Avant son arrivée sur terre le petit Théo n’avait pas reçu
le livre sacré de « La méthode d’intégration d’un groupe en
soirée » ; sa vie ne sera qu’angoisse.
En devenant auteur de bande
dessinée, avec une bonne aptitude à l’auto dérision, il va faire du bien à ses
lecteurs stressés, et à lui-même si bien que lorsque dans de rares moments où
il trouve la paix, il s’angoisse de ne plus trouver d’idées pour son album.
La
pandémie est une aubaine mais la concurrence est vive pour le titre de
« plus flippé du monde ». En tous cas dans la catégorie de la plus
drôle des autobiographies, il tient la corde.
La mort vient s’asseoir à
côté de lui et les petits personnages logeant dans son cerveau se
disputent. Ses projections dans le futur ou ses retours vers l’enfance, sa
procrastination, nous font sourire.
Souvent bavard, romantique avec son amie
qui aime bien se dévaluer aussi, il peut livrer deux pages sans paroles :
après avoir symbolisé son manque d’énergie tout au long de la journée en
dessinant une batterie de téléphone à son plus bas niveau, ce n’est que
lorsqu’il éteint la lumière que sa vitalité revient et l’empêche de dormir.
Un critique lui a dit :
« Tu n’es pas le flippé
que tu prétends être, juste un peu anxieux comme monsieur tout le monde »
Il va se mettre dans tous ses états devant son miroir :
« C’EST A MOI QUE TU
PARLES ! »
Si ce
tome 2 s’intitule « Tentatives
d’adaptation » nous comptons bien qu’il ne guérisse pas trop vite de sa
tendresse, de son humour et qu’il nous livre de son trait aussi clair que son
honnêteté, des pages toujours aussi réjouissantes : on a tellement envie
de le consoler à notre tour, de le rassurer.