Inspirée de « La cuisine du soleil » de Vergé, elle peut aller au delà des bouillies trop pressées des débuts d’été affairés : cuire chaque légume à part, et ne pas lésiner sur l’huile d’olive.
Soumettre à petit feu pendant 20 minutes des oignons blancs hachés et des poivrons en fines lamelles.
Les aubergines en morceaux pendant sept minutes à grand feu puis les égoutter.
Même opération pour les courgettes mises à dégorger auparavant.
Un petit tour de chauffe pour les tomates pelées et pressées avec les herbes de Provence.
Ajouter dans l’assemblage du basilic, de l’ail, du persil.
Les temps de cuisson s’apprécient différemment suivant les personnes qui sont devant le gaz, de même que le choix de mettre un moment les aubergines ou les courgettes au sel peut s’essayer. A plusieurs on s’échange les variantes : celui qui met les légumes l’un après l’autre en commençant par les aubergines, et celle qui défend le mélange. Le verdict de la table n’en sera que plus indulgent, et le lendemain le plat de l’été sera encore meilleur.
« …Entre les feux croisés des cristaux les carafes
Ont l’air de blocs de jour oubliés par le soir… » Paul Géraldy
dimanche 3 juillet 2011
samedi 2 juillet 2011
Entretiens d’un été. Régis Debray.
Le bougre publie bientôt autant que Max Gallo, et je n’arrive pas à tout lire bien que ce soit à chaque fois un plaisir qui me pousserait à trouver que déjà le titre est une invitation agréable.
Il s’agit de la transcription de conversations diffusées sur France Culture.
Le libre penseur y est plus accessible, mais la chaleur, le souffle, les malices de son style écrit habituel m’ont un peu manqué. Restent une vivacité, une honnêteté, une fidélité, une clairvoyance désabusée : de quoi régaler l’instituteur qui aime les accents républicains.
Ses thèmes de prédilections sont abordés avec Daniel Bensaïd concernant la révolution, Pierre Nora pour les intellectuels, Daniel Bougnoux pour la médiologie, la République avec Elisabeth Badinter et Christine Taubira, la France avec Hubert Védrine, des dieux avec Alain Bauer, Jérusalem avec Stéphane Hessel, les images avec Raymond Depardon…
Et je ne les cite pas tous, telle cette inspectrice qui rapporte la question d’une institutrice :
« Est-ce que j’ai mal fait ? J’ai dit à un élève qui se battait : « tu ne devrais pas te battre ta religion te l’interdit. »
Elle a répondu : « Oui madame. Vous avez mal fait. Ce n’est pas la religion.
C’est le règlement de l’école qui interdit de se battre ! »
Un vade mécum pour le quotidien et un salutaire moyen pour prendre du recul.
Il s’agit de la transcription de conversations diffusées sur France Culture.
Le libre penseur y est plus accessible, mais la chaleur, le souffle, les malices de son style écrit habituel m’ont un peu manqué. Restent une vivacité, une honnêteté, une fidélité, une clairvoyance désabusée : de quoi régaler l’instituteur qui aime les accents républicains.
Ses thèmes de prédilections sont abordés avec Daniel Bensaïd concernant la révolution, Pierre Nora pour les intellectuels, Daniel Bougnoux pour la médiologie, la République avec Elisabeth Badinter et Christine Taubira, la France avec Hubert Védrine, des dieux avec Alain Bauer, Jérusalem avec Stéphane Hessel, les images avec Raymond Depardon…
Et je ne les cite pas tous, telle cette inspectrice qui rapporte la question d’une institutrice :
« Est-ce que j’ai mal fait ? J’ai dit à un élève qui se battait : « tu ne devrais pas te battre ta religion te l’interdit. »
Elle a répondu : « Oui madame. Vous avez mal fait. Ce n’est pas la religion.
C’est le règlement de l’école qui interdit de se battre ! »
Un vade mécum pour le quotidien et un salutaire moyen pour prendre du recul.
vendredi 1 juillet 2011
Vive l’impôt mais lequel ?
Au débat animé par la formation Copernic, la fondation Jean Jaurès et « En temps réel » aux journées Libé Marianne, il y avait du grain à moudre, et le best seller de ces journées le petit livre rouge de Piketti, « Pour la révolution fiscale » était en vue sur la table. L’économiste prône un barème d’imposition transparent, la retenue à la source, l’individualisation, et remplacer le quotient familial par le crédit d’impôt.
J’ai appris que les citoyens américains payaient leurs impôts quelque soit le pays où ils résident : Jean Philippe Smet n’aurait pas les moyens de s’met à l’ombre.
Les temps changent parfois dans le bon sens : la pétition « je consens à l’impôt » de 2007 aurait peut être plus d’impact aujourd’hui .
Fabius et ses allègements fait lèdge aujourd’hui, avec DSK qui fut, à une époque, dans le sens du vent d’un recul de la solidarité que Sarko a mis sauvagement en application : il n’y eut pas scandale alors.
Le débat a porté sur la sanctuarisation de la CSG ou de sa fusion avec l’impôt sur le revenu.
Et je ne me souviens pas d’avoir entendu parler de bouclier fiscal tant cette iniquité est trop évidente que depuis le mot a disparu, mais les riches sont toujours blindés.
Nous avons eu droit à des éclairages crus :
50 milliards de dette, c’est équivalent au poids de l’enseignement scolaire.
La dette était de 20% du PIB en 73, elle est de 85% : la dette française est celle qui croît le plus vite, elle est détenue aux 2/3 par des étrangers, le sud finance le Nord : j’en perds la boussole.
Au temps de Jospin celui du parti des partageux et des malades de la taxe, il n’y avait pas de déficit.
A présent avec notre « Truculent Tyranneau » (d’après Patrick Rambaud) et son parti du sérieux budgétaire, les déficits ont explosé et les finances locales sont au plus mal, Carla est bien contente.
Le tissu social est déchiré, la lutte des classes est des plus sévère.
Il y a 480 niches fiscales, d’autres disent plus de 500.
Les revenus du capital sont deux fois moins taxés que les revenus du travail.
Les PME payent 30% au titre de l’impôt sur les sociétés mais les grandes sociétés 13% et celles du CAC 40 : 8%, par le jeu des filiales !
Les banques européennes empruntent à 1% auprès de la Banque centrale alors que c’est 12% pour l’état grec. J’ai entendu depuis d’autres chiffres mais le décalage est toujours important.
Pierre Alain Muet un des intervenants annoncé peut-il être contredit lorsqu’il brosse sur son blog ?
« L’explosion de la dette, le creusement des déficits, la montée des inégalités sont autant de manifestations de l’échec persistant des politiques économiques menées par la droite au pouvoir durant la dernière décennie, qui mettent en péril un système construit sur les principes de justice et de solidarité. »
Celui-ci propose « une réforme fiscale d’ensemble articulée autour d’un impôt citoyen sur le revenu plus progressif, plus simple et plus juste, et des outils fiscaux au service d’une croissance durable, permettant d’aborder de concert les enjeux écologiques, économiques et sociaux. »
....
"Canard enchainé"
J’ai appris que les citoyens américains payaient leurs impôts quelque soit le pays où ils résident : Jean Philippe Smet n’aurait pas les moyens de s’met à l’ombre.
Les temps changent parfois dans le bon sens : la pétition « je consens à l’impôt » de 2007 aurait peut être plus d’impact aujourd’hui .
Fabius et ses allègements fait lèdge aujourd’hui, avec DSK qui fut, à une époque, dans le sens du vent d’un recul de la solidarité que Sarko a mis sauvagement en application : il n’y eut pas scandale alors.
Le débat a porté sur la sanctuarisation de la CSG ou de sa fusion avec l’impôt sur le revenu.
Et je ne me souviens pas d’avoir entendu parler de bouclier fiscal tant cette iniquité est trop évidente que depuis le mot a disparu, mais les riches sont toujours blindés.
Nous avons eu droit à des éclairages crus :
50 milliards de dette, c’est équivalent au poids de l’enseignement scolaire.
La dette était de 20% du PIB en 73, elle est de 85% : la dette française est celle qui croît le plus vite, elle est détenue aux 2/3 par des étrangers, le sud finance le Nord : j’en perds la boussole.
Au temps de Jospin celui du parti des partageux et des malades de la taxe, il n’y avait pas de déficit.
A présent avec notre « Truculent Tyranneau » (d’après Patrick Rambaud) et son parti du sérieux budgétaire, les déficits ont explosé et les finances locales sont au plus mal, Carla est bien contente.
Le tissu social est déchiré, la lutte des classes est des plus sévère.
Il y a 480 niches fiscales, d’autres disent plus de 500.
Les revenus du capital sont deux fois moins taxés que les revenus du travail.
Les PME payent 30% au titre de l’impôt sur les sociétés mais les grandes sociétés 13% et celles du CAC 40 : 8%, par le jeu des filiales !
Les banques européennes empruntent à 1% auprès de la Banque centrale alors que c’est 12% pour l’état grec. J’ai entendu depuis d’autres chiffres mais le décalage est toujours important.
Pierre Alain Muet un des intervenants annoncé peut-il être contredit lorsqu’il brosse sur son blog ?
« L’explosion de la dette, le creusement des déficits, la montée des inégalités sont autant de manifestations de l’échec persistant des politiques économiques menées par la droite au pouvoir durant la dernière décennie, qui mettent en péril un système construit sur les principes de justice et de solidarité. »
Celui-ci propose « une réforme fiscale d’ensemble articulée autour d’un impôt citoyen sur le revenu plus progressif, plus simple et plus juste, et des outils fiscaux au service d’une croissance durable, permettant d’aborder de concert les enjeux écologiques, économiques et sociaux. »
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"Canard enchainé"
jeudi 30 juin 2011
Basilique de Saint Denis: le cimetière des rois.
Lors de mes voyages à Paris dans ma jeunesse, j’avais commencé par le mur des Fédérés, cependant ma visite récente à la basilique de Saint Denis m’a intéressé, d’autant plus que des amies m’avaient vivement recommandé une guide dont j’ai apprécié l’érudition et l’entrain.
Saint Denis fut le premier évêque de Paris, il avait porté, dit-on, sa tête coupée sur sept kilomètres avant de s’écrouler là. Le lieu de sa sépulture devint une destination de pèlerinage au 5° siècle et l’abbaye une des plus puissantes au moyen âge dans cette ville de foire.
"Montjoie Saint Denis"; une copie de l'oriflamme est exposée sur laquelle est inscrite ce qui deviendra au Moyen Age la devise du royaume en temps de conflit, un cri de ralliement. L’évêque remettait l’étendard au souverain avant de partir guerroyer : le sabre et le goupillon.
Dagobert est le premier enfoui, Pépin le Bref y est sacré.
C’est l'abbé Suger qui va donner une dimension nouvelle à l’édifice considéré comme le premier gothique.
Violet Le Duc, l’incontournable, restaura les lieux bien après que les révolutionnaires de 89 eurent prélevé le plomb des cercueils, des vitraux et de la toiture. La guerre de cent ans avait laissé aussi quelques cicatrices ainsi que les guerres de religions. La révolution sera un des moments de destruction mais aussi celui de l’émergence de la notion de patrimoine et de conservation au service du peuple.
Une des tours menaçait ruine, il n’en reste qu’une seule, et si la façade n’a pas la majesté de Notre Dame avec ses portails bien noirs, l’intérieur est grandiose éclairé de vitraux magnifiques. L’histoire de l’architecture funéraire royale s’y trouve condensée.
Quand le corps est absent, il s’agit d’un cénotaphe. Les os, après souvent bien des vicissitudes, furent déposés le plus souvent à Saint Denis. Lorsque les viscères sont là, le gisant tient un petit sac dans ses mains, le cœur bénéficie souvent d’une urne particulière. C’est que se posaient des problèmes de conservation : il fallait retirer les viscères et le cœur. Le corps était parfois bouilli et les chairs conservées avec des aromates et du vin.
Saint Louis a fait réaliser les gisants idéalisés de ses prédécesseurs, plaçant la dynastie capétienne dans la continuité des Mérovingiens et des Carolingiens.
Louis XI n’aimait pas les fastes de Saint Denis, il est un des rares rois à ne pas y être enterré, alors que quarante de ses semblables et leurs reines, des princes et princesses y furent mis également en terre entièrement ou partiellement. Ainsi que quelques rares personnages importants du royaume comme Du Guesclin représenté dans sa taille réelle, modeste, alors que François premier, dont les funérailles durèrent six semaines, lui, atteint ses deux mètres. Le breton repose dans quatre sépultures : les os à Saint-Denis, les entrailles au Puy-en-Velay, les chairs à Montferrand, le cœur à Dinan.
Les Bourbons, Louis XIV en tête sont restés sobres. Il a préféré investir dans les statues équestres sur les places en plein air.
Louis XII auprès de son épouse Anne De Bretagne marque une rupture, il est représenté nu comme un mortel ordinaire, transi, même si son monument à trois étages est l’un des plus grandioses avec 12 apôtres pour l’accompagner avec les statues des quatre vertus cardinales (prudence, justice, force et tempérance) ; des scènes de ses batailles y figurent et il surmonte le tout agenouillé pour le pardon. Le monument d’Henri II est également impressionnant, il mourut avant Catherine de Médicis celle-ci préféra son gisant inspiré de Vénus que dans la version très émouvante déposée au Louvre.
Louis XVIII a fait revenir et édifier des statues pour Le seizième des Capets, il sera le dernier à figurer dans ce lieu même si en 2004 le cœur de l’enfant d’un des fils de Louis XVI, le XVII°, y fut déposé.
Saint Denis fut le premier évêque de Paris, il avait porté, dit-on, sa tête coupée sur sept kilomètres avant de s’écrouler là. Le lieu de sa sépulture devint une destination de pèlerinage au 5° siècle et l’abbaye une des plus puissantes au moyen âge dans cette ville de foire.
"Montjoie Saint Denis"; une copie de l'oriflamme est exposée sur laquelle est inscrite ce qui deviendra au Moyen Age la devise du royaume en temps de conflit, un cri de ralliement. L’évêque remettait l’étendard au souverain avant de partir guerroyer : le sabre et le goupillon.
Dagobert est le premier enfoui, Pépin le Bref y est sacré.
C’est l'abbé Suger qui va donner une dimension nouvelle à l’édifice considéré comme le premier gothique.
Violet Le Duc, l’incontournable, restaura les lieux bien après que les révolutionnaires de 89 eurent prélevé le plomb des cercueils, des vitraux et de la toiture. La guerre de cent ans avait laissé aussi quelques cicatrices ainsi que les guerres de religions. La révolution sera un des moments de destruction mais aussi celui de l’émergence de la notion de patrimoine et de conservation au service du peuple.
Une des tours menaçait ruine, il n’en reste qu’une seule, et si la façade n’a pas la majesté de Notre Dame avec ses portails bien noirs, l’intérieur est grandiose éclairé de vitraux magnifiques. L’histoire de l’architecture funéraire royale s’y trouve condensée.
Quand le corps est absent, il s’agit d’un cénotaphe. Les os, après souvent bien des vicissitudes, furent déposés le plus souvent à Saint Denis. Lorsque les viscères sont là, le gisant tient un petit sac dans ses mains, le cœur bénéficie souvent d’une urne particulière. C’est que se posaient des problèmes de conservation : il fallait retirer les viscères et le cœur. Le corps était parfois bouilli et les chairs conservées avec des aromates et du vin.
Saint Louis a fait réaliser les gisants idéalisés de ses prédécesseurs, plaçant la dynastie capétienne dans la continuité des Mérovingiens et des Carolingiens.
Louis XI n’aimait pas les fastes de Saint Denis, il est un des rares rois à ne pas y être enterré, alors que quarante de ses semblables et leurs reines, des princes et princesses y furent mis également en terre entièrement ou partiellement. Ainsi que quelques rares personnages importants du royaume comme Du Guesclin représenté dans sa taille réelle, modeste, alors que François premier, dont les funérailles durèrent six semaines, lui, atteint ses deux mètres. Le breton repose dans quatre sépultures : les os à Saint-Denis, les entrailles au Puy-en-Velay, les chairs à Montferrand, le cœur à Dinan.
Les Bourbons, Louis XIV en tête sont restés sobres. Il a préféré investir dans les statues équestres sur les places en plein air.
Louis XII auprès de son épouse Anne De Bretagne marque une rupture, il est représenté nu comme un mortel ordinaire, transi, même si son monument à trois étages est l’un des plus grandioses avec 12 apôtres pour l’accompagner avec les statues des quatre vertus cardinales (prudence, justice, force et tempérance) ; des scènes de ses batailles y figurent et il surmonte le tout agenouillé pour le pardon. Le monument d’Henri II est également impressionnant, il mourut avant Catherine de Médicis celle-ci préféra son gisant inspiré de Vénus que dans la version très émouvante déposée au Louvre.
Louis XVIII a fait revenir et édifier des statues pour Le seizième des Capets, il sera le dernier à figurer dans ce lieu même si en 2004 le cœur de l’enfant d’un des fils de Louis XVI, le XVII°, y fut déposé.
mercredi 29 juin 2011
Touristes en chine 2007. # J 22. De l’importance des canards.
La petite éclaircie d’hier au soir n’a pas duré, la pluie est vite revenue. Nuit sonorisée par les clients avinés de l’hôtel et le karaoké déjà perçu hier. Départ humide vers 9h. Des éboulements jalonnent la route, avec des arbres déracinés, des rochers, des coulées de boue, non seulement sur la descente vers Yuanyang la nouvelle mais tout au long du fleuve qui a grossi. Ce n’est pas rassurant. Arrêt pour acheter des fruits, mangues et bananes, le chauffeur et le guide ne sont pas en reste. Il faut plus des 2h annoncées pour enfin arriver à Jianshui.
Hôtel Linan, nous prenons nos quartiers, mais le restau ne peut nous accueillir, il est réservé. C’est l’anniversaire de l’armée ou des pompiers qui manœuvrent devant nos chambres et se font filmer. Bon repas à côté commandé par Yuizhou. Bonheur de remettre les orteils à l’air.
Village Tuanshan ou la résidence de la famille Zhang a le charme de la décrépitude. Y logent des paysans depuis la redistribution des terres aux sans logis.Porte en forme de lune, bassin avec des poissons rouges entouré de pavillons vides. Dans les cours, lessives, animaux domestiques, les petites filles et les grands-mères vendent des reproductions de chaussures de femmes qui avaient les pieds bandés (9cm). Sous un bel arbre, vente de champignons, des bolets ; promenade jusqu’à la voiture en bas du village, vers les rizières, les cultures de piments, la voie de chemin de fer et le cours d’eau avec canards qui sont un maillon important dans l’équilibre écologique de la rizière : ils chassent les parasites et apportent au sol leurs fientes.
Pont du double dragon aux 17 arches ; pour y accéder nous traversons un marché voué aux champignons. De l’autre côté de la voie ferrée, le pont de pierre est beau construit en plusieurs étapes pour suivre les déplacements du lit de la rivière. Depuis la sorte de pagode construite au milieu nous voyons l’étendue des cultures maraîchères et des rizières.
A Jianshui, on quitte le chauffeur : la résidence de la famille Zhu est transformée en hôtel, avec des pavillons autour de 40 cours décorées de bonzaï de toutes sortes, de treilles de raisin, d’un théâtre de plein air avec plan d’eau avec toujours des portes de bois sculptés, en forme de lune pour passer d’une cour à l’autre. Du charme et de la tranquillité avec le soleil qui apparaît et fait chanter les couleurs. Ce jardin se situe dans un quartier « flambant neuf » plutôt sélect avec des magasins modernes.Dans le même secteur nous visitons le temple de Confucius avec un très vaste bassin circulaire peuplé de poissons et de lotus : la mer des études est bordée de petits kiosques. Difficile de distinguer le confucianisme et une religion, car on retrouve les mêmes éléments : pavillons, encens, dragons, cloches. Confucius prônait la réussite à l’examen impérial et ce temple est dédié aujourd’hui à la réussite scolaire, accessible qu’à celui qui a réussi. C’est assez confus à cause des digressions de Yuizhou. Nous partons à deux en chasse photographique dans la nuit.
Hôtel Linan, nous prenons nos quartiers, mais le restau ne peut nous accueillir, il est réservé. C’est l’anniversaire de l’armée ou des pompiers qui manœuvrent devant nos chambres et se font filmer. Bon repas à côté commandé par Yuizhou. Bonheur de remettre les orteils à l’air.
Village Tuanshan ou la résidence de la famille Zhang a le charme de la décrépitude. Y logent des paysans depuis la redistribution des terres aux sans logis.Porte en forme de lune, bassin avec des poissons rouges entouré de pavillons vides. Dans les cours, lessives, animaux domestiques, les petites filles et les grands-mères vendent des reproductions de chaussures de femmes qui avaient les pieds bandés (9cm). Sous un bel arbre, vente de champignons, des bolets ; promenade jusqu’à la voiture en bas du village, vers les rizières, les cultures de piments, la voie de chemin de fer et le cours d’eau avec canards qui sont un maillon important dans l’équilibre écologique de la rizière : ils chassent les parasites et apportent au sol leurs fientes.
Pont du double dragon aux 17 arches ; pour y accéder nous traversons un marché voué aux champignons. De l’autre côté de la voie ferrée, le pont de pierre est beau construit en plusieurs étapes pour suivre les déplacements du lit de la rivière. Depuis la sorte de pagode construite au milieu nous voyons l’étendue des cultures maraîchères et des rizières.
A Jianshui, on quitte le chauffeur : la résidence de la famille Zhu est transformée en hôtel, avec des pavillons autour de 40 cours décorées de bonzaï de toutes sortes, de treilles de raisin, d’un théâtre de plein air avec plan d’eau avec toujours des portes de bois sculptés, en forme de lune pour passer d’une cour à l’autre. Du charme et de la tranquillité avec le soleil qui apparaît et fait chanter les couleurs. Ce jardin se situe dans un quartier « flambant neuf » plutôt sélect avec des magasins modernes.Dans le même secteur nous visitons le temple de Confucius avec un très vaste bassin circulaire peuplé de poissons et de lotus : la mer des études est bordée de petits kiosques. Difficile de distinguer le confucianisme et une religion, car on retrouve les mêmes éléments : pavillons, encens, dragons, cloches. Confucius prônait la réussite à l’examen impérial et ce temple est dédié aujourd’hui à la réussite scolaire, accessible qu’à celui qui a réussi. C’est assez confus à cause des digressions de Yuizhou. Nous partons à deux en chasse photographique dans la nuit.
mardi 28 juin 2011
La vierge froide et autres racontars. JØrn Riel, Gwen de Bonneval, Hervé Tanquerelle
Les nouvelles du Norvégien habitant du Groenland pendant les années 50 conviennent parfaitement au format BD, quand le fantastique se mêle à l’humour pour agrémenter les longues nuits de solitude polaire avec quelques hommes d’exception.
Quand il fait bon être dormeur, aimer les boissons fortes avant que
« le jour soit devenu assez clair pour qu’on puisse reconnaître les chiens ».
Les mâles sont rudes entre eux, et le cuisinier chinois à la recherche de trous de respiration des phoques depuis l’en dessous de la banquise est de bonne constitution, comme le lieutenant qui voulait régenter- le fou - tous ces hommes ; il devra patienter dans sa crevasse.
Les paroles rares peuvent devenir envahissantes au moment des retrouvailles.
Un coq va tenir jusqu’au premier lever de soleil après avoir été un compagnon réconfortant durant la longue nuit.
Si nous ne pouvons nous mettre tout à fait dans la peau de ces hommes au regard singulier, la fortune d’un tatoueur qui fit un tour là bas est bien cocasse.
La seule femme présente dans ces récits est un fantasme qu’on se refile de l’un à l’autre pour quelques peaux. C’est bien raconté.
Quand il fait bon être dormeur, aimer les boissons fortes avant que
« le jour soit devenu assez clair pour qu’on puisse reconnaître les chiens ».
Les mâles sont rudes entre eux, et le cuisinier chinois à la recherche de trous de respiration des phoques depuis l’en dessous de la banquise est de bonne constitution, comme le lieutenant qui voulait régenter- le fou - tous ces hommes ; il devra patienter dans sa crevasse.
Les paroles rares peuvent devenir envahissantes au moment des retrouvailles.
Un coq va tenir jusqu’au premier lever de soleil après avoir été un compagnon réconfortant durant la longue nuit.
Si nous ne pouvons nous mettre tout à fait dans la peau de ces hommes au regard singulier, la fortune d’un tatoueur qui fit un tour là bas est bien cocasse.
La seule femme présente dans ces récits est un fantasme qu’on se refile de l’un à l’autre pour quelques peaux. C’est bien raconté.
lundi 27 juin 2011
Pater. Alain Cavalier.
Film léger où les complices Cavalier filmant et Vincent Lindon avec sa caméra inventent sans avoir l’air de rien, une autre façon de raconter, surprenante, donc rare.
Vraie fiction et documentaire joué.
« On se dirait que je serai le président de la République et toi le premier Ministre : chiches ! »
Des questions essentielles concernant les écarts de revenus se mêlent à des séquences appétissantes, chaleureuses où est honoré le vin dans des verres fraternels.
Ce pas de côté vis-à-vis d’une chronique désespérante des escroqueries politiques présentes nous permet de partager un moment de fraîcheur. Mais la politique n'est pas que bavardages entre copains.
Vraie fiction et documentaire joué.
« On se dirait que je serai le président de la République et toi le premier Ministre : chiches ! »
Des questions essentielles concernant les écarts de revenus se mêlent à des séquences appétissantes, chaleureuses où est honoré le vin dans des verres fraternels.
Ce pas de côté vis-à-vis d’une chronique désespérante des escroqueries politiques présentes nous permet de partager un moment de fraîcheur. Mais la politique n'est pas que bavardages entre copains.
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