jeudi 18 décembre 2008
Du nouveau à l’ancien musée?
Le « magasin » ou Centre National d’Art Contemporain installe une trentaine d’artiste rhônalpins pour la deuxième année à l’ancien musée place Verdun.
Entre parenthèses : si l’on emploie des termes de l’industrie comme « la chaufferie », la « sucrière », « l’entrepôt » c’est qu’il s’agit d’un lieu culturel. Les usines deviennent des écomusées.
Un cerf empaillé écroulé sous ses bois dorés démesurés est bien à sa place sous ses verrières protégées par des filets.
La juxtaposition des œuvres permet de constater que la thématique de l’incendie est volontiers partagée cette année. Des objets usuels surdimensionnés telle une tapette à souris ou un tricot en tubes au néon, des photographies de bord de trottoir graisseux comme j’en dispense sur ce blog, ne font pas preuve d’une originalité saisissante. Il y a des paysages évitant tout pittoresque, des aquarelles bien réalisées sur l’univers d’Ozu, ou des reprises sur toile de pages de la toile, mais cette fois encore l’art contemporain s’adosse à d’autres pour s’exprimer.
Ces dessins et peintures sont bien au-dessus de quelques vidéos oubliables, ou de vagues gribouillages ne pouvant prétendre être publiés en B.D., qu’ils parodient pourtant frileusement. Et ce n’est pas un baratin prétentieux qui pourra sauver de la fumisterie, les tableaux en traits soufflés comme ceux que je faisais exécuter à des élèves de C.P. dans un autre siècle.
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