Nous nous engouffrons dans le métro en direction de la Laure Alexandre Nevski
(Laure = monastère important).
Nous voulons surtout visiter le cimetière célèbre pour ses illustres locataires.
Nous commençons par celui de droite après avoir acquitté les droits d’entrée.
La neige qui tombe accentue le côté romantique de la promenade, et absorbe le bruit de Nevski Prospekt qui passe pourtant tout près.
Le gardien repère vite nos appareils photo, et nous réclame 30 R pour le droit de photographier, comme dans beaucoup d’endroits.
Le noir des tombes ressort dans la blancheur ambiante, les plus jolies sont en bois sculpté.
Il n’y a là que du beau monde, artistes, peintres musiciens (Tchaïkovski, Borodine, Moussorgski, Rimski-
Korsakov, Glinka, Dargominski reposent dans le même quartier), écrivains surtout Dostoïevski.
Dans l’autre cimetière à gauche sont accueillis plutôt les architectes de la ville, avec des espaces plus réduits entre les tombes.
Nous poursuivons notre chemin jusqu’à la Laure, payons les droits d’entrée à un pope abrité dans une guitoune de bois et nous avançons dans une enceinte carrée de bâtiments roses du 18e siècle incluant la cathédrale et un petit cimetière central. Nous rentrons nous reposer un moment dans la cathédrale ; elle ressemble plus à une église catholique qu’à un lieu de culte orthodoxe, à cause de la présence dominante de tableaux. Mais nous ne pouvons juger de l’ensemble car un magnifique échafaudage de bois encombre toute la nef.Les « monks » (et non pas monkey !) vendent petits cierges et icônes, les croyants s’affairent à noter sur papier les noms qu’ils vont confier au pope intercesseur ; ils embrassent les tableaux, se signent à l’envers par rapport aux catholiques ; ici, ce n’est pas un musée, mais un lieu de culte en activité.
Nous rentrons tranquillement à pied jusqu’à l’hôtel, pas très loin, pour voir cette autre section de la Nevski Prospekt, chic et clean. Nous entrons en passant dans la gare de Moscou, dont l’intérieur une fois de plus n’est pas banal ! (Salle d’attente luxueuse). Nous consacrons la fin d’après midi à quelques achats, peu nombreux, l’artisanat offre moins d’intérêt qu’à Novgorod ; et sous une neige brillante et drue, magique, nous nous dirigeons vers la maison des blinis (Blini Domik) recommandée par Irina et le routard. L’endroit est agréable, chaleureux dans un décor en bois. Un bon pianiste improvise dans son coin, sur des standards connus, pour des étudiants et des familles qui se restaurent. C’est plein ; nous mangeons des blinis salés et sucrés accompagnés d’un verre de vin géorgien au goût de jus de raisin sucré. Dehors, tombent inlassablement les flocons qui brillent comme des cristaux, un autochtone dérape sur une plaque de gel comme un touriste inexpérimenté.
T° aperçue aujourd’hui sur un panneau lumineux : -8°
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