mercredi 8 mai 2019

Lacs italiens # 20. En bateau.

Après la ville, http://blog-de-guy.blogspot.com/2019/05/lacs-italiens-19-milan-4.html
le lac en bateau. Il fait une belle journée avec une fraicheur matinale agréable qu’on a pu apprécier tous ces jours.
Nous prenons la voiture et roulons vers Varenna en passant par Lecco, sur la rive opposée à celle empruntée pour joindre Bellagio. La conduite est plus confortable, la route plus large et moins sinueuse, moins de cyclos, et la vue reste tout aussi jolie.   
Varenna s’est dotée d’un grand parking couvert, surprenant pour un petit village, mais bien pratique et bien situé.  Nous descendons par des calades étroites et ombragées pour atteindre la « greenway  dei patriarchi ». Dans une anse calme, plusieurs petits restaurants  de charme possèdent des terrasses les pieds dans l’eau. Nous en choisissons un pour  boire un petit café bien serré ; J. tente un chocolat tellement épais que sa cuillère  tient  droite toute seule dans l’onctueux  breuvage, peut-être un peu lourd pour l’estomac ? 

Nous poursuivons la passeggiata entre murs  eau et belle végétation jusqu’à l’embarcadère. Pour 15 € chacun, le ticket nous permet de prendre le bateau autant de fois souhaitées dans un périmètre délimité (Côme exclus).
Nous commençons par Lenno, attirés par la Villa del Balbianello qui a servi de décor naturel aux cinéastes, de Star Wars  à la Chartreuse de Parme en passant par James Bond. 
On peut s’y rendre par le bas en bateau privé avec embarcadère particulier,  ou à pied par le haut  en traversant la forêt dans une végétation riche et variée aux essences à la fois exotiques (bambous) et alpines.  
Pas de tarifs séniors cette fois, nous renonçons à la visite de la Villa qui ne peut être que guidée en italien ou en anglais et dont le prix est excessif. Mais nous prenons une entrée pour les jardins différents de ceux de la Villa Carlotta entretenus par des employés sud-américains. 
Dans la pente comme les précédents, ils plongent dans le lac selon une conception très façonnée par l’homme ; l’alliance pelouse statues antiques et vases accentuent le caractère patricien.
Des platanes apportent une ombre généreuse et une forme qui tranche avec celle des cyprès longilignes. Bien sûr la vue est magnifique surtout de la loggia ouverte sur  les 2 côtés de la presqu’île.
Près de l’embarcadère, en bas, subsiste la façade et les deux campaniles d’un petit couvent franciscain antérieur, occupé aujourd’hui par un magasin de souvenirs et de spécialités locales.
Nous redescendons  vers le village, nous nous installons sur une aire  aménagée d’une table et de deux bancs sous les platanes pour  pique-niquer, bien placés pour observer les gens qui passent et qui sont alpagués par deux hommes dans le but de signer une pétition contre la drogue.
Nous digérons sur le bateau omnibus qui nous berce, le soleil nous rôtit gentiment sous l’air marin plus rare lors des arrêts : Tremezzo, Villa Carlotta, Bellagio, et enfin Menaggio vanté dans le Géo pour sa villégiature balnéaire huppée et ses voitures de luxe. Nous ne pouvons longer le lac une fois le débarcadère passé et devons emprunter la route sans aucun charme, à cause des restaurants  et hôtels qui seuls jouissent du bord de l’eau. L’arrivée à Menaggio n’est donc ni glamour ni romantique. Nous aboutissons cependant  sur une place assez coquette donnant sur le lac et nous nous engouffrons dans une ruelle montant vers l’église pour nous attabler à la terrasse d’un marchand de vins et étancher notre soif ou notre envie de glace. Curieusement, un vent continu circule comme dans un couloir. Nous essayons ensuite de trouver les petites rues pittoresques, de voir les Milanais élégants et leur Ferrari, les glaciers ambulants décrits dans le Géo. Nous ne voyons qu’une agréable promenade avec quelques baigneurs et d’étroites plages de cailloux, et des marchands qui installent leur artisanat en bois d’olivier ou leurs bijoux.
Nous rentrons sans nous presser en reprenant une dernière fois un joli bateau au plancher et bancs en bois, puis en baguenaudant dans les calades ensoleillées à cette heure mais toujours  aussi charmantes de Varenna. Nous récupérons la voiture pour un trajet qui nous parait rapide.
Nous stoppons à Lecco faire quelques dernières emplettes à Auchan  (spritz de rigueur) et dans une dernière quête réussie de misoltinis, spécialité locale de poisson du lac séché au soleil et aromatisé de laurier, que nous finissons par dénicher chez le boucher où nous nous sommes déjà servis. 
Le retour au bercail est contrarié par une fermeture de notre rue Alessandro Volta rendue piétonne pour une exposition publicitaire de Ferrari, prévue la semaine dernière mais reportée en raison de la météo. Nous nous garons donc après le Eurospin et avant l’église dans un petit parking bien rempli. 
En descendant à pied, nous remarquons pour la 1ère fois une chapelle donnant sur la rue, dédiée aux morts de la peste ; elle contient des empilements d’os, surtout des fémurs et quelques crânes que nous pouvons apercevoir par la porte grillagée, ossuaire bien ordonné sous la statue de la bienveillante Vierge omniprésente en Italie sur les murs, qu’elle soit  peinte  sculptée ou en bas-relief.  Avec cet étalage d’os presque à l’air libre, nous pensons à la Bretagne  évidemment.

Notre rue a un petit air de fête populaire, elle sert d’écrin  à de belles Ferrari rouges pour la plupart mais aussi jaunes voire noires, toutes  rutilantes et sans une éraflure.  Un petit circuit pour les enfants qui pédalent dans des véhicules à leur taille occupe le centre de la rue, sous l’œil attendris de leurs parents et la vigilance d’hommes en rouge. Des tables et des bancs collectifs permettent aux adultes de s’installer  pour  consommer des plats réchauffés sur le trottoir dans de grandes marmites. Un service d’ordre aux couleurs de la marque veille au bon déroulement de la manifestation.
Nous observons tout cela dans la rue  puis de notre appartement où nous dînons après un ultime spritz. Vers 11h30, les moteurs des Ferrari quittant la rue, rugissent  pour le plus grand plaisir des amateurs qui les acclament en retour.
Nous repartons demain vers la France, nous reviendrons.

mardi 7 mai 2019

Mon traître. Pierre Alary.

Voilà la BD après la pièce de théâtre d’Emmanuel Meirieu
et le livre de Sorj Chalandon
Dans tous les cas, j’ai eu le sentiment d’être face à une tragédie antique universelle malgré un enracinement en Irlande qui vous trempe jusqu’aux os.
Les mots de l’écrivain qui rédige la préface sont d’une force égale à ceux du roman:
« J’ai plongé dans le sac de pierres qu’est la trahison et je lui en ai offert une. Bien grosse, lourde, acérée. Cadeau empoisonné. »
J’aurai préféré la première page qu’il présente dans le making-off : une vitre couverte de pluie, mais l’absence de personnage, contrevenant aux codes de la bande dessinée, fut jugée trop littéraire. Toujours est-il que les 142 pages sont occupées littéralement par des bandes et non quadrillées par le gaufrier habituel. Elles ont tamisé les mots que les silhouettes des personnages ne viennent pas contrarier. Des pages dactylographiées de l’interrogatoire de Tyrone Meehan, le traître à la cause républicaine, par le conseil de l’IRA aèrent et renforcent le récit. 
A revenir sur toutes ces versions, ressort le contraste entre la violence qui régnait alors en Irlande où les prisonniers mouraient les uns après les autres après des grèves de la faim dans leurs cellules barbouillées de merde, la force des foules, et l’atelier d’Antoine, luthier solitaire à Paris.
« Voilà l'Irlande et sa terrible beauté. Rien ne manque à l'injustice et à la colère. Rien ne manque à la sidération du trahi. Voilà l'histoire de cet ami, ce frère et ce traître pourtant... »

lundi 6 mai 2019

Raoul Taburin. Pierre Godeau.

J’aime Sempé et Sempé a aimé le film : j’aurai dû aimer cette douce comédie nostalgique, d’autant plus qu’elle réunit Benoît Poelvoorde et Edouard Baer ; las !
Un petit film. Les paysages sont plaisants du côté de Buis les Baronnies, les personnages typiques riants, les filles charmantes, mais le scénario est maigre :
le réparateur de vélos ne sait pas faire du vélo.
Et l’homme à la salopette ne veut pas l’avouer : ce mensonge le ronge et plombe une ambiance se voulant harmonieuse sous ses airs de carte postale des années cinquante-soixante.
La voix off, qui est un procédé que j’aime souvent, est envahissante, alors que les traits légers du dessinateur sont les plus forts lorsque ses dessins sont sans légende.
La saveur unique de l’humour subtil de l’octogénaire, auquel les tons pastels conviennent bien est difficilement transposable. Cependant cette heure et demie de jolies images, de gentillesse, peut désaltérer comme un pastis sous les platanes d’une petite place de la Drôme provençale.

dimanche 5 mai 2019

Le jour du grand jour. Théâtre Dromesko.

La cabane montée aux alentours de la MC2 nous emmène ailleurs, le spectacle qui y est donné «Impromptu nuptial et turlututu funèbre» aux airs tziganes mêlant la mort et le marrant, nous surprend agréablement.
Les robes de marié(e)s prennent bien la lumière, les chorégraphies impeccables sont enjouées et tragiques, les discours du maire et du prêtre caricaturaux et burlesques, le marabout, l’oiseau, étonnant et poétique. Les acteurs, musiciens, chanteurs et danseurs sont excellents.
La poésie qui ne subsiste que dans les moments cérémonieux de nos vies est présente tout au long de cette heure et demie, mélancolique, comique, mordante, émouvante.
J’ai surtout apprécié les jeux avec l’attente, les ruptures de rythme,  et le hors champ, rare au théâtre, d’où nous arrivent des échos d’une fête d’où s’extirpent surtout des solitaires.
Ce jour du grand jour, nous a fait passer une bonne soirée, bien mieux que la dernière fois :

samedi 4 mai 2019

Le pur et l’impur. Colette.

Un film récent que je n’ai pas su voir m’a fait remonter à la mémoire le souvenir de la passion communicative d’un «  Illustre » - c'était son surnom - prof de collège, pour Sidonie-Gabrielle Colette.
Ce petit livre paru en 1932,  pionnier parait-il dans l’auto fiction, a pu me permettre de me reposer un moment des exclamations de la période.
Une fois encore je ne trouve pas juste le titre, car à travers le recueil de tant de témoignages de toutes les variétés libertines, n’effleure aucun jugement. L’intitulé « Ces plaisirs… », choisi au départ, exprimait mieux la délicatesse et le léger mystère contenus dans ces pages magnifiquement écrites.
« Puis il retomba à sa stricte signification humaine, ouvrit la porte et se mêla aisément à la nuit extérieure, où la mer était déjà un peu plus pâle que le ciel. »
Tout est discret comme dans la scène initiale se déroulant dans une fumerie d’opium dont elle ne goûte pas, et alors que finement elle converse avec hommes et femmes autour de l’amour,  l’écriture chantournée exprime aussi bien la pudeur qu’une liberté élégante.
« La jalousie, les bas espionnages, les inquisitions réservées aux heures de nuit et de nudité, les férocités rituelles, n’ai-je pas trop tôt dit adieu à tous ces toniques quotidiens ? On n’a pas le temps de s’ennuyer avec la jalousie, a-t-on seulement celui de vieillir ? »

vendredi 3 mai 2019

Le Postillon. N° 50. Printemps 2019.

Le journal à 3 € de dix ans d'âge, est placé sous le signe du « crétin des Alpes » puisqu’il a le même âge mental : 10 ans. Rigolade (?)
Pourtant cette maladie, « le crétinisme », due à une carence en iode a pu affecter le développement physique et intellectuel de près d’un tiers des habitants de certains villages aux alentours de Grenoble.
Elle a été éradiquée au début du XX° siècle. L’entretien avec Antoine De Baecque qui vient de consacrer un livre à ce sujet ne manque pas l’occasion d’opposer les « trakkers » et autres « traileurs » contemporains venus des villes, performants et pressés, à ces « inertes » qui n’ont jamais quitté leur pays.
Deux autres dossiers historiques sont développés : 
- Emeutes à Autrans en 1848 à cause de l’interdiction d’utiliser librement la forêt, mais je n’ai pas compris les raisons de cette interdiction en dehors de « l’accaparement par les élites locales ».
- Les « tourniquets à bébés » abandonnés et les questions posées par cette pratique qui leur évitait de mourir dans un fossé sont pertinentes. Cette pratique fut abandonnée mais d’autres initiatives visant à traiter la misère la plus sombre vont être mises en œuvre, tel un « restaurant sociétaire », place Lavalette, sorte de resto du cœur, 134 ans avant Coluche.
La ligne corrosive du journal contre la modernité est constante et les nuances dans les articles trop souvent discrètes. Ainsi celui concernant l’élargissement de l’autoroute constamment saturée autour de Grenoble ne donne le point de vue que des grenoblois en vélo. Les contorsions des élus sont bien entendu dénoncées et c’est toujours dans ce domaine que l’intransigeance postillonaire est la plus probante quand ils pointent la langue de bois fusse-t-elle verte.
La rencontre nostalgique avec des habitants de l’Abbaye devant quitter leurs appartements insalubres aurait mérité un contre point plus développé que : « A écouter les élus, cette évolution serait inéluctable à cause de l’ancienneté et du coût engendré par la rénovation »
La dénonciation des dérives d’une société grenobloise censée fabriquer des drones évoluant défavorablement vers un fonctionnement en tant qu’instrument financier, tranche avec des papiers complaisants qui abondent dans la presse économique. Mais la personnalisation excessive, le manque d’éléments contradictoires, nuisent à la solidité de l’information. Et sur une autre page le fait que la société de panneaux solaires montée par Stanislas Guérini n’ait pas tenu, n’a rien de déshonorant sinon que le ton employé vise à déconsidérer l’élu sans apporter d’élément qui justifierait le titre ambigu : « l’entreprise malheureuse ».
« Tomorrow land », festival d’électro à l’Alpe d’Huez qui a rassemblé 25 000 personnes n’est pas vraiment dans leurs goûts mais l’approche est intéressante, pour une fois qu’ils s’aventurent dans un évènement culturel. Un jour prochain feront-ils part de ce qu’ils aiment comme spectacle ? Leur rencontre avec des dealers qui exercent en station de ski pour être inhabituelle est également éclairante. Une approche de l’économie de la drogue dans la ville pourrait aller au-delà de l’anecdote, le phénomène demandant des investigations au long cours sera toujours d’actualité, se détachant de déclarations de circonstance.
S’ils (les anonymes) ne risquent pas de tourner au magazine de l’actualité heureuse, ils ont quand même rencontré de gentils gilets jaunes qui relèvent les barrières d’un parking de l’hôpital Nord pour des usagers contents; c’est gratuit.

jeudi 2 mai 2019

Souvenirs de voyage. Musée de Grenoble.

Sophie Bernard conservateur. trice en chef a présenté aux amis du musée de Grenoble, une partie des collections d’Antoine de Galbert exposée du 27 avril au 28 juillet 2019 en 17 salles. Le grenoblois, héritier du groupe Carrefour - pourquoi ne pas le dire - qui avait sa galerie rue Bayard est revenu sur ses terres après avoir dirigé « La Maison Rouge » à Paris de 2004 à 2018. Il vient de donner 500 coiffes ethniques au Musée des Confluences à Lyon. 
« Collectionner est une tabagie ». 
Les 150 œuvres présentées ici mélangent les genres contemporains et primitifs, librement. 
« Douce et luxueuse thérapie » 
Parmi quelques thèmes qui organisent la profusion :
 - Les collections :
Ben, qui accumule frénétiquement, « J’aime pas jeter » est sur l’affiche,
il a le même humour que l’insolent Thibault de Gialluly « Collectionneur d’emmerdes », tous deux  de la famille des glaneurs,
à la suite de Schwitters qui construisait à partir des ruines après la guerre, sublimant les plus humbles matériaux. « Pelikan ».
L’archéologie est de pacotille, avec l‘ « Art syncrétique » de Jacques Lizène : son fétiche africain ayant croisé une danseuse asiatique.
Et d’art conceptuel, il n’y en a guère, sauf quand il offre une respiration après tant d’abondance : « Painting of light » Hans Peter Feldmann.
 - L’Humour: Morellet, « moine défroqué de l’art minimal » a le néon dégoulinant, « Lamentable ».
Thibault de Gialluly se moque de Duchamp, l’intouchable. « Pas ready made »
Les machines à peindre de Richard Jackson sont imparfaites, tel son transgressif « Toy bear » qui éclabousse. Les conceptuels comiques et les abstraits cosmiques renversent les valeurs, jouent de l’irrévérence et de l’ironie.
Les épreuves : Tragique et violente, l’installation de l’autrichien Hermann Nitsch comporte du sang animal mêlé à la « Peinture déversée ».
Marqués par l’histoire, des corps sont martyrisés, pendus, des artistes dans l’excès, à la recherche de leur être, sondent les limites. « Aanéén » de Berlinde De Bruyckere.
Toute une géographie intime : Les visions plurielles de l’art sont issues de tous les continents. Steven Cohen, performer homosexuel, juif, né en Afrique du Sud ne peut plus retourner dans son pays. Reste une vidéo tournée dans un bidonville de Johannesburg au moment de sa destruction : « Le chandelier ».
 L’humanité morbide appelle le sarcasme. « Is More Than This More Than » John Isaacs.
La folie : Marcel Bascoulard, peintre clochard a connu un destin cruel. Maintenant une place de la ville de Bourges, dont il a dessiné et arpenté les rues habillé en femme, porte son nom.
Robert Malaval au  « béret basque authentique » s’est suicidé et il n’est pas le seul…
Les « Distorsions » photographiques d’André Kertész vont chercher une nouvelle cartographie des corps.
Coroles et pistils, chairs et végétaux, Rachel Kneebone livre « Grief study II » en porcelaine.
La nature est vraiment morte dans le « Festin des fous » de Joel Peter Witkin.
L’ampoule de Boltanski s’allume et s’éteint au rythme d’un « Cœur ». Chercheur de gestes, il a réalisé d’autres installations au Japon en enregistrant systoles et diastoles des visiteurs.
L’Art brut et les architectures imaginaires : Pour ce volet occupé par des artistes révélés par Dubuffet qui aimait «  le peu, l’imparfait, le mêlé », nous y reviendrons,
je retiens le régional de l’étape : le raffiné Patrick Gimel
et les maquettes géantes « Mute Migration » de l’indienne Hema Upadhyay  confectionnées avec les matériaux des bidonvilles.
La nature : Tetsumi Kudo, « Sans titre », met plastiques et éléments électroniques mimant des plantes, sous cloche. 
Wolfgang Laib est de retour au musée avec ses nuanciers de pollen.
Les Voyages lointains : Si les scientifiques approchent l’inexplicable, les traces d’une aspirine effervescente peuvent amener à réfléchir sur le vrai et le faux. 
«Trous noirs » Arnaud Maguet.
Et le dernier voyage: Pour « Finir en beauté » nous avons le choix entre la « couronne mortuaire » de Michel Journiac 
ou « La tombe prématurée » de Pierre Molinier
Et parmi de nombreuses croix encore un  « Nounours crucifié » d’Anette Messager.
La démarche simple comme le temps qui passe de Nicholas Nixon consistant à tirer le portrait des « sœurs Brown »  année après année au même emplacement, est poignante.
L’expression « Une Histoire vraie » de Stéphane Thidet  placée à l’extérieur, fait allusion au film de Linch où il est question de réconciliation au bout d’un périple en tracteur.