vendredi 17 décembre 2010

Journaux : des piles neuves ?

La Sarkosie étend un peu plus son emprise sur les médias : le directeur du Nouvel Obs passe à la direction des journaux Lagardère : fin d’un faux semblant.
Mais le bal ne fait que commencer : Fottorino révoqué ne suscite pas sur le site Le Monde.fr, d’interrogations majeures de la part de lecteurs qu’on pourrait voir plus mobilisés au-delà des nostalgies et des réflexes attendus.
Même si l’on n’est pas contraint à s’user les nerfs avec les laquais de France télévision, la petite musique de l’illégitimité à gouverner de la gauche-DSK mis à part-revient aux oreilles avec des airs d’avant 81 qui ne nous rajeunissent pas.
Si par ailleurs vous avez vu une analyse de l’échec de la mobilisation sur les retraites, faites en profiter les copains ou si vous avez lu à ce propos, juste le mot « échec » ; la gauche autruche.
Marianne traite le président de voyou une semaine, et peut mettre à la une, tape à l’œil, peu de temps après : « pourquoi il peut être réélu ? ». Mais les protestations contre la rigueur qui étreint l’Europe passent dans la rubrique faits divers et nos appareils politiques moulinent pour eux mêmes : les paroles de Besset, Rocard, Yade se mélangent dans le tourbillon.
Même Schneidermann qui chaque matin réveille notre esprit critique connaît, il me semble, un coup de mou, Libé doublé sur WeakiLeaks patine.
Conseillé par un camarade Grève Générale, je suis allé voir chez Bakchich, que j’ai trouvé bien falot, surpris d’y retrouver Dominique Jamet dans « L’éternel retour », et si je me suis régalé pour une fois des indiscrétions de Paul Wermus j’aurais pu les lire dans France Soir ; je ne m’attendais pas non plus à tomber sur Jean François Probst ancien conseiller de Jacques Chirac. J’ai bien voté une fois pour son patron, mais je ne vais guère m’enrichir de ses réflexions concernant Sarkoko, sobriquet quelque peu insignifiant.
L’article qui m’a le plus accroché concerne Augustin Legrand des Enfants de Don Quichotte sous la rubrique tristement significative : « Le pipole de la semaine ». Mais le récit de sa banalisation générée par son passage au conseil régional dans les rangs d’Europe Ecologie peut décourager plus qu’un jeunot qui s’engagerait en politique pour défendre un idéal.
Comme je n’ai même pas trouvé dans mon Canard de la semaine un dessin à retenir, je soumets celui-ci, d’Aurel dans un numéro spécial de Politis : « 2010 horribilis » qui n’est pas mal du tout pour 5.50€.

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