cet album d’un phénomène éditorial majeur dans la BD de ces
dernières années est le neuvième d’une série qui en est à son treizième
numéro.
La naïveté du personnage
principal favorise sourires et petites
leçons.
Même si la représentation de la maîtresse n’est pas
flatteuse bien des enseignants apprécient la fraicheur du garçon à la mèche
rebelle qui peut encourager les élèves les plus éloignés des livres à suivre un
récit.
- Là tu vas être mal. J’ai eu le chevalier à trois têtes ! Fais
tes prières !
- Héé non ! Je te
le prends ! Car j’ai le grand sorcier Pixelius qui lui fait fusionner ses
têtes dans le grand brasier noir.
Cet album paru en 2002, cultive les clichés habituels: la
soupe n’est pas bonne, ni les épinards et la fréquentation d’un parc
d’attractions à Megafunland facilite les redites vomitoires au sein de la bande de
joyeux copains.
La violence sous la forme d’un racketteur avachi est présente mais ne remet pas en cause
l’atmosphère bon enfant qui est la marque de fabrique du dessinateur suisse.
Bien sûr, éducateur incorrigible, j’ai apprécié la planche
concernant une petite fille atteinte de leucémie où Zep est au mieux de sa
délicatesse et de son humour.
Les effets comiques sont certes garantis en prêtant des mots d’adultes
aux enfants, même si c’est parfois facile.
Alors que le plus souvent les traits sont justes : dans
les rêves de l’écolier, ses enthousiasmes, ses indignations, ses changements
d’humeur, son regard sur les adultes.
Le père se voit privé de ses bouteilles de Bordeaux après
avoir conseillé à son fils de construire son Action man avec des bouchons et
les grands parents sont bienveillants jusqu’à l’aveuglement et ça c’est pas
exagéré.