C’est un jour de mai, peut-être un dimanche dans un bourg de Moselle. Un homme, les chaussures alourdies de boue se présente d’abord chez le curé puis au commissariat de police. Il s’appuie sur un grand parapluie noir.
Il dit à voix haute et claire :
- Je viens de tuer ma femme, Philomène.
Il sort de sa poche un revolver, de marque Ortgies, le dépose sur une table que j’imagine en bois brut. Et il attend.
Cet homme s’appelle Jean-Baptiste. Il a 44 ans. Il vient d’assassiner ma grand-mère Philomène d’un coup tiré à bout portant à dix centimètres de sa bouche, en présence de trois de leurs onze enfants. Les témoins sont le bébé de deux ans que la victime a entraîné dans sa chute, leur fille Catherine âgée de seize ans, mon père Charles, adolescent de treize ans.
Les archives de Strasbourg m’ont révélé ce drame en 2003.
Charles est décédé sans jamais parler de ce meurtre.
Vit toujours Ernestine, en Lorraine. Le bébé que tenait Philomène quand une balle tirée à dix centimètres de son visage l’a rayée des vivants.
Les survivants ont poursuivi leur existence, ont fondé des familles. Mon grand-père a fini ses jours en Guyane au bagne de St Laurent du Maroni. Condamné à 30 ans de réclusion en 1924, il fut élargi 9 ans plus tard pour bonne conduite. Il est mort vers 1944 de « suites de tuberculose », formule consacrée depuis toujours…
Les archives du Bagne à Aix en Provence disent très peu de choses de l’existence de Jean-Baptiste. Il n’avait pas le droit de retourner en France et aurait exercé son métier de menuisier au 17 rue Victor Hugo à St Laurent-du-Maroni.
La fille d’Ernestine m’a dit qu’il envoyait à sa famille des objets de marqueterie mais n’écrivait jamais aucune lettre.
Un de mes frères, travaillant à Cayenne m’a envoyé la photo du dernier logement de Jean-Baptiste. Une case de bois peint en blanc avec un toit de tôle ondulée rapiécé. Cette habitation exiguë est encore habitée.
Je n’ai jamais visité les dernières demeures de mes grands parents paternels. Pour lui, une case rongée à l’équateur avant la fosse commune. Pour elle une grande cuisine meublée d’un buffet, d’un poêle, de quelques étagères, d’une table et de deux bancs, comme la décrit un des rapports versés au dossier de cette affaire de violence extrême. Philomène et Jean-Baptiste avaient le même âge : 45 ans. Ils avaient eu onze enfants et vivaient en instance de divorce quand les mines de la jalousie, du lucre, de l’alcoolisme leur ont explosé en pleine gueule : une morte, un bagnard, onze orphelins.
Une de leurs petites filles cherchant par l’écriture comme perdue dans les bois de l’écriture la piste menant aux paroles qui ne lui avaient pas été dites. Paroles exécutées par une balle d’Ortgies dans la bouche de sa grand-mère, paroles à jamais foudroyées sur les lèvres d’un jeune homme, mon père.
Et que faire de pareille histoire, sinon parler juste à défaut d’être exacte.
Ecrire.
Marie Treize
mardi 22 décembre 2009
lundi 21 décembre 2009
La fille la plus heureuse du monde
Long métrage roumain autour du tournage d’un spot publicitaire avec une adolescente dont les parents lui extorquent une signature pour céder la voiture qu’elle vient de gagner. Original pour traiter un sujet souvent abordé à Cannes cette année : les rapports conflictuels des parents et de leurs enfants avec l’argent et le chantage affectif comme pauvre relation. Le véhicule à moteur tient une haute place dans nos sociétés. Les images répétitives d’une satiété désabusée ajoutent une couche à l’absurde toujours bien débusqué dans ce pays.
dimanche 20 décembre 2009
La nuit de l’iguane
Tennessee Williams a secoué le puritanisme de la société américaine dans les années soixante. Mais dire, dans les termes d’aujourd’hui, que lors de cette nuit où l’iguane seul s’en sort bien, qu’un prêtre pédophile ne respecte pas le cahier des charges de l’agence de voyage qui l’a embauché et tient en otages le groupe de touristes, cela ne constitue pas une base favorable pour créer de l’empathie. Et même si c’est Tcheky Karyo à qui Lavaudant a confié le rôle, cette tragédie ne nous touche pas intimement. A cette occasion, je viens de lire que la tragédie suit son cours fatal alors que dans la comédie les personnages connaissent des accidents. Certes nous sommes contents de voir revenir Jo Lavaudant dans la région avec ses décors : cette fois des agaves géantes resteront dans nos mémoires mais ce climat tropical est trop sec, les acteurs manquent de sueur sous les bras, les confidences ne s’accommodent pas forcément d’un grand plateau. Nous sommes plus appelés à la réflexion existentielle qu’à partager les affres de destins qui se cherchent avec cet homme qui aime être perdu, une femme qui assure, une qui s’est épuisée, une autre qui est une esquisse traversant le plateau en courant… mais dans ce dernier cas c’est du Galotta.
samedi 19 décembre 2009
« Les frites de mamie sans aller voir mamie »
Trouver un slogan, un titre, être attentif au public, le convaincre; j’apprécie la publicité dans ces activités là et je me délecte de ses trouvailles. Mais l’originalité se fait de plus en plus rare à mes yeux blasés. Je trouve même que le royaume de la créativité auto proclamée est bien conformiste et leurs campagnes tombent dans l’indifférence. Même si je ne dédaigne pas l’humour vache à la tronçonneuse pour Orangina par exemple, j’ai été estomaqué par la dernière de Findus :
« les frites de mamie sans aller voir mamie ».
Bien sûr toujours le cliché de l’authenticité lié à un passé fictif, mais dans le réel, il est recommandé de se défaire de tout lien affectif avec ces mains ridées qui vous pincent les joues. La solitude de la ménagère de plus de 50 ans.
En même temps, à la radio, un enfant prescripteur demande à sa mère de changer ses assiettes ringardes où grand-mère morte a mangé. Les arts de la table: « Du passé faisons table rase »
Les boules de neige d’Orange en pleine rue tropicale pour vanter un éternel Noël me font froid dans le cou ; et les hordes hystériques qui photographient compulsivement me confortent, à l’inverse, dans mon plaisir de cadrages soignés et rares.
La planète se réchauffe et les même agences vont tartiner du "durable" à vous en dégouter. Ces marchands participent à user les mots, et dire que ces camelots sont les conseillers des princes, nous laisse pantois devant cette course à la deshumanisation, où l’humour tourne à la méchanceté et la poésie finit à la déchetterie.
« les frites de mamie sans aller voir mamie ».
Bien sûr toujours le cliché de l’authenticité lié à un passé fictif, mais dans le réel, il est recommandé de se défaire de tout lien affectif avec ces mains ridées qui vous pincent les joues. La solitude de la ménagère de plus de 50 ans.
En même temps, à la radio, un enfant prescripteur demande à sa mère de changer ses assiettes ringardes où grand-mère morte a mangé. Les arts de la table: « Du passé faisons table rase »
Les boules de neige d’Orange en pleine rue tropicale pour vanter un éternel Noël me font froid dans le cou ; et les hordes hystériques qui photographient compulsivement me confortent, à l’inverse, dans mon plaisir de cadrages soignés et rares.
La planète se réchauffe et les même agences vont tartiner du "durable" à vous en dégouter. Ces marchands participent à user les mots, et dire que ces camelots sont les conseillers des princes, nous laisse pantois devant cette course à la deshumanisation, où l’humour tourne à la méchanceté et la poésie finit à la déchetterie.
vendredi 18 décembre 2009
Soupe froide
Charles Masson l’auteur de cette BD chez Casterman est médecin. Nous sommes glacés par cette histoire graphique d’une centaine de page au format d’une nouvelle qui vous marquera.
Un homme en pyjama s’enfuit sous la neige de la maison de convalescence où il finit sa vie de clochard, pour n’avoir pas supporté qu’on lui serve une soupe froide. Il a sa dignité, il fera preuve d’une endurance désespérée dans cette ultime sortie. Son monument sera cette œuvre poignante au dessin nerveux parfaitement accordé à la colère de ce praticien du social qui nous fait partager le destin d’un SIP( Sans Intérêt Particulier), notre frère crucifié.
Un homme en pyjama s’enfuit sous la neige de la maison de convalescence où il finit sa vie de clochard, pour n’avoir pas supporté qu’on lui serve une soupe froide. Il a sa dignité, il fera preuve d’une endurance désespérée dans cette ultime sortie. Son monument sera cette œuvre poignante au dessin nerveux parfaitement accordé à la colère de ce praticien du social qui nous fait partager le destin d’un SIP( Sans Intérêt Particulier), notre frère crucifié.
jeudi 17 décembre 2009
Galeries du quartier Saint Laurent
A la recherche d’artistes que je ne connais pas, renseigné par «le petit bulletin», je suis allé faire un tour du côté du quartier Saint Laurent, qui m’a paru bien morne, en ce samedi après midi, avec ses appartements murés et ses nouveaux immeubles vite vieillis. Les galeries qui exposent des artistes sont raccord avec cette impression morose.
« La galerie Xavier Jouvin » présente une exposition collective pluridisciplinaire et il semble qu’il y ait eu un commissaire pour cette dizaine d’œuvres dont le titre « petit manichéisme » est plus justifié par le côté exigu que par la lutte grandiose des ténèbres et de la lumière ; quelques petits gags et des rouleaux genre tapisserie avec des arabesques au fusain attirent un peu le regard.
Je n’entre pas dans la galerie « l’étranger », les tableaux érotiques annoncés n’ont pas plus de sensualité qu’un papier d’emballage des années 60.
Et c’est seulement à la fin de ce petit tour, dans « la galerie Alter art » que nous nous sommes montrés attentifs aux peintures et collages de Gilbert Claudot qui se tiennent avec leurs couleurs harmonieuses et des rythmes recherchés.
« La galerie Xavier Jouvin » présente une exposition collective pluridisciplinaire et il semble qu’il y ait eu un commissaire pour cette dizaine d’œuvres dont le titre « petit manichéisme » est plus justifié par le côté exigu que par la lutte grandiose des ténèbres et de la lumière ; quelques petits gags et des rouleaux genre tapisserie avec des arabesques au fusain attirent un peu le regard.
Je n’entre pas dans la galerie « l’étranger », les tableaux érotiques annoncés n’ont pas plus de sensualité qu’un papier d’emballage des années 60.
Et c’est seulement à la fin de ce petit tour, dans « la galerie Alter art » que nous nous sommes montrés attentifs aux peintures et collages de Gilbert Claudot qui se tiennent avec leurs couleurs harmonieuses et des rythmes recherchés.
mercredi 16 décembre 2009
J 13 : Hoi An, My Son
Papaye, mangues, mangoustans, fruits de la passion, nous attendent au petit déjeuner.
Nous pouvons ainsi aborder dans de bonnes dispositions la visite du sanctuaire du royaume Champa à My Son. Royaume disparu. Après trente cinq kilomètres par des petites routes, dans un paysage moins uniformisé par les rizières, nous quittons la voiture pour emprunter à pied une mince route dallée. Bruit des cigales, chants d’oiseaux, nous pouvons imaginer le site au moment de sa découverte par le français Parmentier, en croisant des sentiers de terre qui s’enfoncent dans la jungle. Apparaît un ensemble de tours de briques avec des dallages de tommettes qui ont conservé une couleur rouge inaltérée alors que les briques modernes noircissent et verdissent. Le secret n’a toujours pas été élucidé. Quelques unes abritent yoni et lingams ou servent de musée, d’autres vides aujourd’hui recevaient les offrandes. Notre guide Jane les appelle les cuisines. Nous observons et constatons l’épaisseur des murs de briques, les piliers et les linteaux de grès, la finesse des sculptures. Des zones sont fermées à la visite car des Italiens y poursuivent des fouilles, et arrivons aux premiers groupes découverts et dégagés par les français, extrêmement endommagés par les bombardements américains. Le site fut occupé par les résistants Viêt-Cong, et bombardé copieusement par les B52. On peut voir encore des cratères, des édifices ébranlés, écroulés ou recouverts de terre. D’ailleurs dans une tour musée sont exposés deux énormes obus retrouvés sur place. Nous finissons le circuit par un chemin coupant à travers la forêt et regagnons la voiture.Au retour vers Hoi An, nous devons stopper car un enterrement occupe toute la chaussée. Le maître des cérémonies, aux habits colorés, officie devant le cercueil enfermé dans une boîte colorée posée sur des bambous supportée par des hommes, un cortège de porte-drapeaux le devance avec un joueur de gros tambour, un joueur de gong et l’homme chargé de semer les billets votifs et les feuilles symbolisant l’or et l’argent. Bondissant hors de la voiture, nous nous mêlons à la foule et suivons le cortège dans le cimetière. Les enfants gambadent, les habitants nous indiquent les lieux et nous désignent du doigt la veuve éplorée. Trois jeunes habillés de blanc portent le portrait du défunt, de l’encens, une bougie, tandis que le géomancien procède au rituel. La communauté villageoise enterre un ouvrier de 45 ans, tailleur de pierres, mort accidentellement dans une carrière.
Durant le trajet, Jane nous raconte les enterrements de ses parents ou celui des gens de la campagne, comment le corps est gardé plusieurs jours à la maison dans son cercueil de bois épais lesté avec du sable et du thé afin de contenir les « liquides ». Le corps doit être enseveli dans le village natal. Pour son père mort loin de Hué, à Saigon, il fut incinéré, les os récupérés. Son frère lui refusa le droit d’en conserver un, car il craignait que le père revienne hanter la famille ; petit rire de petite fille de Jane la benjamine.
« Le guide du Routard » nous conseille le restau, « le café des amis » décoré avec des images de Brassens ; au son de chansons de Trenet ou Piaf, nous mangeons sans tout finir, un menu pour trois sur une terrasse qui surplombe le bac. Chaleur : c’est "l’heure des français et des chiens". Nous rentrons à l’hôtel par les rues commerçantes et entrons dans un magasin de confection au hasard. Nous choisissons des tissus, coton ou soie, la coupe. Mes femmes cèdent à la tentation, une chemise en coton rayé, une rouge et une chinoise noire et jaune. 200 000 D pour une chemise d’homme, 250 000 pour un top en soie pour fille et à nos mesures : tout sera prêt ce soir à 19h30. Nous admirons, dans une boutique proche, des photos en noir et blanc ou en couleurs, et l’auteur nous montre ses dernières réalisations inspirées par les chapeaux coniques des pêcheuses. Nous faisons l’acquisition d‘une boite à deux tiroirs en marbre puis nous rentrons profiter de l’hôtel et de son jardin. Nous sirotons un jus de mangue ou de citron en regardant les mines émerveillées des nouveaux arrivants à l’Hôtel. Ce soir, les boutiquiers brûlent des feuilles votives dans des cuves métalliques en face de leur magasin ; certains ont dressé des autels sur le pas de la porte avec offrandes et encens à côté de bouquets de fleurs ou de bonbons. Les vêtements récupérés, nous traversons la rivière dans le but de nous rassasier dans notre restau d’hier, le « Thanh Phuong » mais la place réservée au balcon ne l’a pas été et il nous a fallu longtemps avant de voir arriver le premier plat. Nos renoncements à la bière ne tiennent pas longtemps.
Nous pouvons ainsi aborder dans de bonnes dispositions la visite du sanctuaire du royaume Champa à My Son. Royaume disparu. Après trente cinq kilomètres par des petites routes, dans un paysage moins uniformisé par les rizières, nous quittons la voiture pour emprunter à pied une mince route dallée. Bruit des cigales, chants d’oiseaux, nous pouvons imaginer le site au moment de sa découverte par le français Parmentier, en croisant des sentiers de terre qui s’enfoncent dans la jungle. Apparaît un ensemble de tours de briques avec des dallages de tommettes qui ont conservé une couleur rouge inaltérée alors que les briques modernes noircissent et verdissent. Le secret n’a toujours pas été élucidé. Quelques unes abritent yoni et lingams ou servent de musée, d’autres vides aujourd’hui recevaient les offrandes. Notre guide Jane les appelle les cuisines. Nous observons et constatons l’épaisseur des murs de briques, les piliers et les linteaux de grès, la finesse des sculptures. Des zones sont fermées à la visite car des Italiens y poursuivent des fouilles, et arrivons aux premiers groupes découverts et dégagés par les français, extrêmement endommagés par les bombardements américains. Le site fut occupé par les résistants Viêt-Cong, et bombardé copieusement par les B52. On peut voir encore des cratères, des édifices ébranlés, écroulés ou recouverts de terre. D’ailleurs dans une tour musée sont exposés deux énormes obus retrouvés sur place. Nous finissons le circuit par un chemin coupant à travers la forêt et regagnons la voiture.Au retour vers Hoi An, nous devons stopper car un enterrement occupe toute la chaussée. Le maître des cérémonies, aux habits colorés, officie devant le cercueil enfermé dans une boîte colorée posée sur des bambous supportée par des hommes, un cortège de porte-drapeaux le devance avec un joueur de gros tambour, un joueur de gong et l’homme chargé de semer les billets votifs et les feuilles symbolisant l’or et l’argent. Bondissant hors de la voiture, nous nous mêlons à la foule et suivons le cortège dans le cimetière. Les enfants gambadent, les habitants nous indiquent les lieux et nous désignent du doigt la veuve éplorée. Trois jeunes habillés de blanc portent le portrait du défunt, de l’encens, une bougie, tandis que le géomancien procède au rituel. La communauté villageoise enterre un ouvrier de 45 ans, tailleur de pierres, mort accidentellement dans une carrière.
Durant le trajet, Jane nous raconte les enterrements de ses parents ou celui des gens de la campagne, comment le corps est gardé plusieurs jours à la maison dans son cercueil de bois épais lesté avec du sable et du thé afin de contenir les « liquides ». Le corps doit être enseveli dans le village natal. Pour son père mort loin de Hué, à Saigon, il fut incinéré, les os récupérés. Son frère lui refusa le droit d’en conserver un, car il craignait que le père revienne hanter la famille ; petit rire de petite fille de Jane la benjamine.
« Le guide du Routard » nous conseille le restau, « le café des amis » décoré avec des images de Brassens ; au son de chansons de Trenet ou Piaf, nous mangeons sans tout finir, un menu pour trois sur une terrasse qui surplombe le bac. Chaleur : c’est "l’heure des français et des chiens". Nous rentrons à l’hôtel par les rues commerçantes et entrons dans un magasin de confection au hasard. Nous choisissons des tissus, coton ou soie, la coupe. Mes femmes cèdent à la tentation, une chemise en coton rayé, une rouge et une chinoise noire et jaune. 200 000 D pour une chemise d’homme, 250 000 pour un top en soie pour fille et à nos mesures : tout sera prêt ce soir à 19h30. Nous admirons, dans une boutique proche, des photos en noir et blanc ou en couleurs, et l’auteur nous montre ses dernières réalisations inspirées par les chapeaux coniques des pêcheuses. Nous faisons l’acquisition d‘une boite à deux tiroirs en marbre puis nous rentrons profiter de l’hôtel et de son jardin. Nous sirotons un jus de mangue ou de citron en regardant les mines émerveillées des nouveaux arrivants à l’Hôtel. Ce soir, les boutiquiers brûlent des feuilles votives dans des cuves métalliques en face de leur magasin ; certains ont dressé des autels sur le pas de la porte avec offrandes et encens à côté de bouquets de fleurs ou de bonbons. Les vêtements récupérés, nous traversons la rivière dans le but de nous rassasier dans notre restau d’hier, le « Thanh Phuong » mais la place réservée au balcon ne l’a pas été et il nous a fallu longtemps avant de voir arriver le premier plat. Nos renoncements à la bière ne tiennent pas longtemps.
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