300 pages pour retracer l’histoire des républicains
espagnols qui ont libéré Paris, avec leurs chars sur lesquels étaient inscrits « Teruel »
ou « Santander », du nom de batailles qu’ils avaient engagées contre
les fascistes dans le pays que beaucoup ne retrouveront jamais.
Leur compagnie composée de 146 Espagnols sur 160 hommes
appartenant à la 2ème DB du général Leclerc est arrivée la première
à l’hôtel de ville de Paris le 24 août 1944.
Ils venaient de loin, ayant quitté Alicante, pour celui qui
nous révèle son histoire, sur des bateaux surchargés dans des conditions insupportables
qui vont se poursuivre dans les camps de travail d'Afrique du nord gérés par La
France où ils ont participé à la construction de la voie ferrée transsaharienne
avant de débarquer pour libérer notre pays.
Le récit alterne les images d’aujourd’hui avec au début un
vieillard réticent à se livrer puis se révélant en racontant un épisode
palpitant de notre histoire.
Cette habile mise en scène crée du recul par rapport à une
trajectoire remarquable et lui donne de la force. Le rôle joué par l’empire
colonial en tant que base arrière avec le rapport de force décisif entre le
pouvoir de Vichy et les gaullistes, la détermination des anars et communistes
espagnols et leurs convictions prémonitoires et jamais éteintes, apparaissent
dans un récit bien documenté portant un regard chaleureux et tendre sur un
témoin de cette période qui n’avait pas les prétentions d’un héros mais en
avait l’étoffe.
La préface est rédigée par Anne Hidalgo.
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