Le village où les galeries de tableaux se touchent est déjà un musée à lui tout seul où derrière la charmante fontaine rouillée sont exposées les toiles du garde champêtre Maurice Gottlob.
Au musée de la photographie du village perché, Sarah Caron rappelle les tumultes du monde quand on se serait volontiers laissé aller à la flânerie avec décorative vue panoramique.
Ses veuves indiennes aux visages réparés après avoir été aspergés d’acide m’ont fait crier.
Ses vues d’Afghanistan, du Pakistan prises au cœur des conflits les plus rudes, pour nous être familières, n’en sont pas moins fortes.
Un film nous présente l’artiste dans tous ses voyages et ajoute à l’intensité des images fixes proposées où alternent les flous, les bien éclairées, les arrachées et les composées.
Des bars au Chili avec femmes découvertes, des visages à terre à Cuba, au Cameroun, des visages voilés, une tête coupée en Thaïlande…
La quadra court de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis à Gaza, d’Haïti à New York, en Indonésie, en Birmanie…
Les plus grands la publient : Libé, Le Monde, Newsweek, The New York Times, Géo …
Elle reste là où il n’y a pas grand monde mais où bout l’actualité.
« Je pense en général d’abord à faire mes photos avant de bavasser. Quand je commence à avoir l’impression d’avoir déjà fait 15 000 fois la même image, alors seulement je commence à discuter. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire