Charles Lutwidge Dodgson, le professeur de mathématiques qui de l’autre côté du miroir fut Lewis Caroll, termine son livre
« Elle était certaine que, dans les années à venir, Alice garderait son cœur d’enfant, si aimant et si simple, elle rassemblerait autour d’elle d’autres petits enfants… » Et c’est Tim Burton- qui mieux que lui ?- qui nous convie au pays des merveilles. Bien sûr, rien de mièvre dans ces contrées où le maître des nuées et des forêts mystérieuses nous précipite. Le retour d’une Alice plus âgée dans un pays qu’elle a oublié, comme nous, s’accorde bien avec une iconographie fidèle aux illustrations du XIX° siècle ravivées par les techniques modernes les plus spectaculaires. En effet, c’est Burton qui est le mieux placé encore, pour nous permettre de retrouver les délices premiers de l’attraction de foire qu’était le cinématographe, avec les lunettes pour une vision en trois D. Il faut baisser la tête, quand le chapelier projette son chapeau sur l’autre rive, et s’éviter de tousser quand la chenille vous envoie, dans les yeux, la fumée de son narguilé. Des personnages familiers, avec un bon dosage de trouvailles, rendent ce conte fluide alors qu’à l’origine celui-ci est complexe et peut décourager les enfants. Je n’avais perçu les charmes de ces aventures initiatiques, et encore pas tous, que devenu adulte en revisitant les phares de la littérature enfantine. Le chat de Chester est parfait.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire