samedi 29 juin 2024

La vie de ma mère ! Magyd Cherfi.

J’ai retrouvé avec plaisir l’écrivain toulousain
exprimant avec ardeur la vie d’une famille où l’amour se cherche sous de virulentes répliques. 
« De la peine, je savais que j'en avais aussi pour moi, parce qu'arrive un âge où on rêve de trêve, de frères et sœurs, de vrais parents qui bien qu'âgés, nous traiteraient encore en enfants, nous époussetant un peu de poussière sur un revers de manche. » 
La truculence permet de dépasser la violence d’une existence où la mère s’émancipe sous les yeux écarquillés de ses enfants avec la complicité permise sur le tard des petits enfants. 
« Je commençais à admettre qu’on puisse être mère et vomir sa couvée, qu’on pouvait être frère et vomir la fratrie, qu’on pouvait être un bon père et ne pas vouloir de ses mômes tout le temps à la maison… » 
Mais à la longue l’humour s’émousse alors que l’évolution de la mère survient après tant de relations devenues caricaturales.
Le narrateur aime cuisiner et parfume son récit d’expressions telle celle du titre devenue familière, pour résumer parfaitement les 270 pages, point d’exclamation compris !  

1 commentaire:

  1. Ça tombe bien que tu mettes ceci ce matin, car il m'est (re)venu que ce qui a permis à l'Occident de briller, de construire notre civilisation dans la durée, c'est le mariage monogame entre un homme et une femme, pour élever les enfants. Déjà, Octave, au moment où les guerres civiles avaient laissé Rome exsangue, où femmes et hommes des classes supérieures, parvenus ou aristocrates, se quittaient comme on quitte une chemise sale, avait voulu remettre un peu d'ordre dans tout ça, conscient qu'il était que l'ORDRE SOCIAL, l'épanouissement de la personne, et de la civilisation dépend de la possibilité d'élever les enfants pendant les longues années de leur incontournable dépendance. Il a même écrit des lois sur le mariage pour essayer de souder les couples dans la durée, mais... LA LOI, LES LOIS n'ont pas suffi. Il a fallu attendre l'appui de l'Eglise Catholique, avec sa valorisation de l'union de l'homme et de la femme dans la durée, la noblesse accordée à cette relation qui était présente dans le mariage (monogamique) de l'aristocratie romaine, pour que la valse des partenaires se calme.
    Et nous... nous nous félicitons de notre débandade, au nom de la sacrosainte "liberté". Pathétique, mais pathétique.

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