lundi 9 septembre 2019

Diego Maradona. Asif Kapadia.

Quand ma femme dit autour d’elle qu’elle est allée voir ce film, bien des interrogations naissent sur son degré de soumission à mes propositions, d’autant plus qu’elle ne s’est pas ennuyée.
Illustration une fois de plus du football comme révélateur social, autour d’une dramaturgie qui voit l’enfant des bidonvilles accéder à la sainteté alors qu’à Rome « la roche Tarpéienne » d'où les condamnés à mort étaient jetés dans le vide est toujours aussi « près du Capitole ».
L’Argentin a fait le bonheur de Naples pendant 7 ans, il sera banni.
Comment un joueur peut sublimer une équipe, comment Naples a gagné bien plus qu’un scudetto (l’écusson pour le vainqueur du championnat).
Le match Argentine-Angleterre qui a racheté l’humiliation de la guerre des Malouines, fait succéder le mal et le bien : un but de tricheur marqué de « la main de Dieu », suivi d’une chevauchée mythique pour ceux qui savent apprécier la grâce.
Je prétendais connaître « El Pibe de Oro », « Le gamin en or », mais bien des images sont inédites et le montage met parfaitement en évidence la puissance de la foule qui peut galvaniser ou étouffer. Quand les joueurs chantent : « les journalistes sont des girouettes », ils ont bien raison, même s’ils ne sont pas seuls à jouer de la déplorable succession : « je lèche, je lâche, je lynche ».

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