Mais non ce n’est pas dans ce film où Carla Bruni a tourné; le bel inconnu c’est un autre, tous les autres, que l’on s’invente, alors allons voir le Woody Allen de l’année.
L’éternelle confrontation des illusions à la réalité crée le comique. La citation de Shakespeare concernant la vie « pleine de bruit et de fureur » sonne bien solennellement et touche au grotesque quand il s’agit du simple déchaînement de pathétiques démons de midi, de treize où onze heures.
Un vaudeville, comme on ne dit plus, un film choral, léger, avec des silences, des hésitations qui sont la patte du maître. Anthony Hopkins se paye une blonde de salle de gym, son ex se console avec les prédictions d’une voyante et du whisky, sa fille aimerait bien Banderas mais elle arrive trop tard, le mari de celle-ci réalise son fantasme avec la fille sublime d’en face qui joue de la guitare dans sa robe rouge, mais la suite sera sûrement foirée, donc drôle, si Allen poursuivait encore cette histoire de paumés, pleine de désillusions. La citation complète sur « la vie racontée par un idiot », se termine par : « qui ne signifie rien ».
J'ai beaucoup aimé ce film. Un très bon cru de Woody. Et il m'a fait penser à "A Midsummer Night's Sex Comedy", dont je n'ai que de très vagues souvenirs, mais la légèreté de Woody dans ce film est empreint du grand William, à qui il a pris le ton dans "A Midsummer Night's Dream". Les amants sont fous, fous, le film montre les modernes en proie à la même tourmente, et la même folie que les amants de William, sauf que... rien à faire, les amants de William sont bien plus intéressants, moins bof, et ils parlent avec un langage plus châtié que les amants de Woody...
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