lundi 9 octobre 2017

Le Sens de la fête. Eric Toledano Olivier Nakache.

Le film divertissant, promis à un grand succès, saisit parfaitement l’air du temps macronien: du « bordel » peut émerger une grâce éphémère certes, mais toujours bonne à prendre, la relève prend la place d’une génération désabusée, mots crus et discours interminables, éloge de l’entreprise et de la diversité, réactif et positif…
Les téléphones portables sont une source de gags surtout autour d’un photographe daté - il s’appelle Guy - qui regrette l’argentique, ne supporte pas les photos par téléphone, mais s’accommode fort bien de la géo localisation pour draguer. Les délices des correcteurs orthographiques non corrigés dans les SMS et les répondeurs saturés sont réservés à Max le patron, attachant maître d’œuvre d’une fête de mariage où les catastrophes s’accumulent avant une conclusion qui ne peut être qu’heureuse.
Ses collaborateurs ne sont pas tous déclarés, mais si certains ont des compétences qui mériteraient un surplus de formation, d’autres peuvent rattraper les coups mal partis, naturellement, gentiment.
Qui n’a pas dit que Bacri et tous les acteurs sont excellents, passant de la caricature à des notations plus subtiles, en une partition bien orchestrée avec des dialogues croustillants ?
Rythmées par des cartons qui indiquent le temps qui s’écoule à la minute près, comme ça se dit dans notre présent affolé, ces deux heures passent bien vite :
rire ensemble, rire ensemble, houai !
Léger, frais, pas comme le contenu du camion frigorifique… 

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