dimanche 11 mai 2025

Baie de Somme # 1

Mais nous ne pouvons trop nous attarder,
et reprenons le cours de notre programme, direction Friville Escarbotin  où se trouve un parc éolien important et notre maison pour trois nuits. Nous récupérons les clés chez la fleuriste notre logeuse. Notre Airb&b  jouxte son magasin, il s’agit sans doute d’un ancien commerce vu la disposition, les grandes vitrines non ouvrables blanchies jusqu’à mi-hauteur, et l’entrée  placée à l’angle d’un rond-point. Il s’avère assez vaste, avec quelques marches traîtresses à surveiller entre les pièces et doté d’une petite télé.
Nous nous préoccupons des courses avant les heures de fermetures, étonnamment, le choix de plusieurs supermarchés s’offre à nous : l’Intermarché se situe dans une zone commerciale assez  importante, alors que Friville nous a paru bien petit. Aussi une fois acheté ce qu’il nous faut, la curiosité nous pousse à nous rendre dans le centre- ville. Friville est une commune très étendue, construite de maisons individuelles et de peu d’immeubles.

Nous découvrons par hasard une ancienne usine de serrurerie délabrée, magnifique, émouvante dans sa décrépitude.

Cachée derrière un mur et des arbres, une maison de briques correspondant sans doute à la maison du directeur accessible par une petite porte discrète ne subit pas le même sort que l’usine. 

L’endroit étant fermé et sécurisé, 
nous ne pouvons pas  nous y aventurer pour faire des photos.

Nous tirons jusqu’au centre-ville bien vide, faisons le tour de la place de la mairie, de la statue de Jaurès,  remontons quelques  rues baptisées avec  des noms de  communistes, et retournons chez nous en passant par le lycée et collège du Vimeu. (Vimeu : communauté de communes) Il est l’heure du repas et des JO : finale du Basket France/USA.
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La nuit fut bonne fraiche et silencieuse, nous prenons notre temps pour nos activités matinales. Dehors, le temps s’annonce favorable avec soleil et température prévue jusqu’à 30° pour notre journée à SAINT VALERY SUR SOMME

A notre arrivée sur les lieux, nous nous engluons dans un flot de voitures, de marée humaine et canine auxquels nous ne nous attendions pas, bien que connaissant la réputation de la région. Nous parvenons à dénicher une place de parking payant près du cimetière.

Nous tentons de gagner l’Office du tourisme, mais nous devons passer par la longue rue principale embouteillée par un gros marché où piétinent les  badauds ; cela explique en partie la sur sur-fréquentation de St Valery aujourd’hui. 
Rien à envier à la foire de la Beaucroissant ou au marché de St Trop'...

L’Office du tourisme se cache dans un ancien entrepôt à sel, sans trop d’indication extérieure pour le signaler, au moins ça ne dénature pas l’environnement.

Il voisine avec  un petit kiosque destiné aux réservations de billets de trains, 
de bateaux (déjà complets) et de randonnées permettant d’approcher les phoques.

Nous retenons d’emblée un petit train à 14h30 pour Le Crotoy et une rando-nature au phare de Hourdel pour demain.

En attendant et avant d’aller prolonger le parcmètre, nous mangeons de bonne heure  à « l’Embarcadère » une salade César ou un dos de lieu noir crème basilic et linguines.

14h30 : nous embarquons dans un vieux  train à vapeur pour LE CROTOY, à l’intérieur d’un wagon ayant débuté sa carrière en Suisse. D’ailleurs, le siège amovible  et le sol imperméable à l’entrée indiquent encore l’emplacement réservé aux skis des voyageurs.
Nous prenons place sur les banquettes en bois tandis que le guide proposé pour la virée nous accueille et démarre ses explications, concernant tout d’abord le train, sa provenance, l’écartement  des rails de 1m contre les 1m 45 habituels.
Une association dans les années 70 a repris l’exploitation de la ligne avec succès, le nombre d’usagers est passé de 200 à 200 000 usagers grâce au tourisme.

Il faut compter une heure de trajet à 27 km /heure intégrant un arrêt à Noyelle sur mer afin d’inverser la direction  et déplacer la loco.

C’est l’occasion d’assister aux manœuvres effectuées par des cheminots noirs de charbon.
Durant le transport, la lenteur du déplacement nous laisse tout loisir d’apprécier le paysage.
Nous apercevons les moutons dans les prés salés, nous découvrons des mares dans les mollières creusées pour la chasse aux gabions,  avec des installations fixes à raz de l’eau,  devenues flottantes et des leurres sous forme de canards en plastique.
Des chevaux d’une race particulière (henson) pâturent dans les endroits moins marécageux, parfaitement adaptés aux promenades dans la baie. Au niveau de la végétation, les grandes marées recouvrent  les sols deux fois par an, d’où la présence de prés salés. Autrement, se cultivent  le maïs, les betteraves, la chicorée et les pommes de terre.
Nous atteignons la gare de Crotoy, terminus, tout le monde descend et se dirige vers la petite ville.
Hugo, Toulouse-Lautrec (pris en photo par un copain en train de déféquer  sur la plage, cliché exposé face à la plage) et Jules Verne (qui y écrit « 20 000 lieues sous les mers ») la fréquentèrent en leur temps.
Seule station balnéaire orientée vers le midi, elle offre un cadre fréquenté  par un public  familial. L’eau boueuse, vaseuse  ne me rend pas la plage très engageante,  nous nous dispenserons de baignade.

Mais nous déambulons  et parvenons à l’église Saint Pierre dans laquelle nous observons avec étonnement des ex-votos modernes. Ce sont des photos représentant  des bateaux  accompagnées de leur pédigrée comportant le  nom de leur  propriétaire, la longueur du bâtiment sa largeur sa fonction son tonnage. Ils apparaissent fixés à des filets de pêche reliant les piliers de la nef.

Quelques ex-votos plus traditionnels, sous forme de maquettes de bateaux, pendent à différents endroits

et une verrière raconte les préoccupations de la population avec la pêche miraculeuse.

Nous rejoignons la rue commerçante où baguenaudent les vacanciers.

Nous n’irons pas jusqu’à l’Office du tourisme, nous préférons flâner  et déguster une glace à l’italienne avant de retourner à la gare alors que la température augmente. De notre petit train en bois, nous retraversons les paysages mais sous des lumières plus belles, moins plates.

A Saint Valery, nous marchons le long du quai jusqu’à la ville haute, la ville médiévale.

Nous franchissons la porte de Nevers sans pont levis, puis une rue qui monte nous conduit à l’église Saint Martin mais portes fermées à notre arrivée : il reste quelques remparts.

Nous rentrons dans une maison qui a conservé sa fraicheur.

Nous apprécions une douche, mangeons et regardons la cérémonie de clôture des J.O.

PS : blague d’une dame dans le train : « ne pas mélanger les Lettons et les soviets »


 

samedi 10 mai 2025

Une affaire de style. Daniel Grozdanovitch.

L’ancien joueur de tennis, lecteur attentif  nous fait part de ses plaisirs de lecture : 
«  C’est alors une félicité suspensive divine, l’un de ces instants prélevés jusque sur les prérogatives de la mort elle-même et qui ne saurait être comparé qu’à la brève extase de l’équilibre sportif idéal. » 
Tous les auteurs cités n’ont pas la notoriété d’Alexandre Vialatte dont je me régale avec ses chroniques postées chaque jour sur Facebook par un lecteur par ailleurs amateur de Sempé.
Ainsi parmi mes inconnus, Claudio Magris : 
« La correction de la langue est la prémisse de la netteté morale et de l’honnêteté. 
Beaucoup de filouterie et de prévarications brutales naissent quand on fait de la marmelade avec la grammaire et la syntaxe. » 
Georges Haldas à propos de la minutie :  
« … consiste à révéler, à travers les petites choses, les grandes. 
A déceler l’invisible dans la moindre pépite du visible ; 
l’éternité vivante en chaque seconde ; 
le mystère au sein des réalités les plus insignifiantes en apparence et les plus familières, l’extraordinaire en ce qui parait être, à première vue, l’ordinaire. » 
John Cowper Powis commente Anatole France : 
«  les plus sages sont ceux qui jouent avec les illusions sans en rester déçus 
et qui se laissent gagner par la pitié sans en être blessés. » 
A travers ces paysages littéraires pas toujours faciles à arpenter quand on n’est pas familier comme moi de Pessoa ou d’Aldabert Stifter, nous pouvons cependant cueillir quelques mots de l’auteur qui aime « passer du futile à l’agréable » : 
« … beaucoup de jeunes gens d’aujourd’hui  vivent en état de schizophrénie contrôlée, préférant s’aveugler sur les désastres qui se profilent à l’horizon pour s’abandonner à l’insouciance festive » 
Ces 226 pages illustrent d’une façon originale cette banale citation : 
« Le style est l’instant où le fond affleure à la surface. »

vendredi 9 mai 2025

Le trésor des savoirs oubliés. Jacqueline de Romilly.

Qui peut être en désaccord avec l’académicienne qui conclut ses 217 pages ainsi : 
« Depuis que je n’y vois plus, je découvre encore chaque jour les beautés du monde, 
ses étrangetés, ses laideurs, sa présence - parce que la littérature ne cesse de me les apporter. » ?
Sauf que je reste avec un sentiment de défaite lorsqu’elle parle de « pureté », de « civisme », de « sagesse » quand l'école pour laquelle elle plaide est dédaignée, les savoirs méprisés.  
Et pourtant : 
« De cet amas de connaissances que l’on croyait d’abord inutiles et qui peu à peu se sont effacées, disparaissant de notre conscience les unes après les autres, résulte donc pour finir la possibilité d’avoir une pensée personnelle, une vie indépendante et une personnalité autonome. »  
Ses références antiques sont à peine aussi démodées que l’évocation de Gide ou Giraudoux.
« L’élève qui aura fait ses classes, même modestement, aura ajouté aux souvenirs des contes qui charmaient son enfance tout l’héritage de l’expérience humaine. Il aura conquis un empire avec Alexandre ou Napoléon, il aura perdu une fille avec Victor Hugo, il aura lutté seul sur les mers comme Ulysse ou bien comme Conrad, il aura vécu l’amour, la révolte, l’exil, la gloire. »
J’emploierai un terme également suranné pour remercier la « brave » dame de nous consoler des carences de nos mémoires. Elle n’avait à l’époque sans doute pas vu d’élève de près depuis aussi longtemps que moi. 
« Montaigne, déjà, connaissait bien le risque d'une recherche trop intense; et, se plaignant de sa mémoire, il écrivait (dans De la Présomption) : « Plus je m'en défie, plus elle se trouble; elle me sert mieux par rencontre. Il faut que je la sollicite nonchalamment ; car, si je la presse, elle s'étonne; et depuis qu'elle a commencé à chanceler, plus je la sonde, plus elle s'empêtre et embarrasse : elle me sert à son heure, non pas à la mienne. »
Si je partage quelques unes de ses réflexions, je n’ai pas l’optimisme de l’helléniste militante disparue en 2010.   
De jour, nous clignons des yeux devant des paysages asséchés, la nuit, les lumières se font rares.
« Alors que les littératures anciennes  ou classiques célébraient si volontiers la beauté de la vie humaine, les nobles sentiments et la douceur de l’existence, la littérature de notre temps exprime presque toujours une sombre amertume… »

jeudi 8 mai 2025

La bible et le colt. Quand la peinture raconte l’Amérique. Catherine de Buzon.

Pour situer la période de l’histoire de la peinture au pays d’Andy Warhol,
 
« La déclaration d’Indépendance » du 28 juin 1776 par John Trumbull 
sera la première image de la conférence devant les amis du musée de Grenoble .
Un siècle plus tôt, le portrait de « Mme Elizabeth Freake et bébé Mary » avait ouvert depuis la Nouvelle Angleterre une tradition picturale dite aussi « peinture coloniale » d’artistes amateurs vantant de séculaires valeurs domestiques.
L’
« Autoportrait de M. Smith » dépourvu de perruque, laisse apparaître par la fenêtre le rappel d’une victoire navale à laquelle il participa. Il est en train d’écrire son épitaphe.
Venu d’Ecosse,
John Smibert peint celui qui vient de l’embaucher comme professeur   
«  Le Doyen Berkeley et son entourage ».
Benjamin West
, né en Pennsylvanie, va fonder une école à Londres, après un séjour à Rome où à la vue de la statue de l’Apollon du Belvédère, il s’exclama :   
« Mon Dieu, comme elle ressemble à un jeune guerrier mohawk ».
Son célèbre tableau d’histoire est plus symbolique que réaliste : 
aucun indien n’était dans la camp anglais lors de « La Mort du général Wolfe ».
« Paul Revere » de John Singleton Copley
l’orfèvre héros de la guerre d’indépendance, réfléchit.
L’aimable « Mrs. Ezekiel Goldthwait » eut 13 enfants ; 
13 fruits figurent dans le compotier.
Etabli à Boston, pour se faire connaître en Angleterre où il immigra après l’indépendance,
il présente « Le garcon à l'écureuil »
et reçoit commande par le lord maire de Londres du tableau « 
Watson and the Shark » afin d’édifier la jeunesse en mettant en scène le commanditaire lorsqu’il perdit une jambe en baie de La Havane. 
https://blog-de-guy.blogspot.com/2020/06/les-peintres-et-la-mer-christian-loubet.html
A Philadelphie, Charles Wilson Peale dont les enfants portaient le nom de peintres « Portrait of Raphaelle and Titian »,
réalisa de nombreux portraits parmi lesquels celui de « George Washington », premier président d’une république alliant les valeurs protestantes aux principes de la démocratie grecque et de la République romaine.
Intéressé par les sciences, « Exhumation of the Mastodon »,
il fonde le premier grand musée « The Artist in His Museum »,
il écarte le rideau de l’ignorance.
Son fils Raphaelle, lui, voile Vénus : « Venus Rising from the Sea - a Deception ». 
Dans la seconde moitié du XIXᵉ siècle avec Thomas Cole, le paysage devient le héros du récit de la construction de la nation.
« New frontier »
Allégorique, « Le cours de l’Empire »  passe de l'état sauvage à la naissance de la civilisation, son développement son déclin et sa mort. 
https://blog-de-guy.blogspot.com/2023/04/leau-douce-catherine-de-buzon.html
La faute et le sacrifice se croisent dans une puissante « Expulsion du jardin d'Éden » 
« Chariot de l’arpenteur dans les rocheuses  »
d’Albert Bierstadt
de style luministe, sera cité dans le film « Danse avec les loups ».
« Le Grand Canyon de Yellowstone » de Thomas Moran est exposé au Capitole.
George Caleb Bingham célèbre la nature sauvage et la civilisation avec  
« Le Retour des trappeurs ».  (Fur Traders Descending the Missouri)
« Daniel Boone escorting settlers through the Cumberland Gap »
a des airs bibliques.
Frederic Edwin Church ose : « Notre bannière dans le ciel ».
Qu’il fait bon
« Danser sur le plancher de la grange » de William Sidney Mount !
L’« Homme des Premières Nations » peint par le spécialiste George Catlin,
ou « Indiens chassant le bison » sous le regard  ethnographique d’Hans Bodmer ne rendent pas compte de la violence du génocide des peuples autochtones
que renseigne cependant une photographie d’un tas de crânes de bisons, 
animal vital pour les tribus des plaines.
Nous resterons sur l’image d’un fermier et de sa fille devenue si célèbre,
« American Gothic » de Grant Wood, au moment de la grande dépression; 
représentation - parait-il - de « l'inébranlable esprit pionnier américain ». 
« Vous ne pouvez pas utiliser une vieille carte pour explorer un nouveau monde. »
Albert Einstein.
Et comme à la toute fin des westerns pour rire, se pose la question au bout d'une marche vers le soleil couchant: cette lumière est-elle divine - ou pas ?

 

mercredi 7 mai 2025

21 & Gira. Grupo Corpo.

Nature et culture dialoguent : sauvage et classique, inventif et précis, élémentaire et profond, sylvestre et urbain, mathématique et animiste ...
Quand certains artistes veulent abolir la distance de la scène à la salle, ce spectacle objet d’admiration mérite d’être surélevé pour sa beauté, le professionnalisme de la troupe, le pouvoir du chorégraphe.
Même si la diversité des thèmes musicaux aurait mérité parfois des enchainements plus lisses pour ne pas entamer la cohérence du spectacle, on retient sa richesse et sa force.
Les couleurs explosent, et dans le jeu des lumières et des ombres, les apparitions disparitions ajoutent de la magie à la transe hypnotique, des mouvements les plus subtils aux performances les plus spectaculaires au sein d’un groupe puissant où s’harmonisent les apports individuels. 
 Le Brésil et sa diversité, sa simplicité, nous régale à tous les coups :

mardi 6 mai 2025

Le guide mondial des records. Benaquista-Barral.

Paul baron est chargé d’homologuer les performances ordinaires comme le plus gros des choux ou des plus honorables comme un record de natation d’une centenaire, et tant d’autres farfelues.  
La vie du jeune homme tout ce qu’il y a de normal peut être bousculée avec quelques ingrédients ordinaires : amour et intrigue policière agrémentent un quotidien routinier, offrant l'occasion de poser quelques questions.
« Est-ce si indigne de ne s'illustrer en rien ? 
De ne pas laisser son nom dans les livres ? 
Aujourd'hui le goût de la performance a été remplacé par l'exploit débile. 
À quoi bon s'emmerder à grimper l'Everest quand on peut avaler trois hot-dogs en trente secondes ? » 
Toujours habile le scénariste croisé ailleurs
est bien illustré par le sage Barral. 
 « Il faudrait créer un guide mondial de l'échec.
Un grand livre où tout le monde se reconnaîtrait.
l'homme qui a raté le plus d'examens, 
l'homme dont aucun rêve n'a abouti,
la femme qui a raté le plus de régimes,
la femme qui est devenue ce qu'elle redoutait. »

lundi 5 mai 2025

Moon le panda. Gilles de Maistre.

Un jeune garçon en échec scolaire va inverser la tendance en devenant ami d’un panda et même « Pandambassadeur».
Le panda a la tête ronde comme la lune, il va l’appeler Moon.
Les clichés abondent : la grand mère rigolote et bienveillante, habite une jolie maison tout près de l’endroit où ne cesse de roupiller le mollasson mangeur de bambous, le père psychorigide va se corriger, la mère, jouée par Alexandra Lamy en roue libre, ne sert à rien.
Après 1 heure 40, on tient le bon bout après un plan de la muraille de Chine au cas où on serait perdu.
Des moyens importants sont consacrés à la préservation de l’espèce à six doigts, mais l’histoire tournée sans image de synthèses, est également sans enjeu, alors que la question de la liberté par exemple aurait pu être posée sans que cela perturbe les enfants à qui ce film est destiné. On va dire qu’il s’agit d’un conte, mais j’en sais de plus nuancés, et même si les câlins aux ursidés surtout en peluche sont salutaires, ce serait prendre soin de nos mômes, les respecter, que de les amener vers plus de complexité.