Alors qu’elles étaient des parias, elles gagnent leur émancipation. Extirpées des prisons ou de conditions misérables, indomptées, elles se sont intégrées à la société cheyenne dont elles décrivent la vie rustique, mais riche, et combattent du côté des damnés exclus de leurs terres, trompés par l’état américain.
« Vous
réchauffez le climat au point que d’autres espèces disparaissent, des sociétés
humaines s’effondrent, des millions de gens doivent quitter leur foyer sans
savoir où aller »
est-il dit dans un retour au XXI°.
Alors c’est qui le « sauvage » ? Même si tout n’est pas pareillement convenu
dans ces 385 pages, il vaut mieux recouvrir son pâle visage de quelques
couleurs pour traverser les plaines et cette part d’histoire du nouveau
continent à la fin du XIX°siècle.
Le récit fait alterner moments de fureur et de douceur, même
si le procédé consistant à croiser les journaux de quelques protagonistes m’ait
semblé quelque peu artificiel :
« Tout ce qu’il y
avait avant, ce que nous étions, ce qui était, tout ce qui n’a pu devenir, et
nous avec lui, tout cela disparaît, effacé comme un coup de craie sur un
tableau noir.»
L’univers de l’école est si loin de celui des tipis.
Un des apports venant d’Europe avec elles, sera le
french-cancan qui apparaît comme un marqueur d’affranchissement.
Concernant la thématique « Indiens » d’autres
auteurs sont bien plus forts :
Note de
l'auteur copiée sur le site de Babélio à propos de la photo de couverture:« La photographie reproduite sur la couverture de ce roman a été prise par L. A. Huffman à Fort Keogh, dans le territoire du Montana, en 1878. La jeune femme, dénommée Pretty Nose, était une chef de guerre amérindienne qui, à la fin du mois de juin 1876, s'est battue contre la 7e de cavalerie du général George Armstrong Custer à la bataille de la Little Bighorn, à l'âge de vingt-cinq ans. Apparentée à tort, selon diverses sources, à la tribu des Cheyennes du Nord, elle étaie en réalité arapaho. Les Arapahos étaient des alliés des Cheyennes, et les deux tribus unies par d'étroits liens de parenté. Pretty Nose avait également du sang français par son père, un marchand de fourrures canadien-français. Malgré les interdictions successives, prononcées par les autorités religieuses et gouvernementales, concernant les mariages entre différentes ethnies, religions et cultures, ceux-ci étaient déjà nombreux dans les Grandes Plaines pendant la première moitié du XIXe siècle, comme dans toute l'histoire de l'humanité.
Pretty Nose a vécu par la suite dans la réserve arapaho de Wind River, dans le Wyoming, jusqu'à l'âge d'au moins cent deux ans. »