vendredi 1 juillet 2011

Vive l’impôt mais lequel ?

Au débat animé par la formation Copernic, la fondation Jean Jaurès et « En temps réel » aux journées Libé Marianne, il y avait du grain à moudre, et le best seller de ces journées le petit livre rouge de Piketti, « Pour la révolution fiscale » était en vue sur la table. L’économiste prône un barème d’imposition transparent, la retenue à la source, l’individualisation, et remplacer le quotient familial par le crédit d’impôt.
J’ai appris que les citoyens américains payaient leurs impôts quelque soit le pays où ils résident : Jean Philippe Smet n’aurait pas les moyens de s’met à l’ombre.
Les temps changent parfois dans le bon sens : la pétition « je consens à l’impôt » de 2007 aurait peut être plus d’impact aujourd’hui .
Fabius et ses allègements fait lèdge aujourd’hui, avec DSK qui fut, à une époque, dans le sens du vent d’un recul de la solidarité que Sarko a mis sauvagement en application : il n’y eut pas scandale alors.
Le débat a porté sur la sanctuarisation de la CSG ou de sa fusion avec l’impôt sur le revenu.
Et je ne me souviens pas d’avoir entendu parler de bouclier fiscal tant cette iniquité est trop évidente que depuis le mot a disparu, mais les riches sont toujours blindés.
Nous avons eu droit à des éclairages crus :
50 milliards de dette, c’est équivalent au poids de l’enseignement scolaire.
La dette était de 20% du PIB en 73, elle est de 85% : la dette française est celle qui croît le plus vite, elle est détenue aux 2/3 par des étrangers, le sud finance le Nord : j’en perds la boussole.
Au temps de Jospin celui du parti des partageux et des malades de la taxe, il n’y avait pas de déficit.
A présent avec notre « Truculent Tyranneau » (d’après Patrick Rambaud) et son parti du sérieux budgétaire, les déficits ont explosé et les finances locales sont au plus mal, Carla est bien contente.
Le tissu social est déchiré, la lutte des classes est des plus sévère.
Il y a 480 niches fiscales, d’autres disent plus de 500.
Les revenus du capital sont deux fois moins taxés que les revenus du travail.
Les PME payent 30% au titre de l’impôt sur les sociétés mais les grandes sociétés 13% et celles du CAC 40 : 8%, par le jeu des filiales !
Les banques européennes empruntent à 1% auprès de la Banque centrale alors que c’est 12% pour l’état grec. J’ai entendu depuis d’autres chiffres mais le décalage est toujours important.
Pierre Alain Muet un des intervenants annoncé peut-il être contredit lorsqu’il brosse sur son blog ?
« L’explosion de la dette, le creusement des déficits, la montée des inégalités sont autant de manifestations de l’échec persistant des politiques économiques menées par la droite au pouvoir durant la dernière décennie, qui mettent en péril un système construit sur les principes de justice et de solidarité. »
Celui-ci propose « une réforme fiscale d’ensemble articulée autour d’un impôt citoyen sur le revenu plus progressif, plus simple et plus juste, et des outils fiscaux au service d’une croissance durable, permettant d’aborder de concert les enjeux écologiques, économiques et sociaux. »

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"Canard enchainé"

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