Les psys et les putes font le même travail.
Une seule idée mais étirée pour un scénario manquant pour le coup de profondeur psychologique.
Il y a bien quelques scènes cocasses comme le travesti sur le divan avec un jeu de mots entre « Pouah » et « poids » mais tout cela n’en fait qu’un petit film pas désagréable mais un peu vain.
Le psychanalyste n’avait pas besoin de sexe et la prostituée pas de nécessité à se prendre la tête.
Hupper is down, et comme elle le dit « là, ça commence à devenir limite ».
lundi 2 mai 2011
dimanche 1 mai 2011
Gianmaria Testa.
Comme Paco Ibanez m’avait donné envie d’apprendre l’Espagnol,
Testa nous met à l’Italien sans peine, avec son 6° CD :
« Da questa parte del mare »:
« e in mezzo al mare va
una barca scura
che ha perso il vento
perso alla sua vela
e chi la sta aspettar
l'aspetta ancora »
« et au milieu de la mer va
une barque noire
qui a perdu le vent
perdu sa voile
et qui l’attend
l’attend encore »
« De ce côté de la mer » est un CD sur les migrations, et les ritals en furent jadis de ces voyageurs.
Ce morceau de texte ci dessous est en hommage à Izzo Jean Claude, celui des polars.
«Pourtant nous la connaissions nous aussi
L'odeur des cales
L'amertume du départ
Nous le savions nous aussi
Et une langue à désapprendre
Et une autre à apprendre en vitesse
Avant la bicyclette.
Nous le savions nous aussi
Et la buée de notre haleine sur les vitrines
Et la tiédeur du pain
Et la honte du rejet.
Nous le connaissions nous aussi
Ce regard muet »
Sans misérabilisme, avec force, le chanteur à la voix éraillée comme il sied à l’expérience. Chef de gare, il a commencé dans la chanson à 37 ans. Sa douceur enjôleuse, rappelle à certains Léonard Cohen et pour moi Georges Brassens jusqu’à la moustache avec une rythmique qui éveille bien des nostalgies. Le plaisir est complet avec cette voix proche de celle de Paolo Conte avec aussi son côté jazzy, au service de textes émouvants sur une musique à écouter pendant des heures.
Testa nous met à l’Italien sans peine, avec son 6° CD :
« Da questa parte del mare »:
« e in mezzo al mare va
una barca scura
che ha perso il vento
perso alla sua vela
e chi la sta aspettar
l'aspetta ancora »
« et au milieu de la mer va
une barque noire
qui a perdu le vent
perdu sa voile
et qui l’attend
l’attend encore »
« De ce côté de la mer » est un CD sur les migrations, et les ritals en furent jadis de ces voyageurs.
Ce morceau de texte ci dessous est en hommage à Izzo Jean Claude, celui des polars.
«Pourtant nous la connaissions nous aussi
L'odeur des cales
L'amertume du départ
Nous le savions nous aussi
Et une langue à désapprendre
Et une autre à apprendre en vitesse
Avant la bicyclette.
Nous le savions nous aussi
Et la buée de notre haleine sur les vitrines
Et la tiédeur du pain
Et la honte du rejet.
Nous le connaissions nous aussi
Ce regard muet »
Sans misérabilisme, avec force, le chanteur à la voix éraillée comme il sied à l’expérience. Chef de gare, il a commencé dans la chanson à 37 ans. Sa douceur enjôleuse, rappelle à certains Léonard Cohen et pour moi Georges Brassens jusqu’à la moustache avec une rythmique qui éveille bien des nostalgies. Le plaisir est complet avec cette voix proche de celle de Paolo Conte avec aussi son côté jazzy, au service de textes émouvants sur une musique à écouter pendant des heures.
samedi 30 avril 2011
lundi 25 avril 2011
Avatar. James Cameron.
A la télévision, les images sont déjà impressionnantes, alors avec la 3D qu’est ce que ça devait être ! Des restes de snobisme m’avaient conduit à ne pas apporter ma part à la recette de plus de 2 milliards d’Euros générée par cette production qui avait nécessité 10 ans de maturation pour près de 3h de film menées bon train.
Sur la planète Pandora chaque pas génère une auréole phosphorescente et les êtres bleus qui l’habitent harmonieusement ont l’oreille expressive, la tresse branchée; ils sont bien plus humains que les méchants terriens impérialistes qui viennent voler leur énergie. L’humidité qui règne chez eux ne leur cause pas de sinusite malgré l’épaisseur de leur appendice nasal qui heureusement filtre bien une atmosphère fatale aux habitants des vaisseaux colonisateurs.
On ne retient que les images brillantes, les trouvailles visuelles ; l’hybridation des humains et des êtres virtuels est le sujet même du film dont la réalisation est époustouflante dans la lignée des projectionnistes et leur lanterne magique.
« Alien » c’était il ya 24 ans et Sigourney Weaver était déjà là.
Peu importe le schématisme du propos et les personnages caricaturaux, le cinéma ne change pas le monde : ceux qui conduisent les machines implacables de destruction de notre planète n’ont pas levé le pied. Pas du tout : après l’échec de Copenhague, il ne nous reste qu’à réciter quelques mantras et mettre dans la poubelle adéquate les jouets qui devaient mener vers un Eden situé aux confins de nos imaginations.
…………
Je reprends samedi 30 avril les publications sur le blog.
Sur la planète Pandora chaque pas génère une auréole phosphorescente et les êtres bleus qui l’habitent harmonieusement ont l’oreille expressive, la tresse branchée; ils sont bien plus humains que les méchants terriens impérialistes qui viennent voler leur énergie. L’humidité qui règne chez eux ne leur cause pas de sinusite malgré l’épaisseur de leur appendice nasal qui heureusement filtre bien une atmosphère fatale aux habitants des vaisseaux colonisateurs.
On ne retient que les images brillantes, les trouvailles visuelles ; l’hybridation des humains et des êtres virtuels est le sujet même du film dont la réalisation est époustouflante dans la lignée des projectionnistes et leur lanterne magique.
« Alien » c’était il ya 24 ans et Sigourney Weaver était déjà là.
Peu importe le schématisme du propos et les personnages caricaturaux, le cinéma ne change pas le monde : ceux qui conduisent les machines implacables de destruction de notre planète n’ont pas levé le pied. Pas du tout : après l’échec de Copenhague, il ne nous reste qu’à réciter quelques mantras et mettre dans la poubelle adéquate les jouets qui devaient mener vers un Eden situé aux confins de nos imaginations.
…………
Je reprends samedi 30 avril les publications sur le blog.
dimanche 24 avril 2011
Le requiem de Fauré. Michel Corboz.
J’ai toujours l’impression de faire mes premiers pas quand je vais à un concert de musique classique et n’avoir que des clichés à ma disposition à la sortie.
Ah, la précision suisse, la retenue ! C’était l’ensemble vocal de Lausanne.
En 1915, Fauré, le fils d’instit ariègeois, pouvait dire: « L'effroyable tempête que nous traversons nous rendra-t-elle à nous-mêmes en nous rendant notre sens commun, c'est-à-dire le goût de la clarté dans la pensée, de la sobriété et de la pureté dans la forme, le dédain du gros effet ! » Il a connu Wagner et n’est pas tombé sous sa coupe.
Je ne sais ce qui fait le phrasé de Fauré goûté par les musiciennes, je sais seulement que sa pavane me transperce à chaque fois, mais je n’ai pas été bouleversé ce soir, même si j’ai aimé l’harmonie des voix et des violons. Par contre j’ai vraiment apprécié Haendel en première partie où il est question aussi d’un « seigneur qui écrasera les rois ». Mon inculture m’avait fait prendre ce morceau fondateur pour un requiem que je trouvais bien gai avec des airs évoquant les Carmina Burana qui me sont plus familières, avec trois siècles d’écart. Mais c’est comme si j’avais pris mon dessert avant le plat de résistance : les délices baroques de l’allemand m’ont assourdi les nuances du français en majestueux ensemble où « les anges te conduisent au paradis »
pour « qu’avec Lazare, jadis si pauvre, tu connaisses le repos éternel. »
Pas de tonitruant jour de colère ( Dies irae), mais une acceptation douce de la mort par le maître de la chapelle qui avait éprouvé le besoin de renouveler la musique religieuse qu’il se devait de jouer à la Madeleine.
Ah, la précision suisse, la retenue ! C’était l’ensemble vocal de Lausanne.
En 1915, Fauré, le fils d’instit ariègeois, pouvait dire: « L'effroyable tempête que nous traversons nous rendra-t-elle à nous-mêmes en nous rendant notre sens commun, c'est-à-dire le goût de la clarté dans la pensée, de la sobriété et de la pureté dans la forme, le dédain du gros effet ! » Il a connu Wagner et n’est pas tombé sous sa coupe.
Je ne sais ce qui fait le phrasé de Fauré goûté par les musiciennes, je sais seulement que sa pavane me transperce à chaque fois, mais je n’ai pas été bouleversé ce soir, même si j’ai aimé l’harmonie des voix et des violons. Par contre j’ai vraiment apprécié Haendel en première partie où il est question aussi d’un « seigneur qui écrasera les rois ». Mon inculture m’avait fait prendre ce morceau fondateur pour un requiem que je trouvais bien gai avec des airs évoquant les Carmina Burana qui me sont plus familières, avec trois siècles d’écart. Mais c’est comme si j’avais pris mon dessert avant le plat de résistance : les délices baroques de l’allemand m’ont assourdi les nuances du français en majestueux ensemble où « les anges te conduisent au paradis »
pour « qu’avec Lazare, jadis si pauvre, tu connaisses le repos éternel. »
Pas de tonitruant jour de colère ( Dies irae), mais une acceptation douce de la mort par le maître de la chapelle qui avait éprouvé le besoin de renouveler la musique religieuse qu’il se devait de jouer à la Madeleine.
samedi 23 avril 2011
La carte et le territoire. Michel Houellebecq.
Ces 400 pages ne sont pas anodines, et c’est tellement bien de s’empoigner pour de la littérature, pourtant je m’aventurerai prudemment dans un commentaire venant après tellement d’avis autorisés.
Les Inrocks ont bien repéré que chaque personnage est en fait l’écrivain : le peintre personnage principal, le commissaire de police, Houellebecq lui-même tient un rôle éminent, mais aussi le chien bichon Michou, voire un chauffe eau en objet signifiant. Qui n’a pas écouté son Chaffoteau ne sait pas ce qu’est la vie, ni la solitude. Même si ce n’est pas tout à fait neuf depuis Flaubert en Madame Bovary. De l’auto fiction, de l’anticipation, une vision acérée de notre époque, de la poésie, de l’ironie, de la mélancolie.
Oui « la carte est plus intéressante que le territoire » : le roman cartographie la réalité.
Beaucoup de critiques ont parlé d’une moins grande âpreté dans cette livraison de l’amer, j’ai remarqué des plages de tendresse, mais le tableau est toujours aussi désespéré.
« La voix des gens ne change jamais pas plus que l’expression de leur regard. Au milieu de l’effondrement physique généralisé à quoi se résume la vieillesse, la voix et le regard apportent le témoignage douloureusement irrécusable de la persistance du caractère, des aspirations, des désirs, de tout ce qui constitue une personnalité humaine. »
Je suis entré dans ce livre en entendant la voix de Lucchini, et mon plaisir en était grandi avec la grandiloquence, l’intensité et l’humour correspondant à celui qui ne cesse de raviver les classiques de préférence désabusés et décapants. La présence de Julien Lepers et d’autres n’est pas artificielle comme dans beaucoup de productions oubliables : j’ai ressenti cette œuvre comme un symptôme de notre temps, un point de vue « moderne » sur notre monde, un exercice jubilatoire d’écriture.
Au pays de Jean Pierre Pernaud, il braque sa frontale sur l’argent roi et la douce fin des territoires dans La France en passe de devenir un musée vidé de toute authenticité. Sa réflexion sur l’art n’est pas académique mais d’une efficacité certaine qui va bien au-delà d’un avis amusant sur Picasso qui alimenta les gazettes mais interroge les valeurs de notre société.
Avec minutie il nous fait relire les notices des appareils photos, les dépliants publicitaires :
« Un sourire vous entraînera du jardin (espèces méditerranéennes) à votre suite, un lieu qui bousculera tous vos sens. Il vous suffira alors de fermer les yeux pour garder en mémoire les senteurs de paradis, les jets d'eau bruissant dans le hammam de marbre blanc pour ne laisser filtrer qu'une évidence : ici, la vie est belle. »
Il nous rend moins benêt pour un temps, mais désespéré, déshérité pour longtemps; pendant trois semaines je n'ai pas ouvert un roman.
Les Inrocks ont bien repéré que chaque personnage est en fait l’écrivain : le peintre personnage principal, le commissaire de police, Houellebecq lui-même tient un rôle éminent, mais aussi le chien bichon Michou, voire un chauffe eau en objet signifiant. Qui n’a pas écouté son Chaffoteau ne sait pas ce qu’est la vie, ni la solitude. Même si ce n’est pas tout à fait neuf depuis Flaubert en Madame Bovary. De l’auto fiction, de l’anticipation, une vision acérée de notre époque, de la poésie, de l’ironie, de la mélancolie.
Oui « la carte est plus intéressante que le territoire » : le roman cartographie la réalité.
Beaucoup de critiques ont parlé d’une moins grande âpreté dans cette livraison de l’amer, j’ai remarqué des plages de tendresse, mais le tableau est toujours aussi désespéré.
« La voix des gens ne change jamais pas plus que l’expression de leur regard. Au milieu de l’effondrement physique généralisé à quoi se résume la vieillesse, la voix et le regard apportent le témoignage douloureusement irrécusable de la persistance du caractère, des aspirations, des désirs, de tout ce qui constitue une personnalité humaine. »
Je suis entré dans ce livre en entendant la voix de Lucchini, et mon plaisir en était grandi avec la grandiloquence, l’intensité et l’humour correspondant à celui qui ne cesse de raviver les classiques de préférence désabusés et décapants. La présence de Julien Lepers et d’autres n’est pas artificielle comme dans beaucoup de productions oubliables : j’ai ressenti cette œuvre comme un symptôme de notre temps, un point de vue « moderne » sur notre monde, un exercice jubilatoire d’écriture.
Au pays de Jean Pierre Pernaud, il braque sa frontale sur l’argent roi et la douce fin des territoires dans La France en passe de devenir un musée vidé de toute authenticité. Sa réflexion sur l’art n’est pas académique mais d’une efficacité certaine qui va bien au-delà d’un avis amusant sur Picasso qui alimenta les gazettes mais interroge les valeurs de notre société.
Avec minutie il nous fait relire les notices des appareils photos, les dépliants publicitaires :
« Un sourire vous entraînera du jardin (espèces méditerranéennes) à votre suite, un lieu qui bousculera tous vos sens. Il vous suffira alors de fermer les yeux pour garder en mémoire les senteurs de paradis, les jets d'eau bruissant dans le hammam de marbre blanc pour ne laisser filtrer qu'une évidence : ici, la vie est belle. »
Il nous rend moins benêt pour un temps, mais désespéré, déshérité pour longtemps; pendant trois semaines je n'ai pas ouvert un roman.
vendredi 22 avril 2011
Contre le chômage de masse et la précarité. Crise financière ou crise sociale ?
4 618 000 inscrits à Pôle emploi,
Plus de 1 100 000 en deux ans.
500 000 personnes ont été rayées des fichiers et moins de la moitié ont retrouvé un emploi.
La plupart sont en fin de droit.
« Depuis deux ans, on s’est contenté de déplacer les fauteuils sur le pont du Titanic »
« On a fait une perfusion au malade qui a une hémorragie interne. » Stieglitz
Il y en aura toujours des malins qui savent tout, pour trouver les débats conventionnels, superflus, mais étonné par l’éloignement de la préoccupation de l’emploi de nos écrans, en béotien de l’économie, je suis venu à l’écoute d’un panel qui me semblait intéressant aux états généraux du Renouveau à la MC2.
Pierre Larrouturou, qui a prôné la semaine de 4 jours au PS avant de rejoindre Europe écologie avait bien préparé son exposé et son image de l’iceberg me parle.
« La partie émergée de l'iceberg (les finances, la monnaie) est bien évidemment très commentée, mais le vrai danger nous vient du chômage, des inégalités, et d'une cupidité devenue menaçante pour la prospérité de tous. Le chômage n'est pas seulement une conséquence de la crise, il en est une des causes fondamentales. En bref, nous sommes confrontés à un appauvrissement social terrible, et en Chine, cela pourrait même entraîner de grands désordres politiques et sociaux à court terme. »
Lionel Zinsou, banquier, ancien conseiller de Fabius, d’un optimisme qui m’a semblé surjoué a permis au débat de s’animer en contredisant Paul Jorion qui avait prévu, lui, la crise des subprimes. Le sociologue voit en 2007 comme en 1929 des concentrations de fortunes avec en plus des manipulations de la bourse américaine et des jeux dangereux des spéculateurs sur les matières premières. Jacques Mistral, ancien conseiller de Rocard cherche son modèle plutôt du côté de l’Allemagne et la pauvre Karima Dalli de chez Europe écologie, seule politique en milieu économiste, a paru bien légère malgré une langue de bois bien épaisse.
La dérégulation, les dettes qui explosent datent de Ronald Reagan, et si nous sommes au terme d’une phase de croissance longue, la France est dans une situation financière précaire, le pays vit au dessus de ses moyens, l’écroulement est programmé et aucune mesure n’est prise. On parle de "global collapse".
C’est alors que j’ai arrêté de prendre des notes, les bons du trésor américains me seront toujours intellectuellement inaccessibles bien qu’ils soient dit on déterminants.
L’iceberg se rapproche, et sous la banderole du titre du débat je ne vois plus goutte.
………………
Au premier jour, Dieu créa le soleil. Et le Diable créa les coups de soleil.
Au second jour, Dieu créa le sexe. Et le Diable créa le mariage.
Au troisième jour, Dieu créa un économiste. Le Diable était plutôt ennuyé.
Il réfléchit un moment et créa... un second économiste.
…………
Dans le Canard de cette semaine : La photo du crucifix plongé dans l’urine : « Cette affaire n’a que trop d’urée ».
Même discours, quatre ans après, dans les Ardennes : « L’assassin du pouvoir d’achat revient toujours sur les lieux de ses frimes !»
Plus de 1 100 000 en deux ans.
500 000 personnes ont été rayées des fichiers et moins de la moitié ont retrouvé un emploi.
La plupart sont en fin de droit.
« Depuis deux ans, on s’est contenté de déplacer les fauteuils sur le pont du Titanic »
« On a fait une perfusion au malade qui a une hémorragie interne. » Stieglitz
Il y en aura toujours des malins qui savent tout, pour trouver les débats conventionnels, superflus, mais étonné par l’éloignement de la préoccupation de l’emploi de nos écrans, en béotien de l’économie, je suis venu à l’écoute d’un panel qui me semblait intéressant aux états généraux du Renouveau à la MC2.
Pierre Larrouturou, qui a prôné la semaine de 4 jours au PS avant de rejoindre Europe écologie avait bien préparé son exposé et son image de l’iceberg me parle.
« La partie émergée de l'iceberg (les finances, la monnaie) est bien évidemment très commentée, mais le vrai danger nous vient du chômage, des inégalités, et d'une cupidité devenue menaçante pour la prospérité de tous. Le chômage n'est pas seulement une conséquence de la crise, il en est une des causes fondamentales. En bref, nous sommes confrontés à un appauvrissement social terrible, et en Chine, cela pourrait même entraîner de grands désordres politiques et sociaux à court terme. »
Lionel Zinsou, banquier, ancien conseiller de Fabius, d’un optimisme qui m’a semblé surjoué a permis au débat de s’animer en contredisant Paul Jorion qui avait prévu, lui, la crise des subprimes. Le sociologue voit en 2007 comme en 1929 des concentrations de fortunes avec en plus des manipulations de la bourse américaine et des jeux dangereux des spéculateurs sur les matières premières. Jacques Mistral, ancien conseiller de Rocard cherche son modèle plutôt du côté de l’Allemagne et la pauvre Karima Dalli de chez Europe écologie, seule politique en milieu économiste, a paru bien légère malgré une langue de bois bien épaisse.
La dérégulation, les dettes qui explosent datent de Ronald Reagan, et si nous sommes au terme d’une phase de croissance longue, la France est dans une situation financière précaire, le pays vit au dessus de ses moyens, l’écroulement est programmé et aucune mesure n’est prise. On parle de "global collapse".
C’est alors que j’ai arrêté de prendre des notes, les bons du trésor américains me seront toujours intellectuellement inaccessibles bien qu’ils soient dit on déterminants.
L’iceberg se rapproche, et sous la banderole du titre du débat je ne vois plus goutte.
………………
Au premier jour, Dieu créa le soleil. Et le Diable créa les coups de soleil.
Au second jour, Dieu créa le sexe. Et le Diable créa le mariage.
Au troisième jour, Dieu créa un économiste. Le Diable était plutôt ennuyé.
Il réfléchit un moment et créa... un second économiste.
…………
Dans le Canard de cette semaine : La photo du crucifix plongé dans l’urine : « Cette affaire n’a que trop d’urée ».
Même discours, quatre ans après, dans les Ardennes : « L’assassin du pouvoir d’achat revient toujours sur les lieux de ses frimes !»
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