mardi 30 septembre 2008
« Dirty week-end », Helen Zahavi
Spécialité anglaise, les dimanches désespérants ; dans les années 70, il y eut “ Sunday, bloody Sunday”, cette fois le roman est cru, cruel ponctué de cadavres. J’ai mis les doigts dans la prise ! Dans le cercle des lecteurs que je fréquente chaque mois, une des participantes avait habilement présenté le livre d’Helen Zahavi, qui se prête bien à la lecture à haute voix tant les dialogues sont vifs, tant la tension est communicative avec un monologue fascinant d’une jeune en route vers le néant. Je ne dénoncerai plus les jeux vidéo qui font perdre la notion du réel à nos jeunes; avec un tel livre, le pépère tranquille partage l’ennui absolu de la jeune femme au centre du roman, et l’accompagne dans sa rage. Le parlement anglais (années 90) voulait interdire l’ouvrage pour cause d’immoralisme : il avait raison ! Mais que c’est bien ficelé, redoutablement efficace, « méchamment bien » comme ne dit plus personne, même le diable qui eut quelque beauté paraît-il !
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