Autrement dit : fraicheur d'avocat, marmelade de pamplemousse au gingembre et saumon fumé.
Dans une verrine ou un verre, des petits cubes d'avocat écrasés à la fourchette, surmontent une marmelade/chutney « sucré, salé, acide, amer » au gingembre frais, et décorés avec des lanières de saumon fumé.
Laver et prélever les zestes de 2 pamplemousses. Peler et prélever les segments des autres pamplemousses, notre chef parlait aussi de suprêmes de pamplemousse pour désigner la chair du fruit débarrassée de ses membranes. Peler et râper le gingembre. Eplucher et ciseler l'oignon rouge, puis le faire suer avec le gingembre et un filet d'huile d'olive dans une casserole. Ajouter les segments de pamplemousse, les zestes, le miel, le vinaigre de vin, le sel et le poivre et laissez cuire à feu doux pendant 20 min. Laisser refroidir à température ambiante 30 minutes. Peler et couper en petit dés les avocats, les écraser et ajouter un peu de jus de citron vert. Découper le saumon fumé en lanières. Mettre dans le fond d'une verrine le chutney, la purée d'avocat, ajouter et décorer de lanières de saumon fumé et de brins de ciboulette.
Voilà avec les mots adéquats qui font partie des plaisirs de la cuisine : « faire suer l’oignon », une recette qui n’est pas dans mes habitudes, mais c’était l’objectif du cadeau qui venait de m’être offert : un cours de cuisine à Lyon pour apprendre. Confort maximum : les ingrédients sont là, les avocats à point, pas de vaisselle à faire pour des ustensiles adaptés, une méthode pour s’organiser en permettant de préparer des cailles en attente de marinade pendant que les pamplemousses refroidissent. Une vingtaine d’élèves pour deux heures qui passent en un éclair.
Un cadeau original et convivial. Pour plus de renseignements un site bien fourni : www.atelierdeschefs.com à côté de l’église Saint Nizier et d’un Mac Do :
jeudi 2 juillet 2009
mercredi 1 juillet 2009
Mes syndicats. Faire classe # 36
« Ne pas tirer sur l’ambulance » : l’expression que Françoise Giroud réserva à Giscard n’appelle pas la pitié, mais surtout du mépris.
Je me suis promené vingt ans dans l’ambulance siglée CFDT, heureux.
« On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. […]
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A des parfums de vigne et des parfums de bière... »
A. Rimbaud
J’avais dix-huit en 68, année ardente, plus « spontex » du nom marrant d’une éponge qu’indûment spontané comme se disaient quelques Maoïstes. Leurs délires qui ont perduré le temps de quelque éventuel automne chaud furent tellement excessifs que je me gardai quand même d’un surcroît de sectarisme. Pour filer la métaphore sanitaire qui leur était familière, ils auraient encore le goût du savon dans la bouche s’ils avaient subi le châtiment réservé à ceux qui « parlaient mal ». Quand des millions de morts cambodgiens, chinois ont été justifiés si légèrement, cette hygiène aurait été le maigre prix de leurs imprudences tellement sûres d’elles mêmes.
Le joli printemps avait éclaté pourtant et ses parfums nous ont suivis longtemps. Nous rencontrions les espoirs de 36, les souvenirs de la libération, les chants de la guerre d’Espagne ; j’étais devenu le collègue du fils d’un chef du Vercors qui donna son nom à un parking puis à un cinéma. L’Histoire roulait ses tambours à l’oreille du jeune chien fou de la campagne que j’étais. J’entrais en syndicalisme, comme pour m’établir en usine mais dans les bureaux poussiéreux quoique branchés de la C.F.D.T. Nous y avons passé des heures ferventes, dépensé de nos payes qui comptaient si peu. Ronéo et enveloppes. Nous croyions alors que la seule force de notre conviction convaincrait le monde. Nous ne disions pas « les gens » comme lorsque les stratégies publicitaires éloignèrent les débats. Nous avons cependant marqué notre temps puisque la notion de Z.E.P. vint de chez nous, la gauche américaine, désormais à l’Ouest après des regards brûlés vers l’Orient rouge. Des décennies plus tard, du chemin reste à parcourir pour les zones de relégation puisque les dépenses publiques dans ces territoires se situent en dessous de la moyenne nationale : d’un tiers.
Nous étions dans un petit syndicat.
« Le criquet tient dans la main, mais on l’entend dans toute la savane ».Proverbe africain
Comme la souris toute petite, toute fière à côté de l’éléphant pour la poussière soulevée, nous avons cru précipiter des mouvements alors que le marché nous appelait. Nous voulions des projets, ils ont amené la concurrence ; nous avons prôné le contrat, il se substitue à la loi.
J’ai été détaché permanent syndical une paire d’années : à la boutique, j’avais le temps de me nourrir d’études, de conclusions, de conclaves, j’en arrivais à être perméable aux arguments qui découplaient effectifs et réussite scolaire. Sur le terrain je constatais l’inanité de ces interprétations. Quand l’œil exercé des maîtresses prédisant des destins scolaires dès deux ans croise le regard d’experts estimant que tout se joue très tôt, ne peut-on massivement apporter des moyens conséquents avant qu’il ne soit trop tard ? Il ne reste que leurs yeux pour pleurer aux protocolaires compassionnels.
Quelques regrets subsistent de contradictions encore peu fouillées entre un syndicalisme vécu comme un chatoyant intellectuel collectif et une défense individuelle trop systématique de personnes qui bafouaient pourtant nos idéaux pédagogiques. Laboratoire d’idées, et aussi comme disaient nos ennemis, une entreprise d’affaiblissement des syndicats proches du parti communiste. Les intransigeants du P.C. (M.L). (Marxistes Léninistes) plus rigoureux que le P.C. tout court ne rougissaient pas de se retrouver avec d’autres anti-communistes primaires. Soustelle en fut, la coquille était presque vide. Mais avec quelques anars, des rocardiens, des pédagogues, des cathos, des lecteurs de Télérama sans télé, j’ai vécu cette diversité comme une richesse et un apport fondamental à ma formation d’adulte. Tout se voulait politique : j’y ai noué mes amitiés qui ont traversé de vraies tempêtes et d’autres plus théâtrales.
Nos enfants portent les stigmates des préceptes de nous, les enfants de mai. J’envie parfois la fraîcheur, la fidélité, de camarades qui continuent à fulminer contre les O.G.M. ou qui défilent contre le C.P.E., mais depuis les manifs pour défendre la laïque je n’arrive plus à avoir suffisamment de certitudes. J’ai laissé mes dernières convictions autour de la bataille contre les maîtres-directeurs. L’anti sarkozisme a mauvaise presse (forcément) en ce moment, en ce qui me concerne c’est un bain régénérant pour mes indignations. J’avais pris des coups de mou quand j’ai compris que des intérêts parfois bien étroits se barbouillaient à la générosité. Individualisme de chez corpo avec plans de carrières se planquant derrière les bannières fraternelles. Les valets de chambre connaissent trop les grands hommes pour leur garder un respect aveugle. Des hommes de qualité subsistent mais quelques hâbleurs prolifèrent. A mes yeux de serviteur de la cause autogestionnaire, les illusions lyriques maintenues m’excitent la bile.
La lucidité trop teintée d’amertume n’est pas buvable mais elle ouvre l’appétit pour des destins pragmatiques. Je partis de la C.F.D.T. avec d’autres car nous estimions l’indépendance syndicale mise à mal par le P.S. avec des méthodes trahissant la démocratie.
Et je me retrouve aujourd’hui au parti socialiste, à l’heure où les tracteurs, les colleurs sont ce qui reste de meilleur quand les importants vont à la soupe. J’ai abandonné l’observatrice attitude. Avec nos petites mains, aller contre la superficialité dégoulinante, redonner du brillant à « solidarité » qui perd ses parts de marché chez les marchands de mots, face aux succès du grincheux « assistanat »
Je fus brièvement de l’expérience « alternative syndicale » qui se révéla vaine à mes yeux. L’absence revendiquée de structures du nouveau syndicat P.A.S. (Pour une Alternative Syndicale : beau mot positif, concret, progressif) a ouvert la porte à d’autres « coucous », comme le disait E. Maire en parlant des organisations gauchistes : nous étions manipulés par d’autres ! Comme pour les mômes : quelle arnaque l’autonomie ! Les assemblées générales bavardaient jusqu’à point d’heure, les insomniaques prenaient les décisions, après, sans grandes conséquences il est vrai. La chapelle « moins on est nombreux plus on a raison » se réchauffait sans frais, les donneurs de leçons manquaient un peu de commisération pour leurs pairs avec leurs préceptes tous azimuts, leur impuissance à agir. Aucune injustice ne leur échappait, cependant les voitures qui flambent sous leurs fenêtres les laissent muets. J’essaye de ne plus prendre la file derrière ceux qui en veulent toujours plus pour les gavés en regard du reste de la planète. Quelle prétention de juger des politiques qui n’ont pas préparé l’avenir ! Nous avons parfois contribué à retarder des décisions sages et nous nous montrons si peu unanimes dans des domaines où pourtant nous exerçons : c’est bien vrai, cet illettrisme ? Alors pour ce qui est des protections sociales, environnementales…Pouvons-nous regretter trop de légèreté chez nos jeunes, nous qui les avons formés, nous qui cultivons jusqu’à tard la posture adolescente du refus, qui naviguons sans cesse entre la nostalgie de cultures solidaires et la volonté de nous affranchir des socles qui fondent une vie en société.
Cette culture d’opposition s’adosse à ses ennemis comme la laïcité à la religion, elle n’était pas celle de nos prédécesseurs qui eurent une influence certaine dans la vie des communes quand ils cumulaient avec la profession de secrétaire de mairie. La vitalité des derniers politisés s’ossifie dans des protestations rituelles et clôt un cycle qui connut sa gloire en 81 avec des députés barbus en cohortes : des profs. Mais ils sont où ?
Les chefs d’états parviennent difficilement à inverser le cours des évènements, quant au petit fonctionnaire…
Ne nous fustigeons pas de tous les maux de la planète, mais nous avons tellement désiré un pouvoir sur les êtres et les choses que nous ne pouvons nous exempter de toute ridule sur le monde. Le temps a fait son œuvre, pas tout seul. La littérature nous doit bien un peu de son effacement. Nous avons négligé l’ampleur du chômage, et de la précarisation des emplois ; nous bénéficions du bon statut.
Quand un homme politique affirme que pour aller vers plus de justice, il est fatal d’augmenter les impôts, il se retrouve bien seul.
Piètres veilleurs, après avoir piétiné les mots tels que devoir, travail, nous n’avons plus qu’à écarquiller les yeux quand les individus sortent tellement désorientés de nos écoles baratineuses. Déliés trop tôt, nos enfants ne savent plus que le savoir est émancipateur ; sensés être libres, il ne leur reste que des appartenances illusoires et la solitude.
« Ecole fabrique de l’avenir », les mots sont tellement usés que ce qui fut une évidence, se déprécie en slogan creux tant nous avons perdu la foi. Bonne nouvelle pour l’agnostique multicarte. Mais il n’y a pas regain de raison ; nous ne nous rassurons même pas en nous retranchant derrière : « heureusement les enfants bonnes pâtes n’étaient pas si faciles que ça à modeler ».
Par bien des côtés j’ai le sentiment d’assister au dévoiement d’utopies premières. Depuis l’époque du « tout est politique », les excès de la mise en lumière des jardins secrets s’approchent plus de l’obscénité que d’une honnêteté qui vise à la cohérence qui ne sépare pas les mots des actes. Clament-elles dans le désert, les voix qui hurlent à la marchandisation de tous les aspects de la vie où le moindre don apparaît comme suspecte stratégie ? La transparence, masque d’un carnaval permanent, escorte d’hermétiques solitudes. Les cynismes sont bien portés alors que l’être tout entier destiné à l’enrôlement corps et âmes fournira la chair à bûcher des religions. La république et la laïcité qui pourtant séparent temporel et spirituel s’épuisent.
Les enjeux touchant les modalités de la démocratie sont passionnants pour sortir de l’omnipotence des experts ; il s’agit de pédagogie, encore. Ils auraient pu être mesurés au delà d’une soirée de gueule de bois électorale. Quand une démarche plus participative, plus difficile, s’essaye elle est brocardée par ceux qui ne cessent d’appeler au renouvellement des méthodes et des hommes.
J’ai achevé mon travail de maître, et l’élève restant est accablé sous les banquises qui s’effondrent, les forêts qui flambent, les sources qui se tarissent. J’étais dans les transmissions ; pour celle qui intéresse notre maison, la terre, ne restera-t-il que la musique d’une langue qui abuse des allitérations ? Les airs délétères préparent de sombres soirs.
Après avoir siffloté dans les matins qui chantaient, il serait temps pour moi de sortir de l’absolu trop rose, trop noir.
Quelles bases avons-nous données à nos enfants pour mieux comprendre le monde, mieux le transformer, mieux l’aimer ? Pourront-ils surmonter les égoïsmes, les aveuglements démagogiques ? Pourront-ils, mieux appréhender les dimensions nouvelles constitutives de cette mondialisation qui nous a fait perdre de notre superbe à nous les occidentaux ?
Nous devons assumer nos rôles d’aînés pour contrer les litanies qui déplorent et sortir de la forme interrogative. A secouer un peu de mélancolie, arrivent d’autres lourdes interpellations lorsque des jeunes ne voient plus de dignité dans le travail, dans leur part apportée au monde.
L’aide soignante qui accompagne l’ancêtre, la femme en Afrique qui porte sempiternellement l’eau si lourde, pour la survie de ses petits, l’artisan qui redonne vie à la vieille bicoque, le paysan au bout du sillon interminable, l’emballeuse de biscuits, l’intérimaire sous payé qui vient suppléer le statutaire pour nettoyer les fosses de notre confort, le chercheur de virus, de solutions, de sens, le pilote qui assume ses responsabilités, l’artiste dépositaire de liberté qui vous chavire, l’ instit qui s’acharne à apporter une culture où la finesse réveillerait les blasés : ils assument leur devoir, ils peuvent prendre leur part au droit.
« La servante » au théâtre est la lampe que les régisseurs laissent pour veiller le décor éteint.
Dans les matins d’hiver, brillent des lumières tôt allumées aux carreaux des écoles.
Je me suis promené vingt ans dans l’ambulance siglée CFDT, heureux.
« On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. […]
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A des parfums de vigne et des parfums de bière... »
A. Rimbaud
J’avais dix-huit en 68, année ardente, plus « spontex » du nom marrant d’une éponge qu’indûment spontané comme se disaient quelques Maoïstes. Leurs délires qui ont perduré le temps de quelque éventuel automne chaud furent tellement excessifs que je me gardai quand même d’un surcroît de sectarisme. Pour filer la métaphore sanitaire qui leur était familière, ils auraient encore le goût du savon dans la bouche s’ils avaient subi le châtiment réservé à ceux qui « parlaient mal ». Quand des millions de morts cambodgiens, chinois ont été justifiés si légèrement, cette hygiène aurait été le maigre prix de leurs imprudences tellement sûres d’elles mêmes.
Le joli printemps avait éclaté pourtant et ses parfums nous ont suivis longtemps. Nous rencontrions les espoirs de 36, les souvenirs de la libération, les chants de la guerre d’Espagne ; j’étais devenu le collègue du fils d’un chef du Vercors qui donna son nom à un parking puis à un cinéma. L’Histoire roulait ses tambours à l’oreille du jeune chien fou de la campagne que j’étais. J’entrais en syndicalisme, comme pour m’établir en usine mais dans les bureaux poussiéreux quoique branchés de la C.F.D.T. Nous y avons passé des heures ferventes, dépensé de nos payes qui comptaient si peu. Ronéo et enveloppes. Nous croyions alors que la seule force de notre conviction convaincrait le monde. Nous ne disions pas « les gens » comme lorsque les stratégies publicitaires éloignèrent les débats. Nous avons cependant marqué notre temps puisque la notion de Z.E.P. vint de chez nous, la gauche américaine, désormais à l’Ouest après des regards brûlés vers l’Orient rouge. Des décennies plus tard, du chemin reste à parcourir pour les zones de relégation puisque les dépenses publiques dans ces territoires se situent en dessous de la moyenne nationale : d’un tiers.
Nous étions dans un petit syndicat.
« Le criquet tient dans la main, mais on l’entend dans toute la savane ».Proverbe africain
Comme la souris toute petite, toute fière à côté de l’éléphant pour la poussière soulevée, nous avons cru précipiter des mouvements alors que le marché nous appelait. Nous voulions des projets, ils ont amené la concurrence ; nous avons prôné le contrat, il se substitue à la loi.
J’ai été détaché permanent syndical une paire d’années : à la boutique, j’avais le temps de me nourrir d’études, de conclusions, de conclaves, j’en arrivais à être perméable aux arguments qui découplaient effectifs et réussite scolaire. Sur le terrain je constatais l’inanité de ces interprétations. Quand l’œil exercé des maîtresses prédisant des destins scolaires dès deux ans croise le regard d’experts estimant que tout se joue très tôt, ne peut-on massivement apporter des moyens conséquents avant qu’il ne soit trop tard ? Il ne reste que leurs yeux pour pleurer aux protocolaires compassionnels.
Quelques regrets subsistent de contradictions encore peu fouillées entre un syndicalisme vécu comme un chatoyant intellectuel collectif et une défense individuelle trop systématique de personnes qui bafouaient pourtant nos idéaux pédagogiques. Laboratoire d’idées, et aussi comme disaient nos ennemis, une entreprise d’affaiblissement des syndicats proches du parti communiste. Les intransigeants du P.C. (M.L). (Marxistes Léninistes) plus rigoureux que le P.C. tout court ne rougissaient pas de se retrouver avec d’autres anti-communistes primaires. Soustelle en fut, la coquille était presque vide. Mais avec quelques anars, des rocardiens, des pédagogues, des cathos, des lecteurs de Télérama sans télé, j’ai vécu cette diversité comme une richesse et un apport fondamental à ma formation d’adulte. Tout se voulait politique : j’y ai noué mes amitiés qui ont traversé de vraies tempêtes et d’autres plus théâtrales.
Nos enfants portent les stigmates des préceptes de nous, les enfants de mai. J’envie parfois la fraîcheur, la fidélité, de camarades qui continuent à fulminer contre les O.G.M. ou qui défilent contre le C.P.E., mais depuis les manifs pour défendre la laïque je n’arrive plus à avoir suffisamment de certitudes. J’ai laissé mes dernières convictions autour de la bataille contre les maîtres-directeurs. L’anti sarkozisme a mauvaise presse (forcément) en ce moment, en ce qui me concerne c’est un bain régénérant pour mes indignations. J’avais pris des coups de mou quand j’ai compris que des intérêts parfois bien étroits se barbouillaient à la générosité. Individualisme de chez corpo avec plans de carrières se planquant derrière les bannières fraternelles. Les valets de chambre connaissent trop les grands hommes pour leur garder un respect aveugle. Des hommes de qualité subsistent mais quelques hâbleurs prolifèrent. A mes yeux de serviteur de la cause autogestionnaire, les illusions lyriques maintenues m’excitent la bile.
La lucidité trop teintée d’amertume n’est pas buvable mais elle ouvre l’appétit pour des destins pragmatiques. Je partis de la C.F.D.T. avec d’autres car nous estimions l’indépendance syndicale mise à mal par le P.S. avec des méthodes trahissant la démocratie.
Et je me retrouve aujourd’hui au parti socialiste, à l’heure où les tracteurs, les colleurs sont ce qui reste de meilleur quand les importants vont à la soupe. J’ai abandonné l’observatrice attitude. Avec nos petites mains, aller contre la superficialité dégoulinante, redonner du brillant à « solidarité » qui perd ses parts de marché chez les marchands de mots, face aux succès du grincheux « assistanat »
Je fus brièvement de l’expérience « alternative syndicale » qui se révéla vaine à mes yeux. L’absence revendiquée de structures du nouveau syndicat P.A.S. (Pour une Alternative Syndicale : beau mot positif, concret, progressif) a ouvert la porte à d’autres « coucous », comme le disait E. Maire en parlant des organisations gauchistes : nous étions manipulés par d’autres ! Comme pour les mômes : quelle arnaque l’autonomie ! Les assemblées générales bavardaient jusqu’à point d’heure, les insomniaques prenaient les décisions, après, sans grandes conséquences il est vrai. La chapelle « moins on est nombreux plus on a raison » se réchauffait sans frais, les donneurs de leçons manquaient un peu de commisération pour leurs pairs avec leurs préceptes tous azimuts, leur impuissance à agir. Aucune injustice ne leur échappait, cependant les voitures qui flambent sous leurs fenêtres les laissent muets. J’essaye de ne plus prendre la file derrière ceux qui en veulent toujours plus pour les gavés en regard du reste de la planète. Quelle prétention de juger des politiques qui n’ont pas préparé l’avenir ! Nous avons parfois contribué à retarder des décisions sages et nous nous montrons si peu unanimes dans des domaines où pourtant nous exerçons : c’est bien vrai, cet illettrisme ? Alors pour ce qui est des protections sociales, environnementales…Pouvons-nous regretter trop de légèreté chez nos jeunes, nous qui les avons formés, nous qui cultivons jusqu’à tard la posture adolescente du refus, qui naviguons sans cesse entre la nostalgie de cultures solidaires et la volonté de nous affranchir des socles qui fondent une vie en société.
Cette culture d’opposition s’adosse à ses ennemis comme la laïcité à la religion, elle n’était pas celle de nos prédécesseurs qui eurent une influence certaine dans la vie des communes quand ils cumulaient avec la profession de secrétaire de mairie. La vitalité des derniers politisés s’ossifie dans des protestations rituelles et clôt un cycle qui connut sa gloire en 81 avec des députés barbus en cohortes : des profs. Mais ils sont où ?
Les chefs d’états parviennent difficilement à inverser le cours des évènements, quant au petit fonctionnaire…
Ne nous fustigeons pas de tous les maux de la planète, mais nous avons tellement désiré un pouvoir sur les êtres et les choses que nous ne pouvons nous exempter de toute ridule sur le monde. Le temps a fait son œuvre, pas tout seul. La littérature nous doit bien un peu de son effacement. Nous avons négligé l’ampleur du chômage, et de la précarisation des emplois ; nous bénéficions du bon statut.
Quand un homme politique affirme que pour aller vers plus de justice, il est fatal d’augmenter les impôts, il se retrouve bien seul.
Piètres veilleurs, après avoir piétiné les mots tels que devoir, travail, nous n’avons plus qu’à écarquiller les yeux quand les individus sortent tellement désorientés de nos écoles baratineuses. Déliés trop tôt, nos enfants ne savent plus que le savoir est émancipateur ; sensés être libres, il ne leur reste que des appartenances illusoires et la solitude.
« Ecole fabrique de l’avenir », les mots sont tellement usés que ce qui fut une évidence, se déprécie en slogan creux tant nous avons perdu la foi. Bonne nouvelle pour l’agnostique multicarte. Mais il n’y a pas regain de raison ; nous ne nous rassurons même pas en nous retranchant derrière : « heureusement les enfants bonnes pâtes n’étaient pas si faciles que ça à modeler ».
Par bien des côtés j’ai le sentiment d’assister au dévoiement d’utopies premières. Depuis l’époque du « tout est politique », les excès de la mise en lumière des jardins secrets s’approchent plus de l’obscénité que d’une honnêteté qui vise à la cohérence qui ne sépare pas les mots des actes. Clament-elles dans le désert, les voix qui hurlent à la marchandisation de tous les aspects de la vie où le moindre don apparaît comme suspecte stratégie ? La transparence, masque d’un carnaval permanent, escorte d’hermétiques solitudes. Les cynismes sont bien portés alors que l’être tout entier destiné à l’enrôlement corps et âmes fournira la chair à bûcher des religions. La république et la laïcité qui pourtant séparent temporel et spirituel s’épuisent.
Les enjeux touchant les modalités de la démocratie sont passionnants pour sortir de l’omnipotence des experts ; il s’agit de pédagogie, encore. Ils auraient pu être mesurés au delà d’une soirée de gueule de bois électorale. Quand une démarche plus participative, plus difficile, s’essaye elle est brocardée par ceux qui ne cessent d’appeler au renouvellement des méthodes et des hommes.
J’ai achevé mon travail de maître, et l’élève restant est accablé sous les banquises qui s’effondrent, les forêts qui flambent, les sources qui se tarissent. J’étais dans les transmissions ; pour celle qui intéresse notre maison, la terre, ne restera-t-il que la musique d’une langue qui abuse des allitérations ? Les airs délétères préparent de sombres soirs.
Après avoir siffloté dans les matins qui chantaient, il serait temps pour moi de sortir de l’absolu trop rose, trop noir.
Quelles bases avons-nous données à nos enfants pour mieux comprendre le monde, mieux le transformer, mieux l’aimer ? Pourront-ils surmonter les égoïsmes, les aveuglements démagogiques ? Pourront-ils, mieux appréhender les dimensions nouvelles constitutives de cette mondialisation qui nous a fait perdre de notre superbe à nous les occidentaux ?
Nous devons assumer nos rôles d’aînés pour contrer les litanies qui déplorent et sortir de la forme interrogative. A secouer un peu de mélancolie, arrivent d’autres lourdes interpellations lorsque des jeunes ne voient plus de dignité dans le travail, dans leur part apportée au monde.
L’aide soignante qui accompagne l’ancêtre, la femme en Afrique qui porte sempiternellement l’eau si lourde, pour la survie de ses petits, l’artisan qui redonne vie à la vieille bicoque, le paysan au bout du sillon interminable, l’emballeuse de biscuits, l’intérimaire sous payé qui vient suppléer le statutaire pour nettoyer les fosses de notre confort, le chercheur de virus, de solutions, de sens, le pilote qui assume ses responsabilités, l’artiste dépositaire de liberté qui vous chavire, l’ instit qui s’acharne à apporter une culture où la finesse réveillerait les blasés : ils assument leur devoir, ils peuvent prendre leur part au droit.
« La servante » au théâtre est la lampe que les régisseurs laissent pour veiller le décor éteint.
Dans les matins d’hiver, brillent des lumières tôt allumées aux carreaux des écoles.
mardi 30 juin 2009
Mots d’enfants :
A la sieste.
- Ferme les yeux pour te reposer.
Maxime, 3 ans :
- Oui, mais quand je les ferme, je ne vois plus rien.
Maxime ne s’est pas endormi.
- Voyez cet arbre (Lilas) avec ces bourgeons... A votre avis, qu'est ce que c'est ?"...
- C'est un bourgeonnier, maîtresse !
Titouan, 3 ans :
- Mamie on prend l’apéro ?
- Non pas ce soir. On ne prend pas l’apéro tous les soirs.
- Oh juste une petite péro !
Le chat a l’habitude de dormir sous le bouleau.
- Tiens où est le chat ?
Brice, 2 ans et demi :
- Il est sous le travail.
- Titou, qu’est ce tu as envie de manger à midi ?
- ça m’est égal : je suis un omnivore.
Julien, 3 ans regarde sa mère pourchasser une grosse mouche avec un torchon.
- Attention ! Tu vas la morter !
Tata rouspète parce que sa pelote de laine tombe souvent.
Quand elle retourne au jardin pour tricoter, Brice propose ses services :
- Je viens avec toi, je te tiendrai ta pelaine.
Madeleine le jour de ses deux ans. Son oncle lui tend une fleur d’iris :
- Tiens c’est une rose.
- Non c’est une bleue.
- Que fait le bateau ?
- Il navogue répond Titouan.
Alors, Julien(moyen maternelle), ça va à l’école ?
- Oui.
- Tu fais des progrès ?
- Non, je fais des dessins !
Merci à Madeleine et à Martine qui ont recueilli ces mots.
- Ferme les yeux pour te reposer.
Maxime, 3 ans :
- Oui, mais quand je les ferme, je ne vois plus rien.
Maxime ne s’est pas endormi.
- Voyez cet arbre (Lilas) avec ces bourgeons... A votre avis, qu'est ce que c'est ?"...
- C'est un bourgeonnier, maîtresse !
Titouan, 3 ans :
- Mamie on prend l’apéro ?
- Non pas ce soir. On ne prend pas l’apéro tous les soirs.
- Oh juste une petite péro !
Le chat a l’habitude de dormir sous le bouleau.
- Tiens où est le chat ?
Brice, 2 ans et demi :
- Il est sous le travail.
- Titou, qu’est ce tu as envie de manger à midi ?
- ça m’est égal : je suis un omnivore.
Julien, 3 ans regarde sa mère pourchasser une grosse mouche avec un torchon.
- Attention ! Tu vas la morter !
Tata rouspète parce que sa pelote de laine tombe souvent.
Quand elle retourne au jardin pour tricoter, Brice propose ses services :
- Je viens avec toi, je te tiendrai ta pelaine.
Madeleine le jour de ses deux ans. Son oncle lui tend une fleur d’iris :
- Tiens c’est une rose.
- Non c’est une bleue.
- Que fait le bateau ?
- Il navogue répond Titouan.
Alors, Julien(moyen maternelle), ça va à l’école ?
- Oui.
- Tu fais des progrès ?
- Non, je fais des dessins !
Merci à Madeleine et à Martine qui ont recueilli ces mots.
lundi 29 juin 2009
« Soyez sympas, rembobinez. »
En ce moment à la Fnac, cinq DVD pour 30€ ; j’ai trouvé ce film à la gloire des cassettes vidéos VHS. Au début j’ai eu du mal à adhérer à l’humour potache de cette histoire pourtant annoncée comme déjantée par « Le Monde », puis je me suis laissé séduire par la créativité crépitante de Gondry dont j’avais apprécié la poésie contemporaine dans « Eternal sunshine ». Même si je n’ai pas toutes les clefs pour apprécier toutes les allusions à la filmographie américaine, cet hymne original au cinéma, valorise aussi l’amateurisme, la solidarité. Une parenthèse souriante.
dimanche 28 juin 2009
Les Fatals Picards
Pierre Perret était le chanteur rigolo pour toute une génération, il a donné son nom à une multitude d’écoles. Aujourd’hui les Fatals Picards qui occupent ce créneau rieur, risquent plutôt de laisser leur nom à un établissement où l’on sert, sans modération, de « la mort subite ».
Ce groupe est drôle, avec une énergie qui allume les mèches, donc décoiffante, une musique à faire vibrer les portables.
22 ième sur 24 au concours de l’Eurovision de 2007, je les ai connus par une chanson sur l’école pas vraiment politiquement correcte, donc délicieuse, et une parodie tordante de Bernard Lavilliers : « un haltère dans une main, de l’autre il a écrit des poèmes »
Mais le baraqué n’est pas le seul à passer à la moulinette : Zebda, Cure, Manu Tchao, les « Enfoirés »…
Dans la veine de Renaud, des titres politiques : « Chasse pêche et biture », « Sauvons Vivendi », « Et puis merde je vote à droite, je serai sûrement riche tout de suite après ». Eh oui, il y en a qui ont pu le penser, et « que les poubelles ne seront plus renversées », pourtant « mon père était tellement de gauche, qu’en 81, il croyait que ça changerait. Quand il est parti, la gauche aussi». Eh oui…
Ce groupe est drôle, avec une énergie qui allume les mèches, donc décoiffante, une musique à faire vibrer les portables.
22 ième sur 24 au concours de l’Eurovision de 2007, je les ai connus par une chanson sur l’école pas vraiment politiquement correcte, donc délicieuse, et une parodie tordante de Bernard Lavilliers : « un haltère dans une main, de l’autre il a écrit des poèmes »
Mais le baraqué n’est pas le seul à passer à la moulinette : Zebda, Cure, Manu Tchao, les « Enfoirés »…
Dans la veine de Renaud, des titres politiques : « Chasse pêche et biture », « Sauvons Vivendi », « Et puis merde je vote à droite, je serai sûrement riche tout de suite après ». Eh oui, il y en a qui ont pu le penser, et « que les poubelles ne seront plus renversées », pourtant « mon père était tellement de gauche, qu’en 81, il croyait que ça changerait. Quand il est parti, la gauche aussi». Eh oui…
samedi 27 juin 2009
PS: la faute aux autres.
« Mais, bonté divine ! » Façon de dire : « mais, c’est pas vrai ! »
Quand la réalité fait mal, il reste à « sacrer » comme disent les habitants de la belle province.
Vals, de « white » habillé, au moment de s’élancer dans la course aux ambitions, se crame sur l’aire d’envol. Toute cette détermination, cette énergie qui font flop. A qui le tour ?
Pas besoin d’un piteux épisode de plus au moment où le P.S. est devenu la cible préférée des médias et par là même de bien de nos anciens supporters. Ce conformisme de la parole dominante nous rappelle qui sont les propriétaires des tuyaux. L’ascension de Bayrou et sa descente se sont déroulées dans la même unanimité. Pour ce qui est de la gauche, je me garderai d’incriminer uniquement les méchants journaux. Il y a déjà un moment, un responsable d’union locale de Roussillon, nous reprochait de « lire le journal » dans nos réunions. C’est un trait qui n’a fait que s’accentuer, tant les analyses personnelles se raréfient. Dans nos réunions, notre perception de la réalité passe par les filtres télévisés et s’éloigne du rapport des paroles déléguées. Ce poids des médias est imposant, mais je continue à m’insurger contre la tendance de certains de mes camarades à battre leur coulpe sur le dos des autres, à incriminer toujours des causes extérieures à nos propres dysfonctionnements, à nos courtes vues, à nos paresses.
Des décennies de culture d’opposition, où les consciences se fabriquaient une virginité d’autant plus blindée que les chances d’exercer des responsabilités étaient lointaines, perpétuent cette tradition qui adore tellement les erreurs de l’adversaire. La recherche louable de remonter aux causes premières s’exerce pour excuser ceux qui enflamment une voiture, voire une école, elle se constitue en réflexe lors de nos naufrages : c’est la faute de l’arbitre !
S’il fut un temps où la gauche se disait divine car elle aimait tant contempler ses mains propres, aujourd’hui les fidèles se raréfient : ils veulent voir pour croire. La preuve par les faits : c’est notre triomphe laïque.
Quand la réalité fait mal, il reste à « sacrer » comme disent les habitants de la belle province.
Vals, de « white » habillé, au moment de s’élancer dans la course aux ambitions, se crame sur l’aire d’envol. Toute cette détermination, cette énergie qui font flop. A qui le tour ?
Pas besoin d’un piteux épisode de plus au moment où le P.S. est devenu la cible préférée des médias et par là même de bien de nos anciens supporters. Ce conformisme de la parole dominante nous rappelle qui sont les propriétaires des tuyaux. L’ascension de Bayrou et sa descente se sont déroulées dans la même unanimité. Pour ce qui est de la gauche, je me garderai d’incriminer uniquement les méchants journaux. Il y a déjà un moment, un responsable d’union locale de Roussillon, nous reprochait de « lire le journal » dans nos réunions. C’est un trait qui n’a fait que s’accentuer, tant les analyses personnelles se raréfient. Dans nos réunions, notre perception de la réalité passe par les filtres télévisés et s’éloigne du rapport des paroles déléguées. Ce poids des médias est imposant, mais je continue à m’insurger contre la tendance de certains de mes camarades à battre leur coulpe sur le dos des autres, à incriminer toujours des causes extérieures à nos propres dysfonctionnements, à nos courtes vues, à nos paresses.
Des décennies de culture d’opposition, où les consciences se fabriquaient une virginité d’autant plus blindée que les chances d’exercer des responsabilités étaient lointaines, perpétuent cette tradition qui adore tellement les erreurs de l’adversaire. La recherche louable de remonter aux causes premières s’exerce pour excuser ceux qui enflamment une voiture, voire une école, elle se constitue en réflexe lors de nos naufrages : c’est la faute de l’arbitre !
S’il fut un temps où la gauche se disait divine car elle aimait tant contempler ses mains propres, aujourd’hui les fidèles se raréfient : ils veulent voir pour croire. La preuve par les faits : c’est notre triomphe laïque.
vendredi 26 juin 2009
XXI Spécial livres
Ce numéro hors série, toujours aussi bien illustré, est un peu plus maigre que les numéros trimestriels. Si je n’ai pas été concerné par l’article de Patrick Raynal sur un commissaire caché au Mozambique, les lignes d’Orphan Pamuck consacrées à la valise de son papa valent à elles seules le temps de la lecture. Avec cette transmission précieuse et accablante de tous les écrits du père, le prix Nobel nous fait partager toute son émotion avec finesse et force. Un beau port folio où des lectrices sont saisies dans leurs habitudes de lecture et les pérégrinations d’une bible de Gutenberg dans les tourbillons de l’histoire illustrent ce qui devient une marque de fabrique de XXI : originalité et approfondissement. Quelques brèves sur la bibliothèque d’Ambérieux consacrée aux autobiographies et l’entrée de l’écrivain prostituée Grisélidis Réal dans le Panthéon genevois sont instructives. Quelques croquis saisis à la librairie le Square à Grenoble ajoutent du charme à ces pages.
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