Des vaches dans les prés.
Nous prenons le temps avec elles de l’aube à la pleine lune, sous la pluie normande, du vêlage en plein champ, à la séparation quand le camion qui mène à l’abattoir emporte une compagne de pacage.
Les moniteurs qui encadraient des enfants d’un institut médico éducatif avaient choisi ce documentaire plutôt que Pirates des Caraïbes 4, ils ont eu raison, à mon avis, de leur faire partager des émotions élémentaires dans une atmosphère paisible qui pouvait réduire un instant leurs cris incontrôlés.
Les images sont magnifiques sans être apprêtées et un sac plastique qui vole peut prendre des allures poétiques quand il est bien filmé.
Pour avoir gardé quelque troupeau sans souvenirs excessivement romantiques sinon de me racheter une fierté d’être né « pagu », je savais la malice d’une charolaise quand il y a une pomme à choper dans l’arbre, mais j’ai goûté l’ironie qui depuis Cannes me ramenait près de leur cuir entretenu à coups de langues énergiques.
De Libé : « Bouse, meurs et ressuscite »
lundi 2 avril 2012
dimanche 1 avril 2012
Les bonnes. Jacques Vincey. Jean Genet.
Les servantes jouent à la maîtresse et ça se finit mal.
Je m’attendais à une pièce plus politique mais les raisons de sa réputation n’étaient pas de cet ordre, maintenant que l’œuvre théâtrale la plus jouée dans le monde est au programme des lycées.
La cruauté, la haine, les semblants qui rattrapent le réel, sont joués avec vigueur par trois actrices excellentes. Un acteur, nu bien sûr, en gants Mappa vient d’emblée apporter la distance en expliquant comment doit être jouée la tragi comédie : « Un conte… Il faut à la fois y croire et refuser d’y croire. ». Sa présence discrète mais constante ne m’a pas dérangé, contrairement à beaucoup de critiques, elle me semble de nature à respecter les indications de l’auteur culte qui s’est toujours défendu de s’être inspiré du meurtre des sœurs Papin :
« Je vais au théâtre afin de me voir, sur la scène (restitué en un seul personnage ou à l’aide d’un personnage multiple et sous forme de conte) tel que je ne saurais - ou n’oserais - me voir ou me rêver, et tel pourtant que je me sais être. »
La notoriété de cette pièce de 1947 va bien au-delà de la notion omniprésente qui souligne une des difficultés de la création : « d’après des faits réels ».
L’exploitation, les frustrations, les fleurs qui étouffent, les fausses familiarités, les objets qui pèsent, « Madame est trop bonne » inévitable, mais « elles déconnent ».
Le décor mécanique au service d’une mise en scène qui varie les jeux, modernise un texte qui aurait pu connaître des longueurs.
Je m’attendais à une pièce plus politique mais les raisons de sa réputation n’étaient pas de cet ordre, maintenant que l’œuvre théâtrale la plus jouée dans le monde est au programme des lycées.
La cruauté, la haine, les semblants qui rattrapent le réel, sont joués avec vigueur par trois actrices excellentes. Un acteur, nu bien sûr, en gants Mappa vient d’emblée apporter la distance en expliquant comment doit être jouée la tragi comédie : « Un conte… Il faut à la fois y croire et refuser d’y croire. ». Sa présence discrète mais constante ne m’a pas dérangé, contrairement à beaucoup de critiques, elle me semble de nature à respecter les indications de l’auteur culte qui s’est toujours défendu de s’être inspiré du meurtre des sœurs Papin :
« Je vais au théâtre afin de me voir, sur la scène (restitué en un seul personnage ou à l’aide d’un personnage multiple et sous forme de conte) tel que je ne saurais - ou n’oserais - me voir ou me rêver, et tel pourtant que je me sais être. »
La notoriété de cette pièce de 1947 va bien au-delà de la notion omniprésente qui souligne une des difficultés de la création : « d’après des faits réels ».
L’exploitation, les frustrations, les fleurs qui étouffent, les fausses familiarités, les objets qui pèsent, « Madame est trop bonne » inévitable, mais « elles déconnent ».
Le décor mécanique au service d’une mise en scène qui varie les jeux, modernise un texte qui aurait pu connaître des longueurs.
samedi 31 mars 2012
Vercors… terre de la Liberté. Reymond Tonneau.
« Histoire d’un miraculé » : c’est le sous titre de l’ouvrage de 250 pages illustré de photographies avec une préface de l’Abbé Pierre.
Paralysé par la pile de livres qui m’attendent, je ne serai pas allé d’emblée vers cette littérature où la majuscule est en général profuse et l’adjectif foisonnant.
Il a fallu qu’une dame qui a vécu de près ces évènements tragiques, à qui ce livre a été dédicacé, me le prête pour que je me replonge dans une histoire que je crois connaître un peu et dont je m’étais éloigné.
J’avais emmené pendant des années mes classes sur le plateau du Vercors conduit par un ami fervent et documenté et pensai ainsi avoir fait ma part de « devoir de mémoire » comme dit l’expression qui en a usé le sens.
A partir de cette histoire romanesque, une BD « A 18 ans sous les balles au Vercors » a été éditée, le scénario était tout trouvé.
L’aventure du jeune de Romans venant après la description d’une enfance rude et chaleureuse est pleine de suspens : le titre de « miraculé » est justifié. A Malleval, se repliant depuis le plateau, ses compagnons sont tués, lui est criblé de balles, il se relève, dévale les falaises et les ravins par « où les renards ne seraient pas passés », attend des heures interminables dans un arbre ou caché derrière un buis, alors que les allemands le traquent. Ses camarades lui avaient fêté ses dix huit ans avec une tranche de pain qu’ils avaient conservée. Son récit porte l’énergie de cette jeunesse qui nous épate à présent où il est bien difficile d’envisager de tels sacrifices pour son pays, surtout si précocement.
Comme est obsolète la formulation de l’abbé Pierre :
« Sais-tu être frère, même de ceux qui pensent autrement que toi.
Sais- tu causer avec eux chiquement, et les aimer… ? »
Paralysé par la pile de livres qui m’attendent, je ne serai pas allé d’emblée vers cette littérature où la majuscule est en général profuse et l’adjectif foisonnant.
Il a fallu qu’une dame qui a vécu de près ces évènements tragiques, à qui ce livre a été dédicacé, me le prête pour que je me replonge dans une histoire que je crois connaître un peu et dont je m’étais éloigné.
J’avais emmené pendant des années mes classes sur le plateau du Vercors conduit par un ami fervent et documenté et pensai ainsi avoir fait ma part de « devoir de mémoire » comme dit l’expression qui en a usé le sens.
A partir de cette histoire romanesque, une BD « A 18 ans sous les balles au Vercors » a été éditée, le scénario était tout trouvé.
L’aventure du jeune de Romans venant après la description d’une enfance rude et chaleureuse est pleine de suspens : le titre de « miraculé » est justifié. A Malleval, se repliant depuis le plateau, ses compagnons sont tués, lui est criblé de balles, il se relève, dévale les falaises et les ravins par « où les renards ne seraient pas passés », attend des heures interminables dans un arbre ou caché derrière un buis, alors que les allemands le traquent. Ses camarades lui avaient fêté ses dix huit ans avec une tranche de pain qu’ils avaient conservée. Son récit porte l’énergie de cette jeunesse qui nous épate à présent où il est bien difficile d’envisager de tels sacrifices pour son pays, surtout si précocement.
Comme est obsolète la formulation de l’abbé Pierre :
« Sais-tu être frère, même de ceux qui pensent autrement que toi.
Sais- tu causer avec eux chiquement, et les aimer… ? »
vendredi 30 mars 2012
Education, la France déjà dégradée ?
La dégradation est économique, culturelle et morale.
Mais le débat en vue de l’élection présidentielle pourrait porter sur l’école et sortir des politiques à court terme et contredirait les médias qui trouvent les débats- qu’ils organisent- bien pauvres.
Les mots nous ont tellement trahis que nous nous sommes transportés au pays des chiffres.
Ainsi la politique de l’évaluation cherche à quantifier chaque acte, et accroit la marchandisation de la société. Omniprésente dans les classes elle en modifie la pratique pédagogique.
Les estimations ne manquent pas qui s’appliquent aux appréciateurs eux-mêmes.
La France, a continuellement chuté depuis 2000 dans tous les classements internationaux qui évaluent les résultats des élèves. Le ministre de l’Education cache certaines études car les chiffres sont cruels pour le système éducatif français dont le chanoine a dit que « dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur ».
Les valeurs indexées sur le CAC ?
Nous sommes dans un pays où les inégalités sociales sont corrélées le plus fortement avec les inégalités scolaires.
Dans la grande salle bien remplie de la MC2 au forum de Libération, François Dubet sociologue a plus de liberté que le politique Vincent Peillon qui m’a paru compétent sur le sujet et moins empesé que d’ordinaire. « Même Standard & Poor’s - qui n’a pas toujours brillé par autant de clairvoyance - nous le dit : la clé de la croissance de demain se trouve dans les investissements massifs que nous devons faire aujourd’hui dans l’enseignement, la formation et la recherche, de la maternelle aux doctorats, et au-delà. Mais les moyens n’ont de sens qu’en ce qu’ils permettent de servir des fins. Celles-ci s’appellent pour nous : briser le noyau dur de l’échec scolaire, mettre sur pied une formation initiale et continue des enseignants digne de ce nom, réformer les rythmes scolaires, faire évoluer le métier d’enseignant, revaloriser l’enseignement professionnel. »
En plaçant la concertation en préalable celui ci irritera les radicaux des deux extrémités : les rétros et les raseurs de table. Sa position se veut consensuelle car il sait bien que rien ne se fera sans les personnels qui souffrent en ce moment.
L’école n’est plus rectrice. Il s’agit de convaincre pour regagner une autorité morale, intellectuelle.
- En cinq ans, presque 10% des effectifs enseignants ont été supprimés et le métier n’attire plus.
- La formation des professeurs a été réduite à néant
- Les réseaux d’aide spécialisés aux élèves en difficulté (RASED) ont été démantelés.
- Près de 150 000 jeunes sortent sans qualification du système scolaire.
Cependant le rejet de la politique de sa Majesté Hélas ne doit pas conduire à la défense d’une forteresse. Concernant l’éducation le ton rituel est à la déception, c’est devenu tellement banal que nous avons oublié le temps où la maternelle faisait notre fierté (la scolarisation des moins de 3 ans, est passée de 35% à 13%). Les médias convoquent la Finlande : amenez les flocons ! Même dans les milieux qui ne cessaient de dire « le niveau monte », il est reconnu que les performances des élèves à l’entrée en 6e, pour la maîtrise de la langue comme pour les mathématiques, ne cessent de faiblir.
Le climat scolaire est dégradé : quand on demande aux élèves :
« quand tu ne comprends pas, tu demandes au prof ? »
80 % répondent : « oui » dans l’OCDE, 80% répondent : « non » en France.
Mais je crains que la formule qui s’étonne : « un enseignant à 11ans, 11enseignants à 12 ans » n’entre dans une politique qui considère l’éducation comme une source de dépense et non d’investissement pour l’avenir.
L’engagement du nouveau président concernera la nation et non un département ministériel, une institution et pas seulement un service public.
Mais le débat en vue de l’élection présidentielle pourrait porter sur l’école et sortir des politiques à court terme et contredirait les médias qui trouvent les débats- qu’ils organisent- bien pauvres.
Les mots nous ont tellement trahis que nous nous sommes transportés au pays des chiffres.
Ainsi la politique de l’évaluation cherche à quantifier chaque acte, et accroit la marchandisation de la société. Omniprésente dans les classes elle en modifie la pratique pédagogique.
Les estimations ne manquent pas qui s’appliquent aux appréciateurs eux-mêmes.
La France, a continuellement chuté depuis 2000 dans tous les classements internationaux qui évaluent les résultats des élèves. Le ministre de l’Education cache certaines études car les chiffres sont cruels pour le système éducatif français dont le chanoine a dit que « dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur ».
Les valeurs indexées sur le CAC ?
Nous sommes dans un pays où les inégalités sociales sont corrélées le plus fortement avec les inégalités scolaires.
Dans la grande salle bien remplie de la MC2 au forum de Libération, François Dubet sociologue a plus de liberté que le politique Vincent Peillon qui m’a paru compétent sur le sujet et moins empesé que d’ordinaire. « Même Standard & Poor’s - qui n’a pas toujours brillé par autant de clairvoyance - nous le dit : la clé de la croissance de demain se trouve dans les investissements massifs que nous devons faire aujourd’hui dans l’enseignement, la formation et la recherche, de la maternelle aux doctorats, et au-delà. Mais les moyens n’ont de sens qu’en ce qu’ils permettent de servir des fins. Celles-ci s’appellent pour nous : briser le noyau dur de l’échec scolaire, mettre sur pied une formation initiale et continue des enseignants digne de ce nom, réformer les rythmes scolaires, faire évoluer le métier d’enseignant, revaloriser l’enseignement professionnel. »
En plaçant la concertation en préalable celui ci irritera les radicaux des deux extrémités : les rétros et les raseurs de table. Sa position se veut consensuelle car il sait bien que rien ne se fera sans les personnels qui souffrent en ce moment.
L’école n’est plus rectrice. Il s’agit de convaincre pour regagner une autorité morale, intellectuelle.
- En cinq ans, presque 10% des effectifs enseignants ont été supprimés et le métier n’attire plus.
- La formation des professeurs a été réduite à néant
- Les réseaux d’aide spécialisés aux élèves en difficulté (RASED) ont été démantelés.
- Près de 150 000 jeunes sortent sans qualification du système scolaire.
Cependant le rejet de la politique de sa Majesté Hélas ne doit pas conduire à la défense d’une forteresse. Concernant l’éducation le ton rituel est à la déception, c’est devenu tellement banal que nous avons oublié le temps où la maternelle faisait notre fierté (la scolarisation des moins de 3 ans, est passée de 35% à 13%). Les médias convoquent la Finlande : amenez les flocons ! Même dans les milieux qui ne cessaient de dire « le niveau monte », il est reconnu que les performances des élèves à l’entrée en 6e, pour la maîtrise de la langue comme pour les mathématiques, ne cessent de faiblir.
Le climat scolaire est dégradé : quand on demande aux élèves :
« quand tu ne comprends pas, tu demandes au prof ? »
80 % répondent : « oui » dans l’OCDE, 80% répondent : « non » en France.
Mais je crains que la formule qui s’étonne : « un enseignant à 11ans, 11enseignants à 12 ans » n’entre dans une politique qui considère l’éducation comme une source de dépense et non d’investissement pour l’avenir.
L’engagement du nouveau président concernera la nation et non un département ministériel, une institution et pas seulement un service public.
jeudi 29 mars 2012
L’annonciade. Musée de Saint Tropez.
Le souvenir d’une première visite ne m’avait pas laissé de souvenir impérissable, mais comme souvent en musique par exemple, une deuxième rencontre accroit le plaisir : il en fut ainsi.
L’ancienne chapelle des Pénitents blancs qui devaient racheter les marins capturés par les barbaresques, offre depuis 1922 un cadre intime à la peinture. Elle est située sur les quais ravissants hors saison.
Torpes décapité pour ne pas avoir renié sa nouvelle religion donna son nom au village en échouant là depuis l’Italie avec une barque où avaient pris place un chien et un coq. Il devint un Saint protecteur des pêcheurs.
En 1892, Signac, sur son yacht l’« Olympia », découvrit le petit port, et s’installa, invitant d’autres peintres : Matisse, Derain, Marquet. Leurs toiles lumineuses sont là. Les mouvements pointilliste, nabis, fauve sont bien représentés avec aussi des statues de Maillol.
Rien que du beau monde : Bonnard, Braque, Rouault, Valotton, Van Dongen, Vuillard…
A la sortie de l’hiver, une façon douce de se remettre à la lumière, de refaire un tour parmi des familiers et vérifier comme notre regard les change : j’ai apprécié particulièrement Marquet qui me laissait plutôt indifférent et ce jour là, j’ai suivi ses promeneurs du dimanche longeant une mer inquiétante et belle.
L’ancienne chapelle des Pénitents blancs qui devaient racheter les marins capturés par les barbaresques, offre depuis 1922 un cadre intime à la peinture. Elle est située sur les quais ravissants hors saison.
Torpes décapité pour ne pas avoir renié sa nouvelle religion donna son nom au village en échouant là depuis l’Italie avec une barque où avaient pris place un chien et un coq. Il devint un Saint protecteur des pêcheurs.
En 1892, Signac, sur son yacht l’« Olympia », découvrit le petit port, et s’installa, invitant d’autres peintres : Matisse, Derain, Marquet. Leurs toiles lumineuses sont là. Les mouvements pointilliste, nabis, fauve sont bien représentés avec aussi des statues de Maillol.
Rien que du beau monde : Bonnard, Braque, Rouault, Valotton, Van Dongen, Vuillard…
A la sortie de l’hiver, une façon douce de se remettre à la lumière, de refaire un tour parmi des familiers et vérifier comme notre regard les change : j’ai apprécié particulièrement Marquet qui me laissait plutôt indifférent et ce jour là, j’ai suivi ses promeneurs du dimanche longeant une mer inquiétante et belle.
mercredi 28 mars 2012
« On refait le voyage » : Saint Petersburg 2004 # 4
Pour l’heure, nous voulons tenter une visite à l’Ermitage. Un homme ne parlant pas français puis une demoiselle nous proposent leur service de guidage ( 30$ par personne !) que nous refusons, puis réduisent leurs prétentions en offrant d’acheter pour nous les places au tarif des groupes. Hésitations…. Puis nous acceptons, mais nous n’avons pas du coup de plan. Heureusement, le routard va nous rendre service. Après un réconfort grâce aux barres de céréales de Jackie, nous abordons la visite. Stupéfaction ! Nous traversons des pièces vues nulle part ailleurs, la grandeur y est de rigueur ; comment résumer la richesse de ce musée ? D’abord, il faut se repérer, de mémoire :
- Escalier monumental, tout est blanc avec des dorures d’une grande finesse - Les parquets remarquables en marqueterie, et bois d’essences et couleurs variées
- La salle des portraits époque Napoléonienne
- La salle du trône
- La salle avec la mosaïque romaine et le paon
- Le deuxième étage, escalier difficile à trouver, abrite les peintures françaises du 19e et 20e (Renoir, Gauguin, Marquet, Picasso, Matisse, Cézanne, Van Gogh…)
- La bibliothèque tout en bois. Son horloge indique encore l’heure à laquelle le gouvernement provisoire fut arrêté
- Une enfilade de salons ou cabinets de couleurs différentes
- Une galerie avec des motifs muraux floraux et animaliers très fins, très italiens, exécutée en 7 ans
- Salle de réception
- Des objets précieux (en ivoire, malachite, porcelaine ; des aiguières, d’immenses vases
à vin, une exposition de camés, une petite calèche avec compteur, des horloges….
- Des salles d’apparat rouge et or, des pièces d’habitation plus petites.
Nous y passons bien quatre à cinq heures, sans sentir s’écouler le temps et surpris de la richesse à tous niveaux ! Nous quittons les lieux, chassés par l’heure de fermeture et décidons de rentrer cum pedibus par cette rue aux proportions parfaites indiquée par Larissa. Malheureusement, nous n’avons pas noté le nom et nous nous égarons un tantinet, allongeant le chemin qui devient interminable … Nous cafouillons aussi pour trouver le restaurant recommandé, rue Ligovski, de l’autre côté de la place à obélisque ; self service pratique, il suffit de montrer du doigt ! Nous rentrons avec plaisir ôter chaussures et étendre les jambes. Il y a foule dehors, les gens se promènent ; c’est samedi et il fait bon …. Seulement moins 5° !
- Escalier monumental, tout est blanc avec des dorures d’une grande finesse - Les parquets remarquables en marqueterie, et bois d’essences et couleurs variées
- La salle des portraits époque Napoléonienne
- La salle du trône
- La salle avec la mosaïque romaine et le paon
- Le deuxième étage, escalier difficile à trouver, abrite les peintures françaises du 19e et 20e (Renoir, Gauguin, Marquet, Picasso, Matisse, Cézanne, Van Gogh…)
- La bibliothèque tout en bois. Son horloge indique encore l’heure à laquelle le gouvernement provisoire fut arrêté
- Une enfilade de salons ou cabinets de couleurs différentes
- Une galerie avec des motifs muraux floraux et animaliers très fins, très italiens, exécutée en 7 ans
- Salle de réception
- Des objets précieux (en ivoire, malachite, porcelaine ; des aiguières, d’immenses vases
à vin, une exposition de camés, une petite calèche avec compteur, des horloges….
- Des salles d’apparat rouge et or, des pièces d’habitation plus petites.
Nous y passons bien quatre à cinq heures, sans sentir s’écouler le temps et surpris de la richesse à tous niveaux ! Nous quittons les lieux, chassés par l’heure de fermeture et décidons de rentrer cum pedibus par cette rue aux proportions parfaites indiquée par Larissa. Malheureusement, nous n’avons pas noté le nom et nous nous égarons un tantinet, allongeant le chemin qui devient interminable … Nous cafouillons aussi pour trouver le restaurant recommandé, rue Ligovski, de l’autre côté de la place à obélisque ; self service pratique, il suffit de montrer du doigt ! Nous rentrons avec plaisir ôter chaussures et étendre les jambes. Il y a foule dehors, les gens se promènent ; c’est samedi et il fait bon …. Seulement moins 5° !
mardi 27 mars 2012
Le val des ânes. Mathieu Blanchin.
Souvenirs d’enfance à Velannes du côté de Saint Geoirs en Valdaine en Isère, de l’ainé d’une fratrie de trois garçons venue d’Echirolles, en banlieue.
Aucune nostalgie à la lecture de ces chroniques sincères où l’enfance est sans pitié, la mise en danger physique omniprésente, où les traumatismes psychologiques se tricotent pour plus tard.
Mépris à l’égard des paysans du cru, haines intra familiales, cruauté vis à vis des animaux : le tableau est sombre, les conneries se multiplient.
Le trait à l’encre de Chine donne des allures de journal intime que l’on découvre dans un mélange de gène et de plaisir. Ce choix de souvenirs impitoyables s’adoucit à la dernière image:
« De cette enfance, je garde cette impression d’absolu où tout prenait du relief dans une sorte d’éternel présent… Ces moments, j’aborde à nouveau à leurs rives, dans les yeux de notre fille Jeanne, 4 mois aujourd’hui… »
C’est une fille.
Aucune nostalgie à la lecture de ces chroniques sincères où l’enfance est sans pitié, la mise en danger physique omniprésente, où les traumatismes psychologiques se tricotent pour plus tard.
Mépris à l’égard des paysans du cru, haines intra familiales, cruauté vis à vis des animaux : le tableau est sombre, les conneries se multiplient.
Le trait à l’encre de Chine donne des allures de journal intime que l’on découvre dans un mélange de gène et de plaisir. Ce choix de souvenirs impitoyables s’adoucit à la dernière image:
« De cette enfance, je garde cette impression d’absolu où tout prenait du relief dans une sorte d’éternel présent… Ces moments, j’aborde à nouveau à leurs rives, dans les yeux de notre fille Jeanne, 4 mois aujourd’hui… »
C’est une fille.
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