mercredi 6 janvier 2016

Valence. Auvergne Rhônes Alpes.

Sur la façade de la patrimoniale  « Maison des têtes » quatre médaillons sur vingt sept  représentent quatre vents, c'est que par Valence, "la porte du midi", passent bien des vents .
Cette maison d’un consul de la ville entre gothique qui a flamboyé et renaissance naissante représente bien la ville à mes yeux de grenoblois : riche d’histoire et d’histoires.
Si Championnet est honoré dans notre capitale des doudounes Quechuas, sa statue est en bonne place à Valence : le général  de la révolution est né à Alixan pas loin de là.
Le kiosque de Peynet, dessinateur d’amoureux très années soixante en est le symbole validé par l’office du tourisme qui fournit une brochure bien faite sur les curiosités du chef-lieu de la Drôme.
Les mails de la ville le long desquels s'entassaient Juva 4 et  tractions « citron » du temps de la nationale 7 , sont réservés désormais aux piétons en bordure de la vieille ville aux ruelles charmantes et aux places consacrées à des marchés réputés.
Une statue de Bonaparte émerge du trottoir et rappelle le rôle stratégique que joua l’école d’artillerie.
Depuis la cathédrale Saint Apollinaire du XI° siècle, nous surplombons le fleuve puissant.
Le monument funéraire voisin portant le nom de « pendentif », fut classé  parmi les premiers monuments historiques en 1885.
Le vaste parc Jouvet s’apprécie aussi depuis le Champ de Mars voisin.
Nous n’avons pu nous rendre au centre du patrimoine arménien où une exposition «  Bande dessinée et immigrations » parcourt un siècle d’histoire jusqu’au 28 février 2016.
Nous sommes enfin allés au musée d’art et d’archéologie installé dans le palais épiscopal qui vient d’être rénové. Sans être accablés, nous passons de la préhistoire à l’art contemporain.
Au dernier étage nous avons une vue panoramique sur le Vercors d’un côté et les monts d’Ardèche de l’autre, avec le château médiéval de Crusol en silhouette.
Des mosaïques d’un siècle avant JC ou un après lui, sont belles, et une gardienne  nous renseigne à propos d’un impressionnant dolium (pluriel dolia), jarre antique parfaitement conservée qui contenait plus de 1000 litres.
La collection de peintures consacrée aux paysages  donne de l’importance à Hubert Robert qui  aima tant les ruines romaines, à André Lhote… Wlaminck et Boudin furent nos préférés ainsi qu’une histoire émouvante de Sophie Calle déposant des bijoux de sa mère au pôle Nord.

mardi 5 janvier 2016

Sincères amitiés. Sempé.

Le dessinateur culte s’entretient avec Marc Lecarpentier ancien patron de Télérama, mais la délicatesse de celui que je porte au plus haut
est bien plus explicite en une planche que dans ce dialogue qui tient trop de place parmi 150 pages dans lesquelles le vieux monsieur tente surtout d’échapper aux phrases définitives:
« amitiés sincères : pléonasme ou oxymore ? »
Il sait que nos prétentions, notre vanité rendent difficile ce lien rare et précieux, fragile.
 «Rien n’est facile en amitié. Il faut de la discrétion, de la pudeur, de la fidélité».
2015 dans la fureur est passé, il devient plus difficile de croire à l’innocence, aux connivences,
dans l’air léger des squares où des messieurs se saluent en soulevant leur chapeau,
sur les plages où les chiens batifolent,
dans les pavillons en meulière quand la complicité accompagne la pudeur.
Impossible Facebook :
« Plein d’amis, trop d’amis, c’est suspect, non ? »
A une terrasse une dame se rassure :
« Je ne me laisse pas abattre, je me dis : « j’ai des amis ». Je leur téléphone et je tombe sur leurs répondeurs. Le lendemain, je me dis : j’ai des amis et en plus ils ont des répondeurs »
Il s’agit surtout de solitude et d’un décalage par rapport au présent, loin de toute poésie.
Les dessins rassemblés sur le thème de la complicité, de l’harmonie, de la confiance, valent souvent par leur ironie. Les plus parlants sont sans parole, comme ces copines sur leur vélo qui papotent au carrefour ou se tirent la bourre sous les platanes.
Et quand à la sortie d’un restaurant, le cigare à la main, un des convives conclut alors qu’un troisième a tourné le dos :
« Délicieux déjeuner, un peu long. Sa culture peut paraitre séduisante mais toutes ces anecdotes, ses citations, je te les retrouve en cinq minutes sur internet. »
 C’est que le monde a changé.

lundi 4 janvier 2016

Pauline s’arrache. Emilie Brisavoine


Montage efficace d’une histoire familiale où chacun en « faisant son cinéma » met en évidence violences et mensonges, dextérité verbale et balourdises, gravité et n’importe quoi…
Cette famille atypique révèle de nouvelles normes dans les rapports contemporains où l’amour s’expose dans les moments festifs et s’oublie dans la durée.
Les couples tiennent par leurs affrontements ; les adultes par intermittence sont à la fois lestés et boostés par leur enfance prolongée.

samedi 2 janvier 2016

Roman en 2015 :

Non pas dix, ni cinq, un roman de l’année, je n’en dis pas d’autres :
Réparer les vivants. Maylis de Kerangal.
Pour la confiance qu’elle nous redonne dans notre société avec un style palpitant.

vendredi 1 janvier 2016

La bonne année.

« Je ne prendrai pas de calendrier cette année, car j'ai été très mécontent de celui de l'année dernière ! » Alphonse Allais
De toutes façons, par chez nous, le facteur ne passe plus pour les calendriers.
Bonne année à venir. 2016.

jeudi 31 décembre 2015

Essais 2015.

Je retiens de toutes ces pages qui m’ont extrait quelques fois des amoncellements de magazines.
La barbarie douce. Jean Pierre Le Goff. Livre prémonitoire.
La fin du village. Jean Pierre Le Goff. Encore lui, dans une fresque passionnante.
La France périphérique. Christophe Guilluy. Voilà pourquoi Marianne est patraque.
L’erreur de calcul. Régis Debray. Il n’y a pas que les chiffres dans la vie.
Que reste-t-il de l’occident ? Régis Debray Renaud Girard. Encore lui.  
http://blog-de-guy.blogspot.fr/2015/01/que-reste-t-il-de-loccident-regis.html