samedi 23 décembre 2023

Dictionnaire amoureux des écrivains français d’aujourd’hui. Frédéric Beigbeder.

Finalement des dictionnaires amoureux, j’en ai lus pas mal 
et malgré des dessins toujours aussi moches, la légèreté des rédacteurs convient bien à mes velléités d’exhaustivité.
Ayant choisi les auteurs que je connaissais, je n’ai pas lu les 281 notices allant donc, en ce qui me concerne, d’Angot à Zéniter.
Il est bon de partager les mêmes emballements hors des têtes d’affiche, par exemple pour Philippe Forest, ou des réserves, et même plus, à l’encontre de Tanguy Viel, voire de modérer des enthousiasmes envers une de mes chouchoutes : Maylis de Kérangal, ou d’apprécier des évolutions dans le jugement, Olivier Rolin.
Si le critique dandy, « Un cocktail, des Cocteau », ne se réserve pas de chapitre pour lui-même,  sa présence est assurément assumée dans ces 600 pages avec une subjectivité élégante en première ligne. 
Les coups sont retenus et le respect de mise, même si, relevé dans Babelio, l’absence de Sorj Chalendon est regrettable. 
« Les 54 719 absents frustrés auront le choix :
blâmer mon mauvais goût, se plaindre aux éditions Plon ou écrire de meilleurs livres. »
Placés dans une histoire brève de la littérature contemporaine où triomphent «  la victimisation politiquement correcte et la confession doloriste avec résilience finale » de stimulants logos sont distribués suivant les appartenances à des mouvements littéraires fantaisistes:
«  Les glauquistes apocalyptiques » avec Philippe Claudel, 
« Les américanisés » où figure Philippe Djian qui se retrouve aussi dans 
« Les écrivains cultes » avec Philippe Lançon et Patrick Modiano,
à distinguer des « Statues du Commandeur » pour entre autres J.M.G. Le Clézio 
ou auprès du « Plus grand écrivain français »: Michel Houellebecq ...
«  Nous nous proclamions voltairiens, camusiens, sartriens, nietzschéens ou surréalistes, nous sommes devenus chrétiens, musulmans ou juifs, suivant des dénominations précises, un martyrologe abondant et toutes les détestations qui vont avec. » Amin Maalouf

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