
lundi 31 mai 2010
Film socialisme. Jean Luc Godard

dimanche 30 mai 2010
Le temps des finales européennes.

En rugby, la ville du rugby, Toulouse gagnait contre Biarritz ; plus de provincialisme c’est difficile. L’Europe rêvée par certains : pas au-delà de la Loire ! Sport des pédagogues et de France télévision : la fête est digne et les filles ont des robes d’été. Si les logiques d’entreprise taraudent tous ceux qui aiment ces rudes affrontements maitrisés, tous les vices du barnum mondialisé qu’est devenu le foot ne sont pas tous entrés dans la composition du cassoulet bien de là bas.
En foot, sur TF1, c’est Milan qui l’a emporté contre une autre grande cité : Munich, après que la plus belle équipe, Barcelone fut éliminée. Le seul italien de l’équipe, Bouboule Materazzi a joué une demi minute additionnelle ! Il n’est pas question de sentiment à ce niveau, mais de tactique, d’efficacité, d’individualité et de ce qui fait l’irremplaçable attrait de ce sport insupportable pour beaucoup : l’imprévisible. Bien que de plus en plus, comme pour la bourse, les incertitudes soient éloignées. Pourquoi certains jours une équipe a la grâce, un joueur du génie ? Mourhino est-il un sorcier ? Sujet inépuisable de conversation sous toutes les latitudes, un lien entre générations, au-delà des clivages culturels et aussi de belles émotions. Mais les salaires mirobolants, le cynisme de certains éloignent des nostalgies où les rêves de l’enfance pouvaient tenir entre deux pulls posés contre une murette. Je me justifie de mes fréquentations excessives avec le ballon rond en pensant que c’est une bonne école pour comprendre la société, pour aussi en rabattre afin de ne pas trop idéaliser l’être humain.
samedi 29 mai 2010
Traquettes

« L’Amérique nous regarde et ce gouvernement a peur ».
La famille des Brice Boutefeux qui rejoue quotidiennement avec l’insécurité tout en l’entretenant, serait-elle atteinte par la pétoche ?
Les inégalités qui s’accroissent sautent aux yeux: quand Nicolas va à l’usine, la télé a beau le cadrer au mieux et le public peut bien être trié, ce sont bien les ouvriers qui ramassent en premier avec la réforme des retraites. « Relever l'âge légal défavorise ceux qui ont commencé à travailler tôt, donc n'ont pas étudié longtemps, c'est à dire plutôt les ouvriers, dont nombre se trouveront avoir cotisé trop longtemps, avant d'avoir le droit de liquider leur retraite. »
Dans les discussions, j’en arrivais à trouver trop facile d’opposer « la bande du Fouquet’s » à ceux qui sont persuadés que ce sont les profs, les cheminots, les électriciens qui sont les privilégiés. Je suis contraint de revenir à des fondamentaux de la lutte des classes dans ce qu’elle a de plus élémentaire, quand certains en sont à revendre leurs médailles de baptême pour boucler une fin de mois et que passe en catimini une libéralisation des jeux en ligne au profit de Courbit et autres Bouygues… Tout ne se résoudra pas en faisant « payer les riches » pour combler tous les déficits, établir plus de justice dans la fiscalité, rendre la planète plus respirable, payer toutes les retraites, mais un peu de décence, arrêtez de vous goberger encore plus ! Et comment proposer de travailler plus longtemps aux séniors quand le travail manque pour tous?
Les éléments de langage soufflés par l’Elysée se désintègrent, et lorsqu’un reporter de France télévision se réjouit : « Bonne nouvelle ! La grève ne sera pas bien suivie dans les transports » les masques tombent. C’est vrai que les cheminots n’étaient pas là jeudi, la colère était moins visible - les régimes spéciaux ne sont pas concernés, pour le moment.
Le mot « objectivité » est devenu obsolète.
Comme le mot « travail » a été trahi. Le retournement des mots, où le jeu avec les citations de Jaurès par Guaino révélait un vrai culot mais le sens a été épuisé. Allez désormais employer le mot « courage » ou « travail » sans être guetté par l’ambigüité. Le conformisme, la lâcheté, le cynisme gagnent du terrain.
Le courage se portait bien jadis chez ceux qui revêtaient l’uniforme, aujourd’hui quand des gendarmes refusent de prendre des dépositions qui perturberaient les statistiques non souhaitées comme on s’arrange dans les jurys du bac à faire coller les résultats aux fourchettes ministérielles où que les pandores se font insulter par une famille qui perturbe depuis un certain temps la vie d’un immeuble : il y a quelque chose qui cloche !
Des voitures ont encore cramé dans notre banlieue paisible.
vendredi 28 mai 2010
XXI printemps 2010

jeudi 27 mai 2010
Napoléon en peinture.

Prendre connaissance des dessins, des travaux préparatoires de Girodet, David, Gérard était intéressant dans cette conférence de Gilles Genty qui a annoncé que la restauration reprendra bien des thèmes de l’empire. L’arc de triomphe voulu par Napoléon sera achevé par Louis Philippe.
mercredi 26 mai 2010
J 33. Dernier jour au Cambodge



mardi 25 mai 2010
La rebouteuse

lundi 24 mai 2010
Festival de Cannes 2010 : mes palmarès

Parmi les films de la liste « Un certain regard », j’attribuerais volontiers un trophée au réalisateur de « Mardi après Noël », très juste et fin sur un sujet rebattu pourtant : la séparation d’un homme et d’une femme.
Pour « La quinzaine de réalisateurs », « Benda Bilili » est le film le plus revigorant des 27 que j’ai vus cette année.
Pour la semaine de la critique, « The winner is : Armadillo » documentaire sur la guerre de jeunes soldats Danois en Afghanistan.
Dans la sélection ACID (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion) : se distingue pour moi, « Fix me » où le réalisateur palestinien nous intéresse à ses douleurs intimes pour mieux évoquer les problèmes de son pays.
Et dans « Le cinéma des antipodes », c’est « Blessed », et ses enfants désespérés, le plus fort.
Je m’amuse chaque année à relever des points communs aux films proposés que j’ai pu voir.
Comme il y eut « l’année des pipes », la cuvée 2010 commença par des pannes de voitures dans « Chaque jour est une fête » et « Robert Mitchum est mort ».
« Benda Bilili », « Un poison violent » « Frères » « Le secret de Chanda » comportent des scènes de chorale.
Et si les enfants sont souvent voués à sauver les familles : « Boy », « Illégal », « Bi, Dong so », « Chanda », voire « Abel » ou « Sand castel », « Blessed », ce serait abuser de ramener ces films à cette seule dimension et en faire un système.
Des fosses sont creusées dans la terre pour enterrer les morts : « Armadillo », « Accidents happen », « Poison violent », « Secrets », « Nostalgie de la lumière », « Le secret de Chanda », « Boy », « Bi » et je ne compte pas « Home by Christmas » qui traite de la seconde guerre. Dans « Boy » un champ est défoncé pour retrouver un trésor.
dimanche 23 mai 2010
La Passion selon Jean

« Regardez docteur / je suis en vie je suis en vie / j’ai le certificat / j’ai le certificat / existence en vie / c’est écrit là / que l’Jean c’en l’est l’témoin / et il a signé pour moi / que lui me garantit / que je suis en vie / hein l’Jean que je suis en vie ? Hein ? »
Le sous titre de la pièce montée par Jean Yves Ruf est plus explicite : « mystère pour deux voix ». C’est bien de langue dont il s’agit : quand la poésie va du rêve énigmatique à la révélation de l’absurdité du monde. Les hommes souffrent et rejouent la montée au Golgotha. Des jeux dérisoires autour de l’interdiction de fumer et l’usage compulsif de la cigarette ont pu faire naître quelques rires dans la salle de la MC2 que je n’ai pas compris, tant la douleur, la solitude ne peuvent se dire mieux que dans ces répétitions, ces fuites, ces cascades. Un son ténu, lancinant, mécanique vient soutenir la tension née d’un texte subtil d’Antonio Tarentino bien servi par deux acteurs très crédibles. Nous entrons en empathie avec ces dérèglements, qui ne sont pas éloigné de nos murailles.
samedi 22 mai 2010
En revenant de la réunion GEStE

Dans une première phase nous avons réussi à travailler PS, PC, PG, non encartés, et puis nous nous sommes paralysés. Si les débats ont paru nous plomber, c’est aussi que les assurances sur le sens de l’action vacillaient et que les problèmes d’identité s’exacerbaient.
Le pari d’ouvrir une autre boutique pour aller inlassablement vers cette vieille lune de « la politique autrement » vient d’être lancé.
Si le compte rendu du Dauphiné Libéré de la première réunion satisfait la plupart des participants, j’aimerai me placer en contradicteur sur la priorité donnée aux préoccupations quotidiennes des saintégrévois.
Ce serait bien sûr présomptueux et imbécile de mettre de côté ce qui tourmente nos concitoyens. Mais parce que je suis un farouche amateur du débat démocratique, je ne me résous pas à ses caricatures, à ses dévoiements. Quand le débat essentiel concerne la densification de l’habitat, je suis du côté de ceux qui assument des positions courageuses et novatrices et non avec ceux qui flattent les égoïsmes. Belle âme contre démago électoraliste. Gauche baviarde contre aspirants perpétuels à la victoire aux élections locales-victimes-de-l’ingratitude-des-électeurs. Le respect de nos valeurs sera plus reconnu que d’hypocrites acquiescements à d’étroits intérêts. Chez les égaux, les égos devront composer : pour des camarades qui défilèrent poing levé pas loin les uns des autres, il doit être possible de se toucher la main.
Quant à notre organisation, elle devrait à l’image de notre projet, être souple, adaptable, à géométrie variable pour éviter de nous calcifier comme les partis qui nous irriguent et nous irritent.
jeudi 13 mai 2010
Lire les impressionnistes.

Le jardin de Renoir a ses fleurs qui bouillonnent dans la lumière.
Monet, le peintre du temps qu’il fait et du temps qui passe, sort son chevalet pour saisir le froid de la Seine dans les glaces en débâcle.
Degas, le dessinateur des intérieurs, des légèretés superbement cadrées, nous livre une vue d’atelier mélancolique avec une poupée inerte dans le coin avec un de ses amis Henri Michel Levy.
Pissaro nous donne l’idée d’un siècle où les ombres d’un soleil d’hiver sont bleues. La route de Louvecienne n’était pas encombrée.
Manet peint un enfant accoudé à une murette, les mains dans les cerises, cet enfant qui travaillait à l’atelier du maître s’est pendu.
Van Gogh, peintre de nuit, le plus japonais des hollandais vivant à Arles conclut le circuit, il n’aurait pas été lui-même sans les autres.
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Je reprends mes articles sur mon blog, samedi 22 mai. J’ai le privilège de pouvoir m'abreuver de cinéma tous ces jours qui viennent dans les salles de la banlieue de Cannes. Merci à ma logeuse.
mercredi 12 mai 2010
J 32. Le lac de Tonle Sap

Sothy nous offre à chacun un CD de musique khmère. Dès le départ, lui et le chauffeur accèdent à nos moindres souhaits dès que c’est possible. J’aurai mes photos de charrettes avec zébus et buffles. Aujourd'hui nous partons pour 60 km à l’assaut du dernier temple de notre programme : Beng Meala, qui signifie l’étang de Méléa. Il fut construit comme brouillon d’Angkor Vatt et s’est effondré assez vite pour des raisons de matériel et de malfaçons. Jean Jacques Annaud a investi le lieu pour filmer « Les deux frères » et il a eu la bonne idée de laisser des rampes d’accès, complétées plus tard par des escaliers et autres passerelles indispensables pour appréhender ce temple en ruines d’une façon originale. Beaucoup de charme se dégage de ce chaos impressionnant de rocs moussus et verdissants entourés de quelques pans retenus par des racines qui continuent la démolition inexorablement. Le temple semble sortir de la jungle, comme s’il venait d’être découvert malgré les passerelles et la compagnie bruyante de touristes chinois. Il subsiste même une sorte de tunnel un peu mystérieux à peine éclairé par quelques ouvertures. Nous longeons l’extérieur du temple, loin des braillards où il reste encore quelques sculptures de belles femmes debout, et croisons sur le chemin de petits écoliers, cahier et stylo dans un sac plastique, très occupés par leurs ballons de baudruche.
Nous revenons à Siem Reap pour déjeuner. Nous prenons goût au gingembre. Nous discutons brièvement avec un couple d’un âge, très soucieux, de se débrouiller seuls et hors des sentiers battus.

Panique à bord lorsqu’une fillette brandit un serpent à un bord, et sur l’autre côté un gamin conduit par son père soulève un boa en criant « one dollar ». Il s’éloigne sans montrer de signe d’animosité, ni faire mine de nous balancer ses bestioles devant notre refus.
Nous nous arrêtons au retour sur le ponton d’une maison flottante pour voir un élevage de poissons chats et de crocodiles. Ils sont assez petits, gueule ouverte, nous les surmontons seulement de l’épaisseur d’une planche souple, très souple ! Sur la même maison, une jeune fille exhibe son boa endormi dans un panier recouvert d’un filet. Drôle d’animal de compagnie ! Un petit musée avec aquariums a recueilli quelques éléments de la faune locale et montre en maquette des techniques de pêche. Notre bateau nous ramène sur la terre ferme et à notre grande surprise, voire stupeur, une gamine nous propose des assiettes décoratives en porcelaine avec notre photo en effigie au centre. C’est un choc, surtout de voir l’aspect sévère de nos bobines !
Pour terminer la journée, Sothy propose de nous conduire aux Artisans d’Angkor. Il s’agit d’ateliers d’apprentissage des arts khmers : sculptures sur bois, sur pierre, peintures sur soie, laques. Issus du compagnonnage, des français ont aidé à retrouver les techniques et leurs savoir faire à de jeunes villageois afin que ceux-ci puissent perpétuer leur traditions. Nous pouvons, guidés par une jeune fille parlant français, circuler au milieu des apprentis qui copient des modèles anciens. Des pièces posées sur les tables ont été vérifiées par les maîtres qui ont souligné au crayon les erreurs. Elles seront corrigées demain. Un magasin expose les œuvres achevées dans un grand souci esthétique grâce à une harmonie de couleurs et des éclairages bien adaptés pour mettre les œuvres en valeur. Michèle ne peut résister à l’achat d’une « female orant » (femme en prière) tandis que Dany se contente de couverts en bois de cocotier. A peine sortis de l’auto, sur le chemin de nos chambres les premières gouttes d’orage tropical s’échappent du ciel gris qui nous a accompagnés toute la journée! Comme les autres jours, le déluge ne dure pas plus d’une heure, il nous permet de nous reposer, de lire, d’écrire…
Nous testons un nouveau restau Petit futé : Arun, pas très loin de l’hôtel sur le bord de la rivière. Les prix sont tout à fait honnêtes, les menus présentés sous forme de photos sous- titrées en français et la nourriture très satisfaisante. Comme c’est notre dernier soir nous commandons en plus un ice cream au tarot et au chocolat, et l’alcool de riz ne nous est pas pleuré. Sur le mur un escargot de la taille d’une main s’étire sur un mur. Nous sommes bien, nous rentrons à pied pour notre dernière nuit cambodgienne peuplée d’insectes plus bruyants que les autres nuits. Il me sera rappelé que ce jour là j’avais oublié mon appareil photo sous l’auvent de notre chambre. Il était bien imbibé mais se porte toujours bien : chez A2C c’était du robuste !

mardi 11 mai 2010
La ligne de fuite. BD

Les rues de Paris, les arbres du côté de Charleville, les rivages accablés de soleil d’Aden et les traversées maritimes sur des vapeurs propices aux apparitions sont l’occasion de croquis de voyage aux crayonnés vibrants, aux couleurs vivantes. Des phrases de Rimbaud élèvent le récit au-delà des anecdotes où la fiction vient au service d’une histoire bien documentée.
« Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons. »
C’est la fin du « Bateau ivre », la flache, c’est une flaque
lundi 10 mai 2010
White material

Sur le véhicule pris en photographie au Cameroun en 1995, était écrit" la technique ne meurt jamais"
dimanche 9 mai 2010
Ode maritime à la MC2.

Planté sur un ponton métallique, il nous embarque pour un voyage au-delà des mers, vers nous-même. Le dépouillement de la scène, la simplicité des mots, la puissance du comédien qui passe du plus ténu des murmures au cri, permettent de mettre en lumière les contradictions de l’être humain, sa complexité. Douceur de l’enfance, cruauté et compassion; je ne savais de Pessoa que ses multiples identités et j’ai eu le plaisir d’entrevoir pourquoi ce poète était considérable. Lui qui traine « la douceur des mœurs » sur le dos « comme un ballot de dentelles », en appelle à la piraterie, à l’inévitable bouteille de rhum quand les rêves de voyage débordent, quand la poésie ne s’attarde pas aux bastingages en bois et va faire des étincelles avec la modernité.
« Mes songes ôtent un peu leurs mains de mes yeux.
Au fond de moi il n’y a qu’un vide, un désert, une mer nocturne ».
Nul besoin d’armer une goélette pour aller vers la lucidité, des mots triés par un poète peuvent suffire.
samedi 8 mai 2010
Théâtre des rêves

Auxquels se sont ajoutées à mes yeux, la désertion culturelle et la démission pédagogique lors d’un reportage sur un voyage en Angleterre d’un groupe de collégiens. C’était après la séquence, excellente au demeurant, sur France 2, « Mon œil », le samedi à 13h 15.
En introduction les professeurs protestent, comme on leur a suggéré, contre l’image de distraction qui est accolée aux sorties scolaires, mais ils vont s’appliquer à confirmer ce lieu commun et au-delà ! Je n’ai pu regarder jusqu’au bout ce naufrage des adultes qui non seulement refusent d’enseigner mais sont complices du mépris portés aux adolescents filmés entre « A nous les petits anglais ! » et concours de pets. Une jeune regrette que sa famille d’accueil ne parle pas français ! Un professeur s’initie à la console alors que d’autres dansent dans le car sur une chorégraphie transmise par les élèves. Dire que d’autres profs demandent aux jeunes qui leur sont confiés de mettre leurs ceintures de sécurité ; des ringards sûrement, comme tous ceux qui sont si loin de l’âge de leurs élèves ! Cette fraîcheur des débutants s’évente vite sous l’abandon démagogique.
Je fréquente volontiers tous les « Garden of dreams », les « parcs des princes » et autres « théâtres des rêves » et je serai volontiers allé au stade de Manchester avec des élèves, mais quand Old Trafford devient le but ultime du séjour, mes bras de manchot m’en tombent, surtout quand le commentateur aquige : « ce n’est plus le temps où l’on emmenait les élèves dans des chapelles poussiéreuses… » Un élève se signe, comme il l’a vu dans le seul lieu où se vénère encore un dieu. Si certains entrent sur la pelouse avec le pied gauche, je crois que de mon côté, que je vais rentrer dans les ordres.
L’OM enfin champion, la joie des supporters m’émeut.
Ce parcours est victorieux car l’équipe a gagné même quand elle n’était pas bonne et les défaillances de ses adversaires bordelais et lyonnais ont été spectaculaires et subites. Sarko du Paris Neuilly connaît en ce moment des coups de mou, l’Olympique de Martine sera-t-il en tête en fin de saison en 2012 ?
« You'll never walk alone » ça c’est le chant de Liverpool.
Lundi , 10 mai, l’association G.E.ST.E. ( Gauche Ensemble Saint Egrève) se réunit salle polyvalente de Fiancey à 20h 30.
vendredi 7 mai 2010
Dégagements

jeudi 6 mai 2010
Duchamp.

Le scandale serait-il que de nos jours il n’y a plus de scandale ? Le sacré a déserté les cimaises, les objets eux sont venus au centre de nos vénérations de supermarché. Jeff Koons, ancien trader et Warhol ont accéléré le passage de l’art au marché. Et Duchamp en mourant en 68 avec comme épitaphe : « D’ailleurs, c'est toujours les autres qui meurent», avait autorisé la mise au grand jour de son œuvre ultime « Étant donnés : 1) La chute d’eau, 2) le gaz d’éclairage ». Le sujet reprend la main, après un grand silence occupé par des successeurs bavards, entre ironie et retour des images, et ce n’est pas du « Tout prêt ».
mercredi 5 mai 2010
J 31. La rivière magique.

Aujourd’hui, nous roulons un peu plus longtemps, une trentaine de kilomètres au Nord Est de la ville où sont hébergés tous les touristes pour connaître Kbal Spean la rivière aux mille lingams. Cette rivière sacrée coule à Siem Reap, c’était donc une eau bénite. Le Petit Fûté n’encourage pas le déplacement, en mentionnant la détérioration et le vandalisme récents, mais nous faisons confiance à Sothy notre guide.
Dès la sortie de l’auto nous sommes sollicités par des petites filles qui zozotent de façon charmante, avec un ton dramatique: « achète pour moi, moi pas gagner, un dollar, c’est joli, c’est pas cher …»
Nous entamons la marche d’approche sur la première colline que nous rencontrons au Cambodge. Le chemin sablonneux est veiné par les innombrables racines apparentes des arbres monumentaux, des arbustes mêlés aux lianes torsadées. Là aussi, les racines des arbres au tronc large et solide retiennent les rochers et la terre. Rien que la balade dans la jungle mérite le voyage. L’enchevêtrement des troncs est inextricable, sur un arbre se développe un autre arbre, et la voute feuillue cache le ciel. Nous croisons des colonnes de fourmis et des vols de petits papillons fragiles. Nous sommes pratiquement seuls à jouer les explorateurs. Portant le sentier n’est pas vraiment sauvage : des escaliers de bois permettent de surmonter les passages les plus délicats, des refuges abrités attendent les promeneurs fatigués ou surpris par la pluie. Et au détour d’un arbre, un employé balaie le sentier pour en ôter les feuilles mortes et glissantes. Les 1700 m sont régulièrement décomptés sur des panneaux au fur et à mesure que l’on avance.
Nous percevons le bruit d’une cascade. Quelques touristes y pataugent et passent derrière le rideau d’eau pour la photo.
Nous prenons un escalier sans suivre l’exemple de nos semblables trempés. Et c’est alors que nous découvrons ce qui fait la curiosité du lieu : dans la roche sont sculptés, une grenouille, des petits bouddhas, un crocodile, un Vishnou allongé dans l’eau. Plus loin une armée de lingams affleure dans l’eau, dominée par un lingam géant érodé comme les autres. D’autres sculptures parent les rochers. C’est unique.
Nous ne pouvons remonter la rivière, pour mesurer toute l’ampleur de ce décor qui continue sur 4 à 5 h de marche. Un simple panneau « no acces » interdit l’accès d’un sentier encore semé de mines. Un coup de tonnerre nous pousse à prendre le chemin du retour, moins mystérieux qu’à l’aller à cause de l’arrivée d’autres visiteurs. Nous évitons un serpent, repéré par un jeune garçon blond et sa famille.
Nous mangeons tôt sur place et négocions avec les petites vendeuses de tout à l’heure.
Nous commençons l’après midi par la découverte de Banteay Srey : la citadelle des femmes. Les hommes auraient été écartés de ce temple par des travaux lointains. Elle se distingue par la couleur rose du grès et la très grande finesse de ses bas-reliefs. On y accède par une allée de colonnes magiques. Le taureau cassé qui attire notre attention atteste du culte shivaïte du temple. Si c’était Vishnou, on aurait un Garuda représenté. Dans ce temple l’accès au sanctuaire est protégé par une corde et on ne peut qu’en faire le tour. Des copies de singes, de Garuda veillent à la place des lions habituels. C’est ici qu’André Malraux séduit par la finesse des sculptures préleva un fronton et un linteau, ce qui lui valut quelques démêlés avec la justice dont il se tira grâce à Clara. Nous apprécions ce petit bijou que nous pouvons contempler et photographier tout à notre aise.

Nous nous abritons de la pluie sous une porte. Le Petit futé apprécie ce bel ensemble, en particulier pour les croupes des lions les plus « sexy » du complexe d’Angkor.
Le dernier temple pour aujourd’hui s’appelle le Pre Rup - retourner le corps. Il recevait, dans une sorte de sarcophage, l’urne funéraire du roi. Quarante ans plus tard, dans une « bassine » sacrée, on lavait les cendres avec de l’eau de coco sacrée que buvait le reste de la lignée. Nous escaladons les marches plutôt raides pour dominer l’environnement. Comme souvent dans ces temples montagnes, un sanctuaire termine la plus haute tour, celui-ci possède deux bas de statues debout rouge et le toit pyramidal est en parfait état.
Au retour, Sothy nous propose la visite d’une pagode avec son cimetière de stupas, sa bonzerie que nous ne visitons pas. De la musique sort d’un bâtiment qu’on écoute un moment avant de rentrer à l’hôtel juste à temps avant le déchaînement des éléments. Bel orage, tonnerre et trombes d’eau. Moment de repos. Je découvre un journal hebdomadaire en français Cambodgia, très intéressant, Dany se détend avec des mots croisés, et Michèle met son journal à jour. C’est celui-ci qui a servi à alimenter ce blog chaque mercredi. Un vol de chauve-souris en bataillon nous accompagne dans notre court déplacement vers le restau de ce soir.

mardi 4 mai 2010
Endurance

C’était pendant la guerre de 14, l’exploit de cette équipe passera inaperçu. L’anglais avait participé à la malheureuse expédition de Scott doublé par Amundsen pour être le premier au pôle sud. Il avait une revanche à prendre. « Pourquoi imagine-t-on l’enfer comme un endroit incandescent ? » interroge un des « conquérants de l’inutile ». L’expédition comptait un photographe; là le dessinateur avec ses couleurs bleu gris nous rend bien l’extrème dureté de cette aventure glaciale.
lundi 3 mai 2010
Soul kitchen

Une fois encore un film autour d’une cuisine où le réalisateur Akin force un peu sur les épices pour masquer une certaine désinvolture appliquée made in Germania sans laisser de saveur durable. Le héros a fini d’être ado, il faut qu’il se méfie de son dos.
dimanche 2 mai 2010
Alexis HK

« C'que t'es belle quand j'ai bu,
je regrette de n'avoir pas fait d'autres abus
tellement t'es belle quand j'bois.
Les gens qui s'occupaient de la santé publique
ont crié au scandale quand je leur ai dit ça.
Je les invitais donc à venir très vite
participer à cette expérience avec moi.
Une fois que nous eûmes effacé toute forme
de modération, nous fûmes en émoi
de constater qu'au lieu de ces vilaines formes
étaient nées les courbures les plus belles qui soient. »
samedi 1 mai 2010
La Gauche près de chez nous.

"Gauche Ensemble pour Saint Egrève". Autrement dit : "G.E.ST.E."
Réunion à venir à une date facilement mémorisable :
le 10 mai, lundi prochain salle polyvalente de Fiancey à côté de la bibliothèque à 20h 30.
Ce ne sera pas une mince affaire que de surmonter des divisions tenaces pour proposer aux citoyens de la commune un outil pour échanger, afin que la volonté d’une action juste et solidaire soit crédible et cohérente.
Expérience faite, l’indépendance nous semble une valeur maîtresse pour aller vers ces objectifs qui ne se révèleront point par miracle à quelques mois des élections.
Il faudra du travail et des acteurs nouveaux.

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