Quand le Monde évoque « son écriture aux accents
flaubertiens », je ne suis pas sûr que tout aurait résisté au gueuloir :
« Le Père
dévisagea Célestin et fut rassuré de ne déceler aucun stigmate de ces exaltés,
nihilistes agressifs, toujours prêts à enfoncer un coin dans le mur de la
certitude. »
Bien que j’ai aimé, par exemple « la mélancolie, fleur si délicieusement effeuillée »
fleurissant dans un environnement mi mystique, mi poétique, flou.
Célestin Arepo est comptable dans une usine de roulements à
billes et s’habille en gris, sa vie est terne. Le récit de cette existence à
l’imparfait en épouse la monotonie même lorsque l’homme sans fantaisie va
subitement connaitre la révélation de la poésie en regardant les nuages. Les
mots vont avoir plus de saveur que les personnages traités comme des
silhouettes.
AREPO figure dans un palindrome à Pompéi mais aussi en
marqueterie sur une porte au coin de la rue JJ Rousseau en face de chez Arthaud
à Grenoble : « Sator arepo tenet
opera rotas » à disposer en
carré, à lire dans tous les sens, mot croisé parfait sans case noire « Le laboureur Arepo guidant la charrue
travaille en tournant. » J’ai l’impression que ce jeu de lettres avec
le « N » au centre signifiant poisson en araméen a été un déclencheur
d’écriture pour l’auteur curieux aimant Pompéi, les vieux livres, La Salette et les retables mais les reliant à mon goût
d’une manière un peu artificielle. La
littérature cherche ses mots pour dévoiler le monde, mais parfois - je sais de
quoi je parle- elle le brouille aux yeux des lecteurs. Pourtant la question
posée par Rose la serveuse latiniste : « êtes-vous
croyant ? » méritait bien quelques temps de réflexion. L’histoire
se passe au début du siècle dernier.