
Nous faisons une pause à mi-chemin dans la ville de Kompong Thom. Le chauffeur gare sa voiture pratiquement dans l’entrée d’un restaurant tandis que des employés se précipitent pour nous ouvrir les portières, et soulever le capot afin que le moteur refroidisse et protéger le pare-brises à l’aide d’un carton. Il semble que l’endroit soit incontournable pour les voyageurs comme un relais de diligences, car plusieurs cars et voitures stationnent devant l’établissement bien rempli.
Lorsque nous repartons, le chauffeur indique une route non goudronnée qui mène vers un temple et la frontière thaïlandaise. Il nous informe d’incidents militaires entre les deux pays qui interdisent la visite aux touristes.

Nous nous arrachons à ce petit paradis et longeons la rivière sur l’autre rive à la recherche d’une officine Internet. Celle que nous trouvons sert aussi de bar et semble t-il peut être aussi de coiffeur. Nous sommes à l’abri d’une averse violente qui ricoche sur le bitume. Nous pouvons remettre le nez dehors assez rapidement et gagnons le marché couvert à quelques pas de là. Il ne nous faut pas longtemps pour dépenser des sous en écharpes, mobile, et bronzes dans les échoppes de souvenirs. Les bijoutiers éclairent leurs lampes à notre passage et les éteignent dans notre dos. Sous le même toit, les fruits et légumes, les viandes et les poissons, les insectes grillés et les restaurants s’étalent sur les tables autour des marchands assis en tailleur à la même hauteur. Il règne une impression de fraîcheur et de propreté dans ce marché ;
Nous trainons un moment avant de prendre le chemin du retour en stoppant devant une partie de badminton au pied et les marchandes d’orchidées au bord de la rivière. Près de la bifurcation, des joueurs de billes poursuivent leur partie malgré la nuit tombante. Nous traversons le territoire du temple à la lampe de poche.
Nous ressortons pour dîner dans un restau au bord de la rivière, grand hangar fréquenté par des cambodgiens et à moitié prix de ceux pratiqués au centre. Les plats ont le mérite de l’originalité. 8h 30 : vite, allons profiter de nos chambres !

C'est une belle aventure que vous avez passé là. J'aime bien vivre des moments hors du quotidien de la ville. Si je le pouvais, je vivrai comme vous le racontez tout le temps et je me monterais en ville qu'occasionnellement.
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