Gianadda a de bons amis suisses, et peut nous offrir en sa
fondation une belle exposition d’été
(jusqu’au 25 novembre). Les Merzbacher prêtaient
déjà à des musées des œuvres qu’ils
avaient acquises mais leur collection dans son ensemble était peu connue :
ces toiles dont certains auteurs étaient parmi les « dégénérés »
signalés par les nazis sont présentée à Martigny.
Les grenoblois qui ont découvert le groupe « Die Brücke »
l’an dernier pourront réviser avec profit Kirchner, Nolde, Schmidt Rottluff,
l’autre groupe expressionniste « le cavalier
bleu » avec des Kandinsky que j’ai beaucoup aimé,
et aussi de ceux qui leur furent proches : Ensor, un Van Dongen lumineux ...
Placée sous le signe de la couleur, les œuvres paraissent
éternellement jeunes et encore plus quand on jette un œil au musée de vieilles
voitures qui est aussi présenté dans la
fondation.
Toutes ces innovations picturales sont contemporaines des
tacots exposés dont les klaxons à poire finissent
par s’essouffler, depuis le temps.
Les vibrations de Sisley, des inédits de Van Gogh, le tranchant de Lautrec, les évidences de De
Wlaminck, la finesse de Ernst, les
rythmes de Delaunay, la familiarité de Renoir, le tragique de Picasso, les surprises de Malevitch…
Calder et Tinguely débitent le ciel en plaques et mettent
les rouages du temps en joie…
Il va me falloir un bon passeur pour apprendre à aimer Miro, même si l’intitulé : « oiseau boum boum faisant
sa prière à la tête pelure d’oignon » avait tout pour me charmer.
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