mardi 15 mars 2022

Le bonheur occidental. Charles Berberian.

Jadis, associé à Dupuis, Berbérian chroniquait la vie des bobos avec finesse.  
Dans cet album de 2016, il rassemble sous un titre prometteur d’un humour  woodyallénien, des récits personnels, politiques, des croquis de réceptions, de vernissages et de SDF.
La quatrième de couverture aurait du m’alerter avec jeu de mot «  le bonheur accidentel » au lieu d’occidental dont il ne fait rien, par contre il étire sur 28 pages « Le  grand cerceau européen » en lieu et place de « Sursaut européen » où on retrouve sans plaisir DSQ, Hollande et Sarko. 
Affligeant. 
Les affres du créateur en milieu mondain ont été vues 1000 fois, un reportage parmi l’entourage de Mélenchon sans distance est d’une platitude navrante à l’inverse de sa légèreté de jadis. Ses dessins sans parole demeurent élégants.
C'était mieux avant.

lundi 14 mars 2022

Rien à foutre. Emmanuel Mare. Julie Lecoustre.

Je craignais que le film soit une dénonciation sans nuance d’ « un boulot de merde dans une compagnie de merde » comme le clame un client dans l’avion à bas coûts. 
Le titre peut sembler inapproprié tant est bien plus subtile et dynamique le récit de la vie d’une hôtesse de l’air qui s’étourdit dans les fêtes, tout en ne dérogeant pas aux protocoles précis édictés par ses employeurs. 
Libre, vivant au jour le jour, très contemporaine avec portable comme isolement et comme lien,  elle passe d’une émotion à l’autre avec un masque maquillé pour tenir le malheur dehors. 
Sa solitude est moins criante quand elle retrouve sa famille où elle affronte le souvenir de la mort de sa mère. 
Quelques longueurs se ressentent parfois et lorsque des dialogues n’apparaissent pas distinctement dans le brouhaha des discothèques, cela peut tourner au procédé. 
Ce portait original d’une génération décape.

dimanche 13 mars 2022

Les naufragés. Patrick Declerck. Emmanuel Meirieu.

En fréquentant une fois par semaine des lieux de spectacle, je me la joue parfois critique distancié, mais ce soir l'émotion passe avant tout.
Un acteur derrière son micro raconte l’expérience d’un psychiatre avec des clochards, d’abord en immersion à la maison de Nanterre, puis comme professionnel.
Sa langue crue est d’une fulgurante vérité. Je n’ai pas osé le terme de beauté mais je l’ai pensé, en tous cas le décor que je trouvais d’un romantisme un brin trop spectaculaire convient parfaitement pour célébrer Raymond et les autres déglingués. 
Spectateur, je me suis senti comme cette proue de bateau rouillée trouée, où se projettent quelques images, où passe un peu de lumière et de la fumée. J’ai même trouvé les bruitages bienvenus lorsqu'ils viennent parfois perturber le récit dans un micro de piètre qualité, nous obligeant à être davantage attentifs aux mots. 
« Est-ce qu’il y a une vie avant la mort ? »
 Il n’y a pas besoin de baratin, une telle phrase résumera parfaitement le propos, sans oublier le signe de ponctuation qui laisse la place à celui qui écoute.
La personnalité de l’auteur est transcendante avec ses colères, son humanité, sa justesse. Les anecdotes terribles qu’il raconte illustrent une autre phrase définitive : 
« J’en ai soulagé quelques uns, je n’en ai guéri aucun » 
de tous ces alcooliques, fêlés, fragiles et forts.
Le metteur en scène ouvre l’espace vers la mer, le mystère de l’existence, alors qu’il aurait pu insister sur le sordide, les violences, les lâchetés. 
Il nous avait déjà touchés il y a huit ans déjà. 

samedi 12 mars 2022

Des bons gars. Arnon Grunberg.

Le bandeau publicitaire annonçant « le Houellebecq néerlandais » n’était pas justifié à mes yeux, par contre l’illustration de la première page avec ses personnages à l’allure de Playmobil annonce le ton clinique de ce livre d’observation d’étranges comportements en milieu ordinaire.  
Une écriture froide convient pour décrire la vie d’un pompier, père de famille taiseux qui se nomme lui-même « Le Polonais » : 
« J’ai toujours répondu la même chose : je veux être un bon père et un bon époux, et à la caserne je veux être un bon pompier. Mes réponses étaient banales ? » 
Mais au bout des 493 pages bien des dérapages et des malheurs ont surgi, dans un climat où l’horreur et l’ennui sont traités avec la même impavidité.
Sans avoir l’air d’y toucher, l'auteur aborde de graves sujets : être d’une ville, d’un pays, réussir sa vie, l’amour, la mort … 
«  Pour lui, prier était un passe-temps des gens d’autrefois, quand il n’y avait pas de Smartphones. Ils communiquaient avec Dieu parce qu’ils n’avaient pas de jeux pour se distraire sur leurs téléphones, pas de SMS à envoyer. » 
Le plaisir du lecteur sera davantage dans la découverte de la singularité d’un auteur, sa force dérangeante, que dans le soulagement d’un dénouement heureux après un parcours semé de fleurs.

vendredi 11 mars 2022

« Impensable »

Ainsi titrait « Courrier International » pourtant souvent clairvoyant qui reconnaît n’avoir vu que du feu avant la déflagration oublieuse de l’histoire des Sudètes et autre Crimée.
Un flash résume parait-il la vie de chacun lors du dernier souffle, est-ce vrai pour toute une civilisation qui a connu tant d’alertes funestes ?
L’image d’un trou aux bords noircis dans le mur d’un immeuble d’une ville inconnue fichée entre nos deux yeux pourrait figurer comme le préquel de notre fin de vie.
Nous sommes vivants et bavardons, mais peut-on réfléchir sans risquer de jouer avec la misère des autres ? Le mot « folie » pourtant épuisé par tous les Hitler, résume notre désespérante condition commune où la mort gagne à la fin.
Nos petits drapeaux tournent au dérisoire et nos petits blabla tombent à plat : les virus oubliés, ah ah voilà ti pas que les russes rusent. Et les tritureurs d’histoire, de Poutine à Zémour, de la falsifier, pour rendre le présent encore plus haïssable. 
Aveugles du passé, nous ne pouvons  plus entendre les annonceurs d’un «  nouveau monde » coloré de vert il y a peu, et virant au brun. Les chars russes en  défilé sur le mail à Voiron en cas de victoire de la gauche en 81, nous faisaient tellement rire, ils ne sont pas si  loin, et nul ne songerait en rire.
Les prévisionnistes qui n’avaient pas vu les chauves-souris sortir de leur grotte s’aperçoivent que les uniformes ne sont pas faits seulement pour la reconstitution des guerres en dentelles. 
Tremblez tankistes ! Un artiste va décorer un mur avec une petite fille écrasant gracieusement quelques chars comme on joue à la marelle.
Depuis des quais de gare, dans les classes « la guerre s’invite », débordant le pédagogue qui n’en est plus à agrémenter ses cours de clins d’œil à l’actualité pour éveiller l’attention, mais subit le vacarme ambiant, le détournant de sa tache originelle.
Expliquer Coronavirus me semble moins difficile que commenter tant de déraison. Tous les hommes ne sont décidément pas sages et attentionnés.
Si au moins nous trouvions de quoi relativiser nos querelles en constatant que la défense d’un pays menacé de disparition dans la Grande Russie accélère l’intégration d’autres états au sein d’une Europe stimulée par les gifles.
Tout le monde chante « aux armes » mais personne ne veut mourir pour Sébastopol pas plus que quand il fut question de Dantzig.
Tout le monde souhaite la fin de nos dépendances énergétiques, sanitaires, agricoles, militaires, mais personne ne veut de ce travail.
Tout le monde veut des tomates avec de l’herbe au pied mais personne ne veut courber le dos.
Le chemin vers le pire ne s’inversera pas plus que le cours des rivières en voie d’assèchement, la vie meilleure ne viendra plus comme primevère au printemps, nous n’en finirons pas avec les larmes pour éviter d’autres tombes et des blancs dans les mémoires avec trous dans les murs des écoles, au prix du sans plomb.

jeudi 10 mars 2022

Le Versailles de Louis XIV. Alexandre Maral.

Le château de Versailles n’est pas qu’un bâtiment aussi prestigieux soit-il, les chantiers spectaculaires qui s’y sont succédé concrétisent une stratification de décisions visant à la glorification du roi-soleil. 
« Il n’y a pas un endroit qui n’ait été modifié dix fois » La princesse Palatine.
Le conférencier devant les amis du musée de Grenoble était intervenu à propos des sculptures du parc
et sur ce blog il avait été aussi question du maître des jardins André Le Nôtre
alors j’essayerai d’éviter les répétitions.
La toile de Patel de 1660 représente le château, hérité de louis XIII, juste avant que son fils installe sa cour et son gouvernement en 1662 après des itinérances menant du Louvre aux Tuileries à Saint Germain en Laye.
Les couleurs rouge brique et bleu ardoise sont aussi celles des livrées des serviteurs de la maison du roi. Des pavillons reçoivent à proximité ministres et serviteurs.
La clôture du domaine de l’ancien relais de chasse vise à contenir, cerfs et faisans à proximité.
Une exposition sur « Les animaux du roi » s'est tenue jusqu'en février 22 
« Vue de l'entrée du bosquet du Labyrinthe avec des nymphes et des amours
prenant des oiseaux dans leurs filets »
, par Jean Cotelle.
La place d’armes crée une séquence d’accès avant les écuries et les cuisines qui précèdent le vieux château préservé.
Les fêtes s’y succèdent : Les Plaisirs de l'Île enchantée (1664) durent une semaine.
Quatre ans plus tard  a lieu le Grand Divertissement royal pour célébrer la paix d’Aix la Chapelle au lendemain de la guerre de dévolution nécessitant la construction éphémère d’une salle de bal, d’une salle des festins et d’un théâtre où se succèdent Molière et Lully.
En 1694 les feux d’artifice de Vigarani et Lebrun sont encore plus spectaculaires. Cinq kilomètres de berges s’illuminent.
Parmi tant de bosquets, la fontaine de l’Encelade, le géant englouti sous les rochers de l’Olympe lance un jet d’eau comme un cri.
A la suite des fêtes les jardins connaîtront des modifications, la perspective apollonienne sera soulignée.
La figure d’Apollon s'impose dans les jardins depuis le bassin du Dragon jusqu’à la grotte de Téthis aujourd’hui disparue, en tapisserie, en peinture, en gravures.
L’axe est-ouest célèbre le Dieu solaire se levant au bassin de Latone. Les lieux majestueux se multiplient.
La salle du trône occupait Le salon d’Apollon
« les voussures illustrent la magnificence et la magnanimité du roi ».
Au dessus de l’escalier des Ambassadeurs dit « Grand degré » dessiné par l’architecte Louis Le Vau, le buste immaculé du roi ressort parmi les marbres polychromes.
La galerie des glaces, trois cent cinquante-sept miroirs, relie l’Appartement du roi et celui de la reine sous un plafond peint par Le Brun en trente compositions exaltant les victoires du roi, la prospérité du royaume. « Vous nous faites voir des choses que j'ai ressenties »
Le Doge de Gènes
autorisé exceptionnellement à quitter sa République parcourt  les 73 m de galerie où est présenté tout le mobilier en argent quand il vient vient présenter ses excuses.
Jules Hardouin Mansart construit l’Orangerie (1500 arbustes), « le jardin des Hespérides » d'après La Fontaine.
La Chapelle royale
, dernière réalisation du Roi Soleil, dépasse depuis ses 43 m les bâtiments alentours.
Van der Meulen
permet d’entrevoir l’effervescence du chantier en 1680 qui employa jusqu’à 36 000 ouvriers pour un coût d’environ un milliard trois cent millions €uros. 
« Je ne voudrais pas vous prononcer ici après tant d’autres, Versailles, grand nom rouillé et doux, royal cimetière des feuillages, de vastes eaux et de marbres, lieu véritablement aristocratique et démoralisant, où ne nous trouble même pas le remords que la vie de tant d’ouvriers n’y ait servi qu’à affiner et qu’à élargir moins les joies d’un autre temps que la mélancolie du nôtre. » Marcel Proust.

mercredi 9 mars 2022

Sélestat.

Nous retrouvons sans hâte notre destrier moderne et à moteur
pour gagner notre prochaine destination :
Sélestat
à la limite des départements du Haut et du Bas Rhin,
au centre de l’Alsace.
Lorsque nous y parvenons, un gros marché s’étale dans  la rue du président Poincaré qui pénètre dans le centre, une fois passée l’Ill, la rivière des mots croisés;
il  interdit toute circulation, mais en contrepartie, la municipalité offre la gratuité des parkings tout autour de la ville, qui n’est pas si grande.
Nous entamons une première déambulation à pied, au fil du nez, prenons la mesure de la cité; les forains remballent leurs marchandises, il est 13h. 
Nous nous mettons en quête d’un restaurant,  et conseillés par le routard, nous obtenons difficilement une table  « au Bon Pichet » à l’intérieur.
Le menu étant épuisé, il est remplacé avantageusement par un Fleischkiechle : cette spécialité alsacienne consiste en un pain de viandes mêlant  bœuf porc lardons lait œuf farine ail herbe et pain, servie avec une salade et des pommes de terre nouvelles.
Pour l’accompagner, nous choisissons un verre de pinot noir. Une bonne découverte culinaire une fois de plus !  Le serveur court et transpire, seul au service, tout comme le cuistot seul aux fourneaux, il se plaint du manque de personnel. Nous discutons un peu avec lui car nous sommes les derniers clients à table.
Nous employons cette après-midi à la visite de la bibliothèque humaniste, motivation principale de notre séjour dans la ville.
Ce musée du livre loge dans l’ancienne halle aux blés et appartient au patrimoine mondial de l’Unesco.
Sur la façade joliment décorée d’une mosaïque, les emblèmes de la ville apparaissent dans deux écussons, un aigle d’un côté et un lion de l’autre, surmontés par l’inscription « Stadtbibliothek- Museum ».
L’accès du public s’effectue à l’arrière dont  l’architecture modernisée s’intègre  bien à l’ensemble grâce à sa sobriété.
Dedans, une grande pièce flanquée de 2 travées latérales en arcade  abrite des ouvrages précieux, et rassemble la collection cédée par Beatus Rhenanus qui vécut fin XV et début XVI, d’abord élève puis professeur à l’école latine de Sélestat.
Des vitrines protègent des incunables, des cahiers d’écoliers, d’étudiants, des écrits divers et des lettres. Il est parait-il possible de consulter sur demande et dans certaines conditions ces magnifiques documents.
De nombreuses informations sur les humanistes, leur éducation, leurs échanges épistolaires éclairent  le visiteur, avec quelques moyens interactifs proposés, ainsi, chacun peut placer les lettres de son prénom en gothique et l’imprimer en souvenir.
Quelques sentences d’Erasme, « on ne nait pas homme, on le devient » par exemple, émaillent l’exposition et  rappellent les liens amicaux et fréquents  entre le sélestadien et le néerlandais.
Il nous reste le temps de partir à la découverte de Sélestat, muni d’un joli fascicule récupéré à l’Office du tourisme proche.
- Nous commençons par la cour des Prélats.
L’hôtel d’Ebersmunster bâti au XVI°siècle côtoie la halle aux blés,  il a été lui aussi fraichement restauré. Une tourelle centrale renferme un escalier à vis.
Instruit par le petit guide, nous franchissons le portail afin de dénicher  deux médaillons à l’effigie de Rémus et Romulus, preuve du  retour à l’antiquité caractéristique de la Renaissance.
- De la même époque, la maison Goll ou maison de la Bourse  se remarque par sa frise en trompe l’œil affichant  les portraits en médaillons des grands humanistes liés à Sélestat et par un oriel particulièrement élégant.
- L’église Sainte Foy compte parmi les constructions les plus anciennes de la ville.
Au départ petite chapelle commanditée par Hildegarde de Buren, elle  se transforme en église au XII ° siècle. Elle répond aux canons de l’art roman.
En poussant un portillon, nous accédons librement  dans la crypte. Ce vestige de l’édifice originel  du XI° conserve et protège une « joconde sélestadienne », correspondant au moule d’un masque mortuaire féminin : serait-ce celui de Hildegarde ?
-  En face d’un des côtés de l’église, l’ancien siège de la corporation des bouchers a gardé quelques traces de la profession.
Il subsiste sur la façade  une représentation de l’abattage des bêtes et une du saint patron de ces artisans, saint  Barthélemy.
- De l’autre côté de l’église, la Lieutenance se cache derrière ses grilles. Aujourd’hui propriété privée, nous ne verrons de ce bâtiment du XIV° que sa cour d’honneur  à travers le fer forgé.
- Nous contournons l’hôtel d’Ebersmunster, par l’entrée et la façade nord  pour nous rendre à l’église gothique de Saint Georges, puis à la porte de Strasbourg et à la Tour des sorcières.
Nous cheminons rue des Oies, rue des veaux, arpentons le quartier des tanneurs.
Le Ladhof ensablé depuis le XIV° a perdu son rôle de port fluvial alors très actif au moyen âge, et la place du vieux port occupe maintenant les lieux.
Nous poursuivons vers la FRAC Alsace fermée et sans expo pour l’instant sur l’autre rive de l’Ill.
église gothique de Saint Georges
Puis nous retraversons le pont vers les remparts de Vauban; nous longeons la Tour neuve,  la synagogue en grès rose, en grès jaune et en brique. 
Le parcours nous conduit vers l’arsenal Sainte Barbe pourvu d’un pignon crénelé, vers l’hôtel de ville de style néoclassique,
l’école du centre  réalisée par les Allemands après 1870 dans le style colossal, l’église protestante,
les bains municipaux aux décors aquatiques des années art déco (1928) ; 
le château d’eau  et le tribunal édifiés par les Allemands ne manquent pas d’éléments ornementaux.
Nous terminons par la Commanderie Saint Jean, entre style gothique et Renaissance.
Les moustiques perturbent notre fin de promenade par des assauts traitres et irritants, c’est inattendu ! 
Ils ne nous laissent  pas de répit lorsque, attablés près de Saint Georges, nous testons le spritz alsacien à base de crément d’Alsace. 
Durant cette petite pause piquante, nous échafaudons les programmes à venir pour Strasbourg et j’en profite pour écrire un peu nos aventures d’aujourd’hui.
 
Dans les documents que je brasse, j’apprends que la tradition des sapins de noël est originaire de Sélestat, du moins, c’est ce racontent les plus vieux documents trouvés qui en font  mention. 
Quand nous décidons de rentrer au bercail, le  ciel se concentre en  nuages  et prend une couleur de plomb particulièrement esthétique sur le clocher de Saint Foy moitié pierre moitié blanc, alors que soudainement, il se dégage en face.
En route, nous  observons au village de Muttersholtz une occupation importante des toits de l’église et des maisons par des cohortes de cigognes. Déjà ce matin, elles fouissaient en groupe les champs fraîchement retournés A croire que la réinsertion de l’espèce a bien fonctionné !