mardi 6 octobre 2009
Le journal de mon père
Jirô Taniguchi est paraît-il une pointure parmi les auteurs de manga, mais il n’a rien à voir avec l’idée que je me faisais de ces productions japonaises tapageuses et froides, traversées d’éclairs et d’effets grossiers. C’est tout le contraire : une fluidité, une subtilité pour remonter une histoire familiale bouleversante ; la nostalgie n’est pas la seule à vous submerger, la vigueur des thèmes traités se renforce avec des anecdotes touchantes. L’oncle, gagné par l’ébriété lors de la veillée funèbre, va accompagner le fils pour lui révéler la figure du disparu. La vérité brutale s’excuse ainsi pour un récit tout en douceur. La culpabilité sera avivée mais la bienveillance de tous irradie tout au long de ces 270 pages. A me sentir concerné par cette histoire, j’ai pris d’autant plus de plaisir qu’elle avait un cadre étranger. De la campagne avec un destin tout tracé, à la liberté de la ville au risque de la solitude, des coupures et des ingratitudes
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