La Vence Scène était pleine de jeunes adultes à la mèche
négligemment entretenue portant presque tous une barbe naissante. Changement de
bocal.
Mon voisin a beaucoup ri, moi j’ai souri, attendri par le
one man show d’un bon gros, produit par Djamel Debouze qui pour être « un
tueur » comme je l’ai entendu à la sortie, n’oublie pas le convenu :
« mais non je rigole » après quelques horreurs téléphonées.
Le sketch concernant la conseillère d’orientation est
semble-t-il culte chez ses nombreux fans, on peut les comprendre. Et la
consommation d’un monstrueux tas de coke ou la séquence de mime poétique
tournant au trash, les matchs de foot au niveau le plus bas, « en dessous
c’est handball » sont bien amenés.
L’autodérision excuse toutes les outrances, quand un gitan
est bien peu rassurant ou le médecin juif très occupé par ses multiples
activités. Ses échanges avec le public sont risqués et son explication
originale du cri du lanceur de javelot convaincante, comme une métaphore de sa
propre prestation.
Je ne me suis pas ennuyé mais ma position en retrait est
suscitée par des ficelles communes à bien des amuseurs : dans le genre
chauffeur de salle « alors ça va Saint Egrève ? », suivi de
clameurs d’emblée qui peuvent s’excuser pourtant lors d’un final bien ficelé.
Mais la désignation dans le public d’un couple homo, d’une spectatrice hébétée
me gêne toujours, entre violence « nique ta mère » et excuses plates «c’est vraiment affreux ce que
je viens de dire »
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