Grand film d’aventure, 2h 20, avec quelques longueurs
nécessaires pour relater une épopée exploratrice qui a pu enflammer les
imaginations au début du XX° siècle.
D’après une histoire vraie, le destin héroïque de Fawcett
envoyé de la Société géographique royale d'Angleterre se prêtait bien à une
adaptation cinématographique en couleurs.
Le militaire père d’une famille qui s’agrandit à chacun de
ses retours depuis l’Amazonie où il essaie d’atteindre une citée perdue incarne la quête d’un ailleurs, entre jubilation face à la découverte et difficultés
de rencontrer l'inconnu.
La cartographie du monde est à compléter. Et les violences
indiennes sont semblables aux folies qui se déchaînèrent en Europe entre 14 et
18. La condition de la femme est plus subtilement traitée dans ce film
ambitieux que les rapports père/fils dont on peut se demander si les dilemmes
paternels étaient vécus de cette façon à cette époque.
Les causes du désir de revanche sociale du héros sont peu
explicitées, mais il y tant de sujets à traiter depuis une chasse au cerf
intense jusqu’à une conclusion où dans l’épaisseur d’une nuit inquiétante
peuvent naître des interprétations diverses. Ainsi, sans insister,
comme le serpent qui se faufile au moment d’un relevé topographique, sont revisités les rêves
et les blocages d’une société corsetée, les découvertes épiques et la
permanence des petitesses, loin des tartarinades, mais avec quelques émotions, du spectacle,
du cinéma.
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