dimanche 7 octobre 2018

Le siffleur. Fred Radix.

A l’Hexagone de Meylan pas de place pour le moindre sifflet désapprobateur à l’issue d’une heure et demie de poésie, d’humour, de pédagogie, de musique.
Du temps où les peintres sifflaient en haut de l’escabeau, les manifestations de joie étaient primesautières, la désinvolture harmonieuse, les douches musiciennes, l’admiration évidente, les merles étaient moqueurs et les oiseaux dans la charmille.
Accompagné d’un quatuor à cordes excellent, le conférencier vêtu bien entendu d'une queue-de-pie est un virtuose qui doit boire de temps en temps, de l’eau, car il ne saurait à la fois « siffler l’apéro et l’opéra ».
Il n’abuse pas de cet humour, usant de l’autodérision dans un spectacle parfaitement dosé, parfois baroque et pince sans rire, nous étonnant avec des airs pourtant connus, jouant habilement avec un public qu’il n’a pas besoin de solliciter par des procédés trop faciles. Il saura faire accompagner par la salle « Le Beau Danube Bleu » de Strauss sur deux notes.
Mozart est à l’honneur et Schubert, Bizet et Morricone, le cinquième Beatles,  une fauvette, et les sept nains revenant du boulot, le gendarme de Saint Tropez y allant, en passant inévitablement par « Le pont de la rivière Kwaï » ... «  Singing in the rain » magnifiquement dansé, chanté et sifflé ne nous lâche plus d’un moment.

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