Levés à 8h, nous ne traînons pas au petit déjeuner avec
petits biscuits vénitiens tartinés de confiture d’oranges amères.
Nous nous rendons devant la gare San Lucia où sont
installées les billetteries de tickets de vaporetto et nous choisissons parmi
les propositions un billet à 30 € pour deux jours, trajets illimités, valable
pour Torcello, Burano, Murano…
A l’embarcadère D, nous montons dans le vaporetto qui
navigue tranquillement vers Murano entre
les « bricola » : groupe de poteaux qui
délimitent les canaux navigables.
Nous descendons au premier arrêt de l’île, la Colona, avec
quelques touristes et remontons le quai le long du canal où s’accolent les
boutiques de verroterie qui firent la réputation de la ville.
Nous tombons par hasard sur la Chiesa di San Pietro Martire,
sans grand intérêt malgré le baptême de Jésus par Le Tintoret. Assis à la
fraîche, nous consultons Le Routard qui nous conseille le muséo del vetro.
Nous nous y dirigeons en musardant sur les quais
et les ponts qui enjambent les canaux.
Pas d’enseigne tapageuse, l’entrée du
palais qui l’abrite est presque confidentielle. Nous achetons nos billets à 12
€ l’un, nous sommes renseignés une fois de plus parfaitement en français.
Nous
ne nous ennuyons pas dans les salles qui retracent chronologiquement l’histoire
des objets en verre. La première salle sert d’écrin sombre à des verres anciens
épais et presque opaques, la plupart retrouvés dans des sépultures : vases funéraires, flacons lacrymatoires, rangés dans des
vitrines et classés par couleurs.La deuxième salle propose de la vaisselle du XV° et XVI° siècle où des lustres monumentaux pendent avec noblesse depuis de beaux plafonds.
Comble de raffinement et de l’inutile : un artiste a créé un décor de table en verre représentant un jardin avec des portiques, de vasques, des arbres, des fontaines, au milieu de parterres en carton. Qui va faire la poussière sous la vitrine ?
Les verriers se sont aussi intéressés au domaine du vêtement
avec la fabrication de passementeries exposées sous forme de planches destinées
aux représentants, avec également des
boutons aux couleurs et formes variées, et bien sûr des perles destinées
à parer les vêtements ou confectionner des bijoux.
Nous suivons le temps jusqu’à la période contemporaine qui ne nous séduit pas particulièrement, avec les vases et de la vaisselle montrant l’imagination et la virtuosité des maîtres verriers. Au mur des écrans diffusent de courtes vidéos qui nous font découvrir le travail des artisans en permettant d’admirer leurs gestes précis et rapides.
Nous suivons le temps jusqu’à la période contemporaine qui ne nous séduit pas particulièrement, avec les vases et de la vaisselle montrant l’imagination et la virtuosité des maîtres verriers. Au mur des écrans diffusent de courtes vidéos qui nous font découvrir le travail des artisans en permettant d’admirer leurs gestes précis et rapides.
A peu de distance du musée s’élève la Basilica dei santi
Maria e Donato, originale par son abside extérieure tournée vers le canal,
richement décorée de deux rangées d’arcades superposées.
A l’intérieur de
l’église sous les lustres à pendeloques en verrerie transparente, nous posons
nos pas sur des pavements inégaux et d’anciennes mosaïques polychromes, parfois
figuratives comme ce couple de paons.
Dans le style byzantin, comme à St Marc, une mosaïque dorée
où se détache une vierge orante (en prière) attire les regards au dessus de
l’autel.
Nous passons de l’ombre à la lumière, à nouveau baignés par
le soleil généreux de la lagune et marchons jusqu’au Faro en longeant le quai
dans cette île plus « villageoise » que sa grande sœur Venise.
Nous ne profitons pas de l’arrêt à Mazzorbo qui permet ensuite de
gagner Burano à pied en passant par
un pont.
Nous descendons avec le flot de nos semblables dans l’île célèbre pour
sa dentelle dont la technique fut enseignée en France et jusqu’en Chine. Au lieu de nous engager dans la rue principale, nous prenons la tangente et tout de suite nous nous retrouvons loin du monde pour admirer les maisons aux couleurs toniques le long de petits canaux : vert cru, anis, rose pâle, framboise, rouge orangé, bleus différents avec des portières en tissu assorties aux murs de ces maisons de pêcheurs qui d’après la légende espéraient par la vivacité des tons retrouver leurs pénates les jours de fortes brumes.
C’est là
que réside l’intérêt de l’île, dans ces maisons modestes mais voyantes car la
dentelle ne semble pas passionner grand monde. Nous négligeons d’ailleurs le
musée qui lui est consacré. Nous déjeunons près de le chiesa San Martino
Vescovo dans un restau dont seul le café à 2, 50 € est notoire.
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