A propos d’un article précédent http://blog-de-guy.blogspot.fr/2014/02/la-gauche-saint-egreve-cul-par-dessus.htmlcertains m’ont fait savoir qu’ils avaient ressenti quelques picotements, mais
aucune objection sur le fond n’a été avancée, seul l’affect était convoqué.
Pour des adeptes de la controverse, voire de la démocratie,
l’acceptation de la contradiction ne semble pas forcément mûre. Verdeur
persistante et reproduction à tous les étages des phénomènes de cour avec
copinage et contentement de soi, « tout va très bien, madame la
marquise ».
Alors comme je goûte fort peu les « faut pas
dire », je m’en remets à qui pourra me détourner de la pente vers laquelle
je me dirige : celle de voter pour la maire sortante.
Voilà au moins une énigme résolue pour tous ceux, dont je
fus, qui nous étonnions de la contradiction de l’électorat de la ville se
situant à droite pour les municipales, à gauche pour les autres élections: j’en
suis.
Comme souvent le vote n’est pas une adhésion mais une
répulsion et comme le blanc ou l’abstention me paraissent des postures adolescentes, vais-je trahir des
années de militance à gauche ? Mais où est-elle en réalité ?
J’avais développé par ailleurs http://blog-de-guy.blogspot.fr/2013/11/gauche-saint-egreve-la-fosse.html quelques arguments, quelques humeurs. Quand j’apprends
qu’une de mes camarades avait été approchée par les quatre listes en présence,
c’est bien que nous sommes en plein méli mélo et que la distance entre les
concurrents est plutôt mince. Dans les réunions publiques, les colistiers dont
les noms sont avancés ne sont pas forcément présents, certains étiquetés
n’apparaissant que tous les sept ans, leur participation à la vie citoyenne ayant
été fort discrète hors période
électorale.
Pour la confusion, nous sommes servis.
Le parti socialiste se trouve à la remorque de revanchards
conservateurs qui avaient contribué fortement à annihiler toute ambition pour
la ville, quand devait s’édifier un lycée… alors que la gauche était aux
affaires. Pas de projets.
Le parti communiste essaye de sauver l’honneur mais son
programme semble bien court aussi, le sigle clignote encore, l’étoile rouge
est morte depuis un moment. Jusqu’à maintenant le seul domaine abordé dans son tract concerne la MJC alors qu’aucune expression
de sa part n’avait émergé quand le sort du pôle jeunesse se jouait, contrairement
à Tania Bustos qui a tenu jusqu’à l’aube, vaillante petite chèvre de M. Seguin.
Les verts ne gagneront pas, mais ils gèrent leur boutique en
n’osant pas rappeler les enjeux cruciaux qui se posent. Alors qu’ils avaient
été les seuls au cours de la législature passée à poser timidement la question
du logement, je n’ai pas vu de proposition de densification de l’habitat qui
éviterait tant de déplacements polluants.
Pour les référents nationaux, il suffira de citer Guérini,
Woerth, Placé ou un candidat
périgourdin du Parti de Gauche traité de
" parent pouilleux" par son chef … Bien sûr que ma sévérité va vers
la gauche puisque la vertu et l’espoir de plus de justice étaient là, les
arrivistes en face avec leur goût du pognon ne m’intéressent guère, la casaque
aux couleurs défraichies qui fut portée par Cahuzac n’attire plus les parieurs.
Kamo qui place justement les enjeux à la Métro, tout en flattant une
identité saint égrévoise de carton pâte a réalisé la plupart de ses promesses
dont certaines propositions figuraient dans le programme de notre liste
d’opposition, et elle a eu le courage de ne pas brosser son électorat toujours
dans le sens du poil. Elle n’a pas d’adversaire à droite, à moins que ceux là
s’y prennent « autrement ». Quand j’entends : « elle n’est
pas gentille », j’aurai tendance à préférer cette attitude à la démagogie
qui prend ses aises dans la période. Ses propositions sont pourtant maigrichonnes
et le seul argument dans l’air du temps de ne pas augmenter les impôts, témoigne
qu’au bout de deux mandats, les équipes, si équipe il y eut, s’essoufflent.
« Le poumon, le
poumon, vous dis-je.»
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Dans le Canard de cette semaine: